A deux heures de route de Salvador …
Le terme “Recôncavo”, qui servait à l’origine à désigner la portion de territoire s’étendant en croissant de lune autour d’une baie, fut, au Brésil, dès les premiers temps de la colonisation. La signification du mot vient de la partie en forme concave du littoral de l’État de Bahia. D’où donc le nom de Recôncavo.
Cette région se caractérise non seulement par sa grande variété physico-géographique et naturelle, mais surtout par son histoire et sa dynamique socio-culturelle particulière.
La zone présente un paysage varié, avec des terres relativement basses près de la côte, mais aussi des parties plus élevées, notamment des terrasses qui bordent les vallées des rivières, comme celles qui longent le fleuve Paraguaçu. Cachoeira a été fondée sur les bords de la partie navigable de cette rivière.
Le Recôncavo Baiano était connu pour ses plantations de canne à sucre, concentrées dans le nord de la baie (sur les sols dénommés localement massapê, à haute teneur en argile et très fertiles), auxquelles se sont ajoutées, dans le sud du Recôncavo et au nord de Salvador, les cultures vivrières, l’exploitation du bois et les plantations de tabac. Le processus de mise en valeur des terres porta les colonisateurs portugais à rayer de la carte des dizaines de villages tupinambas et à faire du Recôncavo une des principales destinations de la diaspora africaine. Cependant, les projets des maîtres du pouvoir se heurteront à diverses résistances de la part des peuples dominés, sous forme de rébellions, de fugues, ou de résilience culturelle.
Si le Recôncavo produisit de grandes richesses, la répugnance aux innovations sera l’une des causes de l’important retard que prendra la région sur le plan de la modernisation socio-économique. La modernité ne fera jamais son entrée dans le Recôncavo.
Cachoeira.
La colonisation de Cachoeira a commencé au XVIe siècle. Au cours des deux siècles suivants, elle comptait déjà parmi les villes les plus importantes du pays.
La ville de Cachoeira abrite la collection architecturale la plus riche de Bahia, après Salvador. Avec ses lignes baroques, la ville a été classée en 1971 au patrimoine historique, artistique et national par le ministère de la culture.
Cachoeira a été le théâtre de faits importants dans la construction de l’histoire nationale, tels que les luttes pour l’indépendance du Brésil en 1822, et qui maintenant en 2023 fête ses donc 200 ans.
Aujourd’hui, l’économie de la région est dynamique, riche en pétrole et possède une agriculture diversifiée. La canne à sucre, le manioc, le tabac et certains fruits tropicaux sont des cultures propices à la plantation dans la région.
La culture du Recôncavo Baiano est riche et vivante. La région est connue pour ses manifestations culturelles uniques, telles que la samba de roda et le candomblé. La cuisine locale est également réputée pour ses plats délicieux et ses épices étonnantes.
Le candomblé est également une manifestation culturelle importante de la région. Cette religion afro-brésilienne trouve ses racines dans les traditions religieuses africaines et est pratiquée par de nombreux habitants du Recôncavo Baiano. Dans la ville de Cachoeira, une manifestation culturelle témoigne du syncrétisme qui s’est opéré au Brésil, principalement dans la Bahia, en l’occurrence sous les espèces de la Confrérie de la Bonne Mort (“Irmandade da Boa Morte”), laquelle fusionne les cultes catholique et afrobrésilien
En bref, le Recôncavo Baiano est une région fascinante qui offre un mélange unique d’histoire, de culture et de beauté naturelle. Avec sa riche histoire coloniale, sa culture afro-brésilienne dynamique et ses magnifiques paysages naturels, le Recôncavo Baiano est une destination incontournable pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’histoire et la culture du Brésil.
@ivanbahiaguide
(ancient couvent des Carmelites à Cachoeira)
(ruines d’un “engenho”, ancienne ferme de production de sucre, du 18iemme)
(production de la “farinha”, farine de manioc très populaire sur les tables de Bahia)
(potterie artisanale avec Dona Cadu, qui fait ça depuis 90 ans déjà)
(cuisson en plein air de nouvelles ‘panelas’, dans lesquelles on sert la fameuse Moqueca)
(beaucoup de gens vivent de la pèche … il est temps de reparer les filets)
(filets de pèche à la traine, aux bords des mangroves du fleuve Paraguaçu)
(déscendant le Paraguaçu en sortant de Cachoeira vers Coqueiros)
(pour éviter les innondations régulieres ET pour produire de l’énergie verte, on a construit le barrage en 1970, à quelques kilomètres de Cachoeira)