30 juin : Arrivée
Nous arrivons à l’aéroport de Lisbonne, et tâchons très vite d’en sortir pour gagner le métro. Nous achetons nos cartes de transports pour la semaine et ensuite nous rendons à notre logement, réservé dans l’Alfama, le quartier lisboète « le plus typique ». Nos bagages déposés, nous ressortons assez vite dans les rues de la capitale. Pour cette première soirée, nos pieds – et surtout le métro – nous conduisent près du Bairro Alto, à Praça dos Restaudores. De là, nous empruntons l’Ascensor da Glória. Ce funiculaire qui me rappelle tant de souvenirs. Nous découvrons le premier miradouro, celui de São Pedro de Alcântara, et la vue nous séduit.
L’atmosphère des hauteurs est agréable, le côté attrape-touristes un peu moins, et pour la troisième fois ce soir de la drogue nous est proposée. Après un repas simple et décevant, nous choisissons de parcourir un peu plus ces ruelles vivantes avant de nous engager dans des artères plus importantes afin de regagner notre quartier, en descendant et suivant le chemin d’un électrico, le tramway portugais.
1<sup>er</sup> juillet : Réveil matinal et mauvais temps
Réveil matinal pour profiter de la fraicheur de la journée et visiter au mieux les ruelles du vieux Lisbonne. Petit-déjeuner pris à emporter dans une pastelaria hautement recommandée et située non loin de notre lieu de résidence. Si les pâtisseries sont bonnes et peu chères, les pastéis de nata sont, elles, un peu grasses, elles restent néanmoins semblables à la madeleine de Proust et sont les premières de notre séjour à Lisbonne.
L’Alfama est un quartier très en montée et descente, truffé de charme, que ce soit par ses bâtiments typiques ou atypiques, par ses petites rues étroites et escarpées, par ses points de vue qui surplombent la cité portugaise – et se trouvent être parfois à couper le souffle –, ou encore par ses monuments comme l’Igreja da Nossa Graça, où la messe avait lieu, ou le Castelo de São Jorge, où vieilles pierres, vue plongeante et douce chaleur nous rappellent ce qu’est et ce qu’était Lisbonne, une ville de lumière, de découverte, de curiosité, de voyage.
Après un rafraîchissement bien mérité et qui nous confirme que le monde avait besoin de Nata (slogan d’une enseigne portugaise), nous quittons l’enceinte des remparts et des murailles pour emprunter l’Électrico 28, observé et photographié plus tôt. Sympathique, amusant et original, ce tour est avant tout trop touristique. Il nous permet néanmoins de rejoindre le quartier de Baixa (et surtout celui du Chiado) sans trop nous fatiguer. Peu convaincus par les restaurants des hauteurs qui n’offrent que rarement des terrasses, et ce, à notre plus grand désarroi, nous avons fini dans un snack attrape-touriste situé à côté de l’Élevador de Santa Justa (ou du Carmo), et où se trouvent attablés des Portugais. Original de par son architecture néogothique, l’Élevador voit un afflux touristique trop important et assez rebutant, tout comme son prix supposé – plus qu’aperçu.
Nous continuons alors notre visite dans le Chiado et dans la Baixa et entrons dans l’Igreja do Carmo, incités par le tarif et la vision que nous en avions eue depuis le château. Le manque de toiture reste impressionnant et rappelle de vieilles églises britanniques laissées à l’abandon que l’on entrevoit dans quelques films… Fatigués par toute cette marche, nous nous reposons un instant à une table pour boire une bière (à 2 euros, la précision possède son importance) à un de ces petits kiosques portugais. Lorsque le déluge tombe, nous sommes ainsi abrités par les parasols.
Une fois l’averse passée, retour dans la Baixa pour goûter un pastel de nata de la Confeitaria Nacional – une institution en la matière. Au vu de la chaleur étouffante du lieu, nous les prenons à emporter. Et avec ou sans cannelle, on peut dire qu’elles sont excellentes.
Retour ensuite à l’appartement. Suite à l’appel de nos estomacs, nous ressortons quelques heures plus tard, buvons une sangria dans un bar situé devant le musée du fado, avant de partir pour un restaurant de l’Alfama, où la morue – tout comme les grillades avec chouriço, les pastéis de bacalhau en entrée – s’avèrent très bonne.
2 juillet : Destination Cascais
Avant de partir, il apparaît nécessaire de petit-déjeuner. Après avoir rejoint le quartier de Baixa à pied, choisir une pastelaria – pas trop attrape-touriste – n’est pas tâche aisée et c’est pour cela que nous finissons à la Confeitaria Nacional, à côté d’une fenêtre, pour prendre quelques bolos et un sumo de laranja, entourés de nombreux touristes et de serveuses débordées. Malgré ce « faux départ », nous rejoignons rapidement Cais do Sodré, la gare, pour emprunter le train pour Cascais. Ce moment de repos, avec vue sur le littoral, nous permet d’observer le pont 25 de abril et Belém de plus près.
Quarante minutes plus tard, nous nous posons sur la Praia da Rainha, première plage à se présenter à nous. Petite et assez prisée par les touristes portugais comme étrangers, celle-ci possède un charme fou et une eau froide – très froide. Pause repas se faisant sentir, nous nous promenons dans les rues de la ville avant de finir dans une gargote italienne où nous nous supposons moins escroqués. Pâtes simples, bières Sagres et glaces composent un menu de bord de mer plutôt idéal. La séance à la plage l’après-midi s’avère un peu courte car quelque peu chaotique, avec un océan envahissant qui gagne peu à peu du terrain sur nos affaires malgré nos forteresses, nos vaines tentatives de protéger nos affaires et nos efforts désespérés de garder notre territoire. Après une baignade, nous quittons donc la plage et Cascais, défaits par l’Atlantique.
Retour à Lisbonne avec dégustation de pastéis de bacalhau au fromage et de nouveaux bolos, pão de Ló et pastel de nata au coulis de fraise, dans la Baixa.
Après une douche, nous revoici dans un bar de l’Alfama pour boire une sangria et manger sur le pouce – mais vraiment juste le pouce – des pastéis de camarão.
Et comme nous n’avons pas assez marché, petite ballade nocturne dans l’Alfama pour (re)découvrir, voir le Panthéon mais aussi tenter de se poser dans un bar alternatif, aperçu par hasard lors de notre visite au château et recommandé par des amis. Mais la terrasse ne s’avère pas libre : nous rentrons alors.
Vendredi 3 juillet : Belém
Réveil tardif et petit-déjeuner à la terrasse d’une pastelaria située devant le musée du fado, un peu notre lieu de prédilection. Nous prenons notre temps pour savourer les pastéis et les sumos.
Nous changerons de coins et allons à Rato puis rejoignons Marquês de Pombal, et son agréable parc, avant de regagner bien vite le centre pour rejoindre ensuite, dans un tramway moderne, Belém.
C’est un peu tard que nous parvenons au Mosteiro dos Jerónimos, et nous n’avons donc pas le temps pour la visite cumulée avec celle de la célèbre Torre de Belém, choix est fait pour cette dernière. Après avoir marché dans le parc et près du Padrão dos Descobrimentos, nous visitons la magnifique Torre. Intérieur un peu simple mais vue imprenable. Retour vers le Mosteiro pour acheter, et déguster dans le parc, les renommés pastéis de Belém. Vraiment différents des pastéis de nata ? On ne saurait le dire… mais bien goûteux en tout cas.
Longue ballade dans le quartier pour ne pas trouver la Churrasqueira puis direction le centre avec un tramway, qui connaît quelques problèmes et un bus qui ne s’est jamais arrêté car plein. Itinéraire alternatif est donc emprunté pour finir à Cais do Sodré et tomber par hasard sur un espace temporaire rempli de petits traiteurs-restaurants. Dîner pris au poulet grillé à la portugaise et aux chips avant de se motiver pour boire un verre dans le Bairro Alto, en passant une nouvelle fois par l’Élevador da Gloria. Caïpirinha et Piña Colada sont ainsi bues avant de rejoindre le lit.
Samedi 4 juillet : Dernier jour, déjà !
Rangement rapide des affaires et de l’appartement, et petit-déjeuner pris à emporter dans une pastelaria située à quelques rues. Nous dégustons alors nos derniers pastéis de nata lisboètes.
Départ pour Oriente et le quartier moderne du Parque das Nações, où s’était tenue l’exposition universelle 98. Dépôt des bagages à la consigne pour profiter sans encombre de la journée. Après avoir marché le long de la baie, nous partons nous amuser dans les jardins et les fontaines – sur ces hauts lieux de souvenirs pour moi, je me remémore vaguement l’exposition alors que je n’avais pas dix ans. Le voyage en télécabine compose également cette matinée.
Après avoir déjeuné des hamburgers artisanaux, nous prenons la direction de l’Oceanário pour une visite des aquariums. Requin, raie, poisson-lune, pingouin, loutre et corail égayent ainsi notre après-midi. Nous avons ensuite parcouru l’exposition temporaire. Mise en scène par un artiste japonais, elle met en scène les rivières tropicales et surtout l’Amazonie. La salle, petite, possède une ambiance relaxante, en un mot : zen.
En prévision de notre départ final, nous avons fait nos dernières courses au « Carrefour » du centre commercial Vasco de Gama pour pouvoir plus tard casser la croûte dans l’aéroport. Um pão com chouriço alentejano ou autre sandwich, ainsi que des pâtisseries et du sumol ont donc été achetés pour un « dîner » peu cher et 100 % Portugal.
Partance pour l’aéroport, lieu de fun de retard et de contrôles pour regagner une ville qui ne nous avait pas manqués : Paris, la magnifique… ou surtout la chère.