L'histoire de France en 20 sites touristiques

L’histoire de France en 20 sites : l’époque contemporaine

De la Commune à mai 68, retour en quelques sites sur l’histoire contemporaine de la France.

Belfort (Territoire de Belfort) : la Guerre de 1870-1871

Belfort (Territoire de Belfort) : la Guerre de 1870-1871
Lion de Belfort © NLPhotos - Fotolia

La guerre qui a opposé la France à la coalition allemande dirigée par la Prusse s’est conclue par une défaite cuisante pour la première. Une succession de batailles perdues durant l’été 1870 aboutit à la capitulation et l’abdication de Napoléon III. C’est au-dessus du château de Sedan (Ardennes) qu’il a fait hisser le drapeau demandant l’arrêt des combats. Ce monument est réputé être la plus grande forteresse médiévale d’Europe.

La guerre se poursuivit cependant, menée côté français par un gouvernement de la Défense nationale, sans plus de succès. Tandis que Paris était assiégée, l’unité de l’Allemagne était proclamée en janvier 1871 dans la Galerie des Glaces du château de Versailles, le roi Guillaume de Prusse en devenant l’empereur, juste avant la fin de la guerre.

À Belfort, au sud de l’Alsace, les troupes du colonel Denfert-Rochereau ont résisté jusqu’au bout dans leurs forts, ce qui apporta une touche de gloire dans un tableau catastrophique. D’où la construction de l’imposante statue de lion qui domine la ville.

Hormis le Territoire de Belfort, toute l’Alsace, ainsi que le département de la Moselle sont devenus allemands. Parmi les traces qui subsistent de cette annexion, qui a duré jusqu’en 1918, on compte par exemple la gare de Metz (Moselle) et le quartier impérial qui l’environne, ainsi que le château médiéval du Haut-Koenigsbourg (Haut-Rhin) qui, en ruines, a été reconstruit à la demande de l'empereur Guillaume.

Montmartre et l’Est parisien (Paris) : la Commune

Montmartre et l’Est parisien (Paris) : la Commune
Montmartre © PUNTO STUDIO FOTO AG - Fotolia

À l’issue de la guerre de 1870-1871, une grande partie du peuple de Paris n’accepta pas que le nouveau gouvernement français établi à Versailles veuille le désarmer alors que les Prussiens étaient encore autour de la ville. En mars 1871, une insurrection éclata à Montmartre, suivie de l’élection d’un conseil de la Commune, qui fut proclamée sur la place de l’Hôtel de Ville. Républicain, il entreprit de profondes réformes inspirées par diverses tendances socialistes.

Dans chaque quartier, des comités de citoyens refirent le monde, par exemple dans la mairie du XIe arrondissement. Celle-ci fut l’un des derniers refuges des communards quand en mai, le pouvoir « versaillais » lança ses troupes à l’assaut de la capitale. Ce fut la Semaine sanglante. Des barricades s’élevèrent partout, mais la partie était perdue.

Les derniers combattants ont été fusillés sur un site appelé mur des Fédérés, à l’intérieur du cimetière du Père-Lachaise. Méthodique et impitoyable, la répression a coûté la vie à 10 000 ou 20 000 Parisiens. Par ailleurs, elle a entraîné la destruction de monuments comme le palais des Tuileries et l’Hôtel de Ville, lequel sera reconstruit ensuite.

En haut de la butte Montmartre, là où se trouvaient les canons des Parisiens, que ceux-ci refusèrent de remettre à l’armée de Versailles, a été construite la basilique du Sacré-Cœur pour « expier les crimes » des Communards.

Paris : www.parisinfo.com

Verdun (Meuse) : la Première Guerre mondiale

Verdun (Meuse) : la Première Guerre mondiale
Ossuaire de Douaumont © Thomas Jablonski - Fotolia

La terrible Grande Guerre s’est déroulée de 1914 à 1918. En France, la ligne de front s’est étendue de la Manche à la frontière allemande (Alsace et Moselle). Nombreux et impressionnants sont les sites mémoriels existants sur les anciens champs de bataille. Des secteurs de zones de combats où subsistent parfois des tranchées ou des trous d’obus, des vestiges de villages détruits, des forts, des cimetières, des monuments commémoratifs ou des musées, sont à visiter tout du long de cette ligne.

Les principales batailles furent celles de la Marne en Champagne (1914), de la Somme en Picardie (1916), de Verdun en Lorraine (1916), du chemin des Dames dans l’Aisne (1917).

Bataille de la Marne : www.lamarne14-18.com

Bataille de la Somme : www.somme14-18.com

Bataille de Verdun : www.verdun2016.centenaire.org

Chemin des Dames : www.chemindesdames.fr

Mission Centenaire 14-18 : www.centenaire.org

Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) : la 2e Guerre mondiale et l’Occupation

Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) : la 2e Guerre mondiale et l’Occupation
Oradour-sur-Glane © ivoderooij - Fotolia

En 1940, après la défaite, Philippe Pétain a été nommé chef du gouvernement et a installé ce dernier à Vichy (Allier), dans la zone non occupée par les Allemands. C’est dans la salle de l'Opéra local que l’Assemblée nationale lui a confié les pleins pouvoirs. Il a établi les services de son État français dans divers établissements, lui-même s’installant dans l’Hôtel du Parc.

En butte aux agissements antisémites de l’État français et de l’occupant, des milliers de personnes cherchèrent et trouvèrent refuge dans de nombreuses régions de France. Par exemple, des enfants ont été recueillis dans une maison située à Izieu (Ain). En 1944, 44 enfants et sept adultes juifs y ont été arrêtés sur ordre de Klaus Barbie, puis déportés ou fusillés. Seule une éducatrice revenue d’Auschwitz-Birkenau à survécu à cette rafle.

Dans une cité HBM en construction à Drancy (Seine-Saint-Denis) étaient regroupés les juifs arrêtés par la police française et les Allemands, avant d’être envoyés dans des camps d’extermination. 63 000 personnes y ont transité de 1941 à 1944. Un musée mémorial a été créé face à la cité, au cœur de laquelle a été installé un wagon.

Des camps d’internements ont été ouverts dans tout le pays, certains avant l’Occupation. Par exemple le camp des Milles à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Installé dans une usine, il a été destiné aux ennemis de la France (1939-1940), puis aux « indésirables », selon le régime de Vichy (1940-1942) et enfin aux seuls juifs avant leur départ pour Drancy (1942).

Le camp de Struthof-Natzwiller  (Haut-Rhin) est le seul camp de concentration a avoir été créé en France, par les Allemands qui avaient annexé l’Alsace. Y ont été déportés de toute l’Europe, entre 1941 et 1944, des politiques, des homosexuels, des juifs ou des tziganes soumis au travail forcé ou à des expériences « médicales » pour laquelle était utilisée une chambre à gaz.

Terminons ce tour de France de l’horreur (non exhaustif…) par deux sites. Celui de la forteresse du Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine) où, de 1941 à 1944, furent fusillés par les Allemands des otages et des résistants de la région parisienne (dont ceux du groupe FTP-MOI de Missak Manouchian). Et celui d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), village totalement détruit le 10 juin 1944 par des SS, lesquels ont massacré 642 habitants. Conservé en l’état, le lieu a été doté d’un centre de la Mémoire.

Les plages du Débarquement (Normandie) : la Résistance et la Libération

Les plages du Débarquement (Normandie) : la Résistance et la Libération
Plage d'Arromanches © PackShot - Fotolia

Au début du second conflit mondial (1939-1945), la France pensait bien être bien protégée grâce à la Ligne Maginot, succession de systèmes de défense situés sur ses frontières nord et est. Elle était effectivement très efficace, du moins en partie car les forces allemandes sont entrées sur le territoire par la forêt des Ardennes, là où cette fameuse ligne était des plus fines… De nombreux ouvrages sont à visiter, notamment en Lorraine, en Alsace et dans les Alpes, où ils sont impressionnants.

Les combats de la Résistance ont parfois pris une dimension militaire, surtout dans le Vercors (Isère). Comme plusieurs autres lieux de ce massif, le mémorial de Vassieux-en-Vercors rend hommage aux milliers de maquisards qui, en juillet 1944, ont affronté ici les forces allemandes, supérieures en nombre. Cette bataille perdue a fait de beaucoup de morts, y compris du côté des habitants.

Ils venaient de proclamer le rétablissement de la République sur leur territoire, galvanisés par la réussite des Alliés qui avaient accosté en Normandie le 6 juin. Les plages du Débarquement (Calvados), ainsi que les lieux où s’est déroulée la bataille qui a suivi dans l’intérieur des terres, font partie des sites les plus visités dans la région.

Site national historique de la Résistance en Vercors : www.memorial-vercors.fr

Le Quartier latin (Paris) : mai 1968

Le Quartier latin (Paris) : mai 1968
Quartier latin © Augustin Lazaroiu - Fotolia

Charles de Gaulle était au pouvoir depuis 10 ans quand un mouvement de contestation a traversé tout le pays. Il a commencé le 3 mai dans la cour de la Sorbonne où se tenait un meeting d’organisations d’extrême gauche dénonçant la fermeture de l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine) décidée après divers incidents qui s’y étaient déroulés.

L’arrestation des personnes présentes a alors immédiatement suscité une vive réaction chez les étudiants présents dans le Quartier latin, dont les rues seront le théâtre d’émeutes durant une semaine. Le point culminant de ces événements fut la « nuit des barricades » du 10 au 11 mai (boulevards Saint-Michel et Saint-Germain, rue Gay-Lussac, rue d’Ulm, rue Saint-Jacques…). Il y en aura d’autres ensuite.

À cette révolte étudiante s’est rapidement ajoutée une grève générale, ainsi qu’une remise en cause de tous les fondements de la société.

Des accords entre le gouvernement et les syndicats annoncèrent le reflux du mouvement. Le 30 mai, De Gaulle décréta la dissolution de l'Assemblée nationale et ses soutiens manifestèrent sur les Champs-Élysées. Fin juin, il emporta une grande victoire dans les urnes, mais la France n'allait plus être la même après 68.

Université Paris Nanterre : www.u-paris10.fr

Texte : Michel Doussot

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