Je veux tout d’abord dire en préambule que je suis conscient que la France n’est pas parfaite, que les arnaques et l’insécurité sont présentes dans de nombreuses villes du monde et que mon avis n’engage que moi. Je ne prétends pas détenir « la » vérité. Par conséquent je ne répondrai pas aux critiques qui feront suite à ce post.
J’ai déjà voyagé en Indonésie et en Thailande, et j’ai décidé avec ma compagne de partir trois mois en Asie du sud-est afin de visiter à nouveau la Thailande, puis le Cambodge, le Vietnam et le Laos. Je ne parlerai donc sur ce forum que du Vietnam.
Je suis entré dans ce pays en provenance du Cambodge par speed boat (7heures, panne de carburant sur le Mékong, éclairage à la lampe de poche pour arriver à Chau Doc à 19 heures). Ville que l’on peut éviter car rien à faire sinon la grimpée du Mont Sam pour le panorama uniquement (fatigant). Pour visiter le delta du Mékong Can Tho est plus appropriée. Très belle promenade dans la campagne environnante ainsi que sur le Mékong en barque. Se méfier des agences qui vous promettent de vous emmener voir le plus grand marché flottant du delta à Cai Rang et qui vous conduisent voir un petit marché flottant local.
Eviter la maison des Orchidées de M Duong Minh Hien où a été tournée une scène de l’Amant. Une seule pièce sombre à visiter, la vieille dame parle peu le français, vous avez l’impression de déranger. De plus il vous faut payer un petit droit d’entrer mais un transport en taxi qui lui est conséquent.
Vinh Long pas grand-chose à y faire sinon des ballades dans la campagne. Pour ceux qui peuvent louer des mobylettes les possibilités sont plus importantes. Cinq jours dans le delta sont suffisants pour ma part.
Saigon, très bonne surprise, surtout après avoir lu les commentaires des routards. Ville animées, bruyante mais agréable, avec de beaux monuments coloniaux et un palais de la réunification à voir impérativement.
Envol par la Vietnam Airlines, bonne compagnie, vols réservés plusieurs mois avant, pour Da Nang à destination de Hoi An. Ville magnifique, calme, enchanteresse, reposante, avec ses milliers de lampions, mais uniquement le soir après le départ des cars touristiques, l’interdiction de la circulation des vélomoteurs et la fermeture des centaines de boutiques. Car la journée chaque maison (qui fait la beauté des lieux) est occupée au rez de chaussée par un commerce. J’en profite pour vous indiquer un tailleur (femme en l’occurrence) qui m’a fait confectionner par sa famille, à ce qu’il parait, des vêtements. Je suis très content de ses services, elle parle français, les délais sont respectés et les prix corrects mais non négociables. Il s’agit du Magasin VAN 113 tran Phu. A faire dans les environs la Montagne de Marbre. Trois jours semblent un délai raisonnable pour cette ville.
A l’inverse nous avons mangé au Café des amis ou le patron parle français. Le repas a été expédié ni plus ni moins. Tout repose sur la musique diffusée (Georges Brassens) et sur une photo montage sur laquelle le patron pose avec le chanteur. Endroit à fuir il y a mieux ailleurs.
Ensuite départ pour Hué, en car, mais surprise, il fallait enlever ses chaussures, se mettre à quatre pattes, et se rendre en reptation jusqu’à sa place allongée. Je précise que nous voyagions de jour pour un trajet de 3 heures.
Nous n’avions pas été prévenus de ces conditions de voyage. Méfiance car le bus était très sale, les couvertures rarement, voire jamais lavées. La ville de Hué par elle-même ne présente aucun intérêt. Par contre il faut visiter la Cité impériale et surtout la rivière des parfums. Nous avions loué un taxi pour 35 dollars la journée et avons visité dans l’ordre la Pagode de Thien Mu, les tombeaux de Tu Duc, de Khai DInh et de Minh Mang. Magnifique. Nous étions hébergés dans l’hotel Hué Queen 2 réservé sur Agoda, le meilleur établissement que nous ayons trouvé au Viet Nam dans la catégorie de prix que nous nous étions fixés, 30€. Chambre vaste, propre, sanitaire sans fuite, douche séparée, calme, breakfast digne de ce nom, service impeccable, un peu éloigné du centre animé de la ville mais comme il n’y a rien à y faire (2 dollars pour s’y rendre en taxi).
