Les Açores, l'archipel magique

Pico, l’île volcan

Pico, une île qu’on croirait sortie d’un roman d’aventures, entre L’île mystérieuse et Moby Dick. Située dans le groupe central des Açores, face à Faial, Pico doit son nom au volcan qui la domine. Cette masse impressionnante, surgissant des flots et visible des dizaines de kilomètres à la ronde, est d’ailleurs le point culminant du Portugal (2 351 m).

Avec une faible densité de population, Pico est l’île des grands espaces, de la rencontre entre l’homme et les éléments. Une terre attachante, façonnée par l'océan et les forces telluriques.

L’île noire

L’île noire
Volcan Pico © Jean-Philippe Damiani

« L’île noire », ce n’est pas seulement le titre d’un album de Tintin, c’est aussi le surnom que les Açoