Ces films qui font voyager

Couper les ponts… et se retrouver

Couper les ponts… et se retrouver
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Partir seul, volontairement, pour un ailleurs où l’on se réinventera, ou pas, en voilà un beau thème à exploiter au cinéma. L’étrangeté du monde, au sens propre et figuré, que les personnages découvrent amènent les réalisateurs à nous montrer ce qui leur frappe l’œil et l’esprit. On partage alors les sentiments, entre fascination et répulsion, qui les habitent. Que trouveront-ils sur leur route ou arrivés à destination ?

Larguer les amarres

Il y a ceux qui veulent résolument couper les ponts. Le Far West du 19e siècle est l’un des théâtres les plus fréquentés par le cinéma pour raconter ce type d’aventure.

Ancien soldat, Jeremiah Johnson, interprété par Robert Redford, fuit la violence de son époque dans les montagnes Rocheuses, où il croise la route d’Indiens qu’il apprend à connaître. Ce qui arrive également à cet autre militaire qu’est John Dunbar (alias Kevin Costner) dans les grandes plaines où se déroule Danse avec les loups.

Peut-être l’étudiant de Into the Wild de Sean Penn a-t-il vu ces films aux résonances positives ? On peut l’imaginer puisqu’il renonce à un brillant avenir pour rejoindre l’Alaska après avoir traversé l’Amérique du Nord. La suite ne sera pas si rose…

Complètement paumée, l’héroïne de Wild tente, elle, de retrouver son équilibre en parcourant les 4 200 km du Pacific Crest Trail, à l’ouest des États-Unis.

Se réinventer, ailleurs…

C’est dans le Far East de l’Europe que Stéphane se rend, en Roumanie pour être précis. Ce jeune passionné de musique veut rencontrer une chanteuse. C’est la vie des tsiganes qu’il va apprendre à connaître, ce qui changera ce Gadjo Dilo (étranger fou) pour toujours.

D’autres vont encore plus loin de chez eux. Dans La Vie rêvée de Walter Mitty, un employé new-yorkais (Ben Stiller), n’en pouvant plus de son existence confinée, se fixe une mission quasi impossible, laquelle l’entraîne dans les sublimes paysages d’Islande.

Les artistes américains du magnifique Un thé au Sahara, de Bernardo Bertolucci (adapté du roman de Paul Bowles) transportent quant à eux leur crise existentielle dans le désert marocain. Une écrivaine californienne trouve pour sa part du réconfort Sous le soleil de Toscane. Dans Mange, prie, aime, une autre romancière (Julia Roberts) effectue un voyage initiatique successivement en Italie, en Inde et en Indonésie, à Bali.

Voyager pour le fun

Qui dit quête spirituelle, ne dit pas forcément sérieux papal, comme le démontrent les frères qui voyagent en train à travers le nord de l’Inde, dans À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson. Notez que cette ligne de chemin de fer est fictive, mais que les paysages du Rajasthan filmés sont authentiques.

 Plus raisonnable, en apparence, est le séjour des jeunes Européens qui bénéficient du programme Erasmus du cultissime L’Auberge espagnole de Cédric Klapisch. Il n’empêche que l’appartement qu’ils partagent à Barcelone sera un lieu d’initiation aux choses de la vie et déterminera leur destinée future. Parfois, il n’est pas besoin d’aller aux antipodes pour couper les ponts et se retrouver changé.

Les films à voir

  • Jeremiah Johnson, Sydney Pollack, 1972.
  • Danse avec les loups (Dances with Wolves), Kevin Costner, 1990.
  • Un thé au Sahara (The Sheltering Sky), Bernardo Bertolucci, 1990.
  • Gadjo Dilo, Tony Gatlif, 1997.
  • L'Auberge espagnole, Cédric Klapisch, 2002.
  • Sous le soleil de Toscane (Under the Tuscan Sun), Audrey Wells, 2003.
  • Into the Wild, Sean Penn, 2007.
  • À bord du Darjeeling Limited (The Darjeeling Limited), Wes Anderson, 2007.
  • Mange, prie, aime (Eat Pray Love), Ryan Murphy, 2010.
  • La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty), Ben Stiller, 2013.
  • Wild, Jean-Marc Vallée, 2014.

Texte : Michel Doussot

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