Départ pour Hanoi. La plus grosse déception de tout notre périple en Asie. En mars le temps était humide, brumeux, un petit crachin nous a accompagné durant 5 jours. La ville est littéralement sous la domination des mobylettes. Elles sont partout sur les trottoirs, ne respectent ni les feux rouges ni les sens interdits, font un bruit de fond fatigant et sont une menace constante pour les piétons qui marchent sur la chaussée (pas le choix) ou à fortiori qui veulent traverser. Nous logions dans le quartier des 36 rues, rien d’extraordinaire sinon une activité intense mais très loin de Chinatown à Bangkok. A voir la Pagode de Tran Quoc et le temple Quan Thanh ainsi que les musées d’histoire et des femmes vietnamiennes. Par contre le musée des Beaux arts met en relief la pauvreté des peintres vietnamiens (en comparaison avec les Balinais par exemple). Le temple de la littérature visité un dimanche est surpeuplé et n’est pas parmi, loin s’en faut, des réalisations analogues, le plus beau. Le lac Hoan Kiem est quant à lui inévitable de part son emplacement. Le temple Ngoc Son « romantique » d’après le Routard est lui aussi très fréquenté.
Une journée dédiée à la Bai d’Along terrestre en minibus bondé (le guide est resté debout pendant les 3 heures aller et les 4 heures retour). Fatigant. Sur place le paysage est splendide mais on se croirait à Disney avec ces centaines de barques qui vous conduisent sur la rivière en cul de sac. On a droit immanquablement à la vente de nappe brodée et au pourboire réclamé avec insistance par les rameurs. Ceux qui le peuvent doivent faire cette ballade tôt le matin ou tard le soir en évitant les hordes de touristes et en dormant à Ninh Binh. Renseignements pris les rameurs du village (à tour de rôles) sont exploités mais par contre les tours nous font payer le prix fort (60 dollars).
Enfin, la perle du Vietn Nam, la Baie d’Along maritime. Nous avons pris pour 440 euros, une cabine de luxe, surclassée en suite avec baignoire à bulle, sur une jonque de la compagnie Victory Star. Le bateau est construit en acacia, acajou et teck. Le prix comprend deux nuits et l’aller retour en minibus pour Hanoî. Je dois dire que c’est, et de très loin, la meilleure organisation, sans faille, rencontrée au Viet Nam. Nous sommes passés par l’intermédiaire de Monsieur Marc TIBERGHIEN qui vit là bas. Cet homme affable, courtois ne comptant pas ses heures, nous a reçus à notre arrivée à Hon Gai endroit très calme contrairement à Bai Chay surpeuplé. Nous sommes restés 1h30 avec lui à parfaire nos connaissances du pays. A notre retour il nous attendait pour recueillir nos doléances et ce pendant 2 heures avant de remonter dans le minibus. La croisière s’est déroulée comme prévue, nourriture d’excellente facture, carte nouvelle à chaque repas, service à la française effectué par une armée de jeunes gens en costume, direction du bateau par un français, activités réalisées comme indiqué sans anicroche, chambre propre, spacieuse et calme la nuit. Les groupes étaient placés à l’écart des autres personnes. La seconde journée nous avons pénétré plus loin dans la baie sur un autre bateau plus petit mais d’un grand confort et surtout loin des 550 autres bateaux qui sillonnent les lieux. Kayacs et visite d’un point de vue superbe était au programme. Bref deux jours complets de rêve (il faut enlever le matin et l’après midi d’arrivée et de départ) une organisation parfaite qui a respecté le programme (exceptionnel au Viet Nam). Merci Monsieur TIBERGHIEN car c’est une expérience que nous ne sommes pas prêt de réaliser à nouveau. Il ne fallait pas la rater. Seul petit problème, un cocktail alcoolisé servit sans alcool. J’en ai fait la réflexion au dirigeant français du bateau qui m’a assuré que j’étais le premier à m’en plaindre et que le barman respectait les doses. Je raconte cette anecdote uniquement pour vous permettre de faire référence à mon cas dans l’hypothèse où vous seriez dans la même situation. Le thé est à 2 dollars, le cocktail à 6.50 dollars et la bière à 3.50 dollars.
Pour répondre succinctement aux questions souvent posées dans ce forum, nous n’avons pris aucun traitement anti palu, juste un insecticide acheté en Thaïlande (moins cher qu’en France). Je précise que nous ne nous sommes pas rendu dans le nord. Globalement les moustiques ne nous on pas gêné.
Nous avons payé en dollars qui nous restaient du Cambodge et on nous rendait la monnaie en dongs.
Un paiement par CB revient à 1 euros plus 2.70% de la somme payée. Ceci à la Société Générale.
Un retrait d’argent de 13.45€ dans un distributeur revient à 3.39 € de frais à la BNPP.
Nous avions réservé nos hôtels par Agoda, Booking.com et hotel.com. Aucun souci excepté avec Booking.com dans un hôtel que nous devions régler sur place en Thailande et qui nous a présenté une fiche comportant le numéro de notre carte bleu avec les 3 numéros placés derrière la carte. De telle façon qu’une personne indélicate avait toutes les coordonnées pour faire des achats sur internet.
Le vol Paris Bangkok a été effectué sur India Airlines, bonne compagnie, bonne nourriture, pas de surbooking et tarifs intéressants (673 €).
Je ne serais pas complet si je ne disais pas que des cinq pays visités en Asie du sud est, toujours avec le même comportement bien sûr, le Viet Nam est de loin, de très loin le pays dans lequel la population fréquentant les touristes (je ne peux pas juger des autres puisque je ne parle pas leur langue), chauffeur de taxi (arnaqueurs), de bus (une main sur le téléphone portable, l’autre sur la cigarette allumée et à fond la caisse je suis le plus gros donc je passe, eh oui c’est du vécu), le personnel pléthorique des hôtels (sans grand professionnalisme), les serveurs en restauration (qui ont d’énormes problèmes pour mémoriser une commande et servir deux personnes à une même table en même temps, combien de fois ma compagne mangeait avant moi ou inversement, combien de fois on nous servait tous les plats en même temps, si bien que l’on mangeait une partie du repas froid), et les agences de voyages (qui vous mentent quant au programme effectué ou vous annoncent un repas compris qui ne l’est pas) est la moins agréable.
Ceci n’est pas dû à la pauvreté, au Laos et au Cambodge nous n’avons pas rencontré ces problèmes.
A Saigon, en pleine journée, sur la très grande avenue Dai Lo Le Duan qui mène au jardin botanique ma femme a été agressée par deux jeunes en mobylette qui ont voulu lui dérober sa banane. Ce n’est pas une ville sûre, comme l’indique les guides.
A Hanoi nous nous sommes fait « refilé » par un local car nous ne commercions pas avec des occidentaux des faux billets de 200 000 dôngs.
Certes, comme je l’ai dit en préambule, cela peut arriver n’importe où, mais c’est au Vien Nam que cela nous est arrivé, pas ailleurs. Simple constatation.
D’autre part, le Vietnamien est de loin le moins souriant, le plus distant, le plus susceptible il se vexe comme un pou à la moindre question qui le dérange ou a la moindre contrariété. Deux exemples, le premier dans une agence de voyage ou j’ai eu le malheur de demander à l’employé pourquoi nous n’étions pas assurés lors d’une ballade en minibus. Il ne m’a pas répondu et son regard est resté vissé sur son écran ordinateur jusqu’à notre départ. Ceci se passait dans le quartier des 36 rues à Hanoi. Second exemple à l’aéroport de Hué où l’avion avait 3 heures de retard, j’en demande les raisons à un guide parlant français, il me répond « le brouillard » (très léger au demeurant), je lui demande si les pistes ne sont pas équipées pour recevoir les avions dans ces conditions alors que c’est le climat habituel, il s’est vexé et m’a tourné le dos sans autre forme de procès.
Dans les magasins, lorsque le sourire était présent, il se figeait et la vendeuse devenait désagréable si on n’achetait pas.
Je précise que les professionnels du tourisme parlent mal l’anglais et bien évidemment très rarement le français.
L’hôtellerie n’est pas aux normes occidentales, douches qui inondent la salle de bains, fuites des robinets ou des évacuations, odeur persistante de moisie (Hanoi). La largeur des hôtels est telle qu’à Hanoi le lit touchait les deux murs si bien qu’il fallait enjamber son partenaire pour atteindre sa couche. Je parle là d’hôtels à 30 euros.
Je trouve aussi que la propreté n’est pas à la hauteur de la plus élémentaire hygiène quant on prétend recevoir des touristes. J’en veux pour preuve dans la Cité Impériale à Hué, l’unique présence de 3 j’ai bien dit 3 wc type Algéco placés à l’extérieur, dans lesquels l’eau présente par terre vous baignait les pieds. Un gros récipient en plastique remplie d’eau placé à l’extérieur permet au plus courageux d’ajouter encore de l’eau dans le wc qui de toutes façons fuit à l’intérieur de l’Algéco. Inutile de vous décrire la tête des japonais présents lorsqu’ils découvraient l’endroit. La fréquentation de ce lieu doit être à peu près équivalente à celle du château de Versailles.
Le Mékong est une poubelle à ciel ouvert, combien de fois notre batelière s’est arrêtée afin d’enlever les plastiques qui entouraient l’hélice de notre bateau.
Le vietnamien, comme le chinois, crache constamment par terre, ce qui n’empêche pas certains occidentaux de marcher pieds nus !..
Nous avons constaté qu’un employé d’un grand restaurant de rue à Hanoi, se servait d’un balai pour filtrer l’eau de cuisson des nouilles en la versant sur la chaussée.
D’après un employé d’un consulat français, le tourisme ne serait pas une priorité pour les autorités, ceci expliquant peut être cela.
En résumé, je suis venu, j’ai vu mais je ne retournerai plus dans ce pays. Il possède des paysages et des monuments merveilleux, une cuisine savoureuse mais une population (fréquentant les touristes je précise à nouveau) désagréable. Cet avis était partagé avec tous, je dis bien avec tous les francophones rencontrés qui avaient un peu voyagé en Asie. Je n’en dirais pas autant de la Thaïlande mais là c’est une autre histoire.
D’autres pays nous tendent les bras avec des citoyens accueillants qui seront très heureux de recevoir nos devises.