Bon, alors je vois que mon topic démarre très lentement (merci quand même à toi, Jean-Ro !)
Donc je vais livrer 2 anecdotes amusantes avec la douane et police ukrainienne.
La 1ère, c’était il y 1 an, passage de la douane à Krakovets (frontière Pologne/ Ukraine). Je partais pour 3 semaines en Ukraine en voiture et j’avais prévu les provisions adéquates pour les fins de soirée à l’appartement, c’est à dire j’avais à peu près 5 cartons de vin et de mousseux/champagne divers, éparpillés un peu partout dans mon break Peugeot 406 soit environ 30 bouteilles. Je suis contrôlé par un jeune douanier, au demeurant sympathique, qui fouille (seul) la voiture et découvre petit à petit la quantité d’alcool importé…Il ne fait pas de commentaires désobligeants mais s’intéresse de près à mes bouteilles : “est-ce que c’est du bon vin?”, “combien ça coûte en France?”. Je réponds évasivement en me demandant à quelle sauce je vais être mangé, quand tout à coup, je comprend le manège de mon jeune douanier (quand on est innocent, on le reste toute sa vie!) Je lui lance alors : “tu aimes le vin français ?” il me répond “oui, sans doute mais je n’en ai encore jamais bu…” Je lui répond :" j’en ai trop pour moi, tu en veux 2 bouteilles ?) Sourire extasié du douanier et plus bas : “Oui, mais viens dans mon bureau et mets les bouteilles dans un sachet opaque…” Aussitôt dit, aussitôt fait, je lui amène 1 bouteille de bordeaux et 1 de mousseux dans sa cahute. Il fait semblant de me poser les questions importantes : “est-ce que tu as de la drogue dans ta voiture ? " - “Niet…” Est-ce que tu as des armes dans ta voiture ?” - “Niet…” Puis, grand sourire, le tampon salvateur sur le feuillet de transit douane, poignée de main et “merci Christian !” Je l’ai remercié aussi et je suis reparti l’esprit guilleret vers de nouvelles aventures !
2e anecdote. C’était il y a 3 ans, route de Nikolaiev à Odessa qui fait 130 Km. J’avais envie de m’offrir un petit week-end à Odessa avec ma copine de l’époque qui habitait Niko. On roule, quand, à mi-chemin on se fait arrêter par la militsia. J’ai affaire à un flic dans la cinquantaine, au demeurant sympathique, qui me demande si je suis français (en russe) Je réponds oui ! “Quel est le but de votre voyage ?” - “Vacances…”. Miracle, il ne me demande même pas mes papiers et il me dit avec un sourire “Cà va, vous pouvez continuer !”. Là, je me dis, la vache! je suis tombé sur le seul flic non-pourri d’Ukraine ! Je m’apprêtais à redémarrer quand j’ai eu une intuition : je suis parti au coffre de ma voiture, j’ai emballé soigneusement une bouteille de bordeaux et je l’ai porté au flic (que je considérais comme mon “pote” à partir de cet instant) en lui disant “Vous êtes très sympathique, permettez-moi de vous offrir un petit souvenir de la France…”, grosse surprise et grand sourire du flic en question !
La suite de l’histoire… 3 jours après je refais la route en sens inverse pour ramener ma copine à Niko.
A peu près au même endroit, contrôle de police. Je vois 2 flics, dont “mon pote” et un autre petit flic à lunettes, style “fonctionnaire obtus”. Manque de bol, c’est lui qui me contrôle, car “mon pote” est occupé à verbaliser un autre automobiliste. Le problème est qu’il faisait affreusement chaud ce jour là (40°), ma clim était en panne et j’avais bu une bière juste avant de prendre le volant…Le petit flic me pose des questions vicieuses, et, a-t’il senti la bière ou pas, veux me soumettre à un test de dépistage d’alcoolémie…Putain, je me sens mal, car ça ne rigole pas avec l’alcool et la conduite en Ukraine.
Le “petit flic” me ramène à la voiture de police et commence à sortir son matériel de dépistage. Mon “Pote” est à 5 mètres en train de verbaliser un automobiliste ukrainien et ne m’a pas remarqué. Dans ce cas, je fais ce que vous auriez fait à ma place, j’élève la voix en parlant russe mais en y mettant plein de mots français. Cà ne manque pas, “mon pote” a son attention attirée, il me regarde puis me reconnais “Ah, salut, comment ça va !” - " Karacho" (sans ton con de copain ;-). Il interroge l’ autre sur le contrôle, coup de bol, mon “pote” avait 4 étoiles sur les épaulettes, le “petit con” n’en avait que 3 Puis il me demande : " est-ce que tu as bu de l’alcool ?" - Moi, “Niet…” avec le maximum de conviction possible !!! Il discute 10 secondes avec “le petit con”. Ce dernier me rend mon passeport et mes papiers l’air renfrogné en me disant de tailler la route, ce que je fais sans délai !
Moralités :
- Il ne faut jamais boire quand on conduit en Ukraine,
- Un bienfait n’est jamais perdu
- Ayez toujours une réserve de pinard français avec vous ;-)…
Chris