Ce qui est bien avec Paros, c’est que l’on n’est pas dépaysé. Béton, voitures (de plus en plus puissantes style Cayenne), embouteillages, énervements, accueil grimaçant, café à 2€50 (voire plus mais sans le verre d’eau), erreurs sur les factures aux restaurants (quand il y en a), boutiques Rolex, produits de luxe (comme chez nous mais encore plus chers), le ´j’men fous de la nature tant que ça me rapporte, tout y est je vous assure, même les fast/mal bouffe avec takeaway (en grec dans le texte) ou pire à se faire livrer.
Les hélicos (ces gens la sont pressés et ont moins de temps que les autres, tout le monde le sait) ou encore les mégayachts qui gâchent la vue, tout y est je vous dis.
Au détour d’une promenade on tombe sur une déchèterie sauvage comme chez nous (mais sur la plage), ou sur des milliers de maisons comme chez nous (enfin presque puisque l’île ne fait que 200 km2) et on se dit (on se sent mieux quand on se le dit) que c’est à cause du climat si l’eau manque. Les milliers de piscines, jacuzzis, jardins fleuris, les centaines de milliers de touristes, tout cela, que nada, c’est pas leur faute puisque l’argent coule à flot. Il faudrait juste qu’il pleuve ils disent mais avec ce foutu réchauffement c’est pas gagné.
Si vous avez envie de plages, dépêchez vous, elles disparaissent enfin pas pour tout le monde. Les hôtels pour touristes en quêtes de bulles de champagne et de jacuzzi s’étalent et tapissent le sable de matelas à 20-30€ la journée. Ou alors allez-y en décembre. Il n’y a plus personne ni sur les plages ni dans les villages, pas même un café ouvert dans ces villages qui ne vivent plus qu’en juillet et août, vous savez comme chez Disney. Les épiceries et boucheries laissent leur place à des agences immobilières ou d’architectes.
Pour un vrai dépaysement, évitez Paros.
Pour une vraie découverte de la Grèce, évitez Paros.
Pour une vraie authenticité, évitez Paros.
Mesdames et messieurs les promoteurs, mesdames et messieurs les responsables de cette île, anciennement magnifique que nous avaient léguée les anciens, encore un petit effort, le crash est pour bientôt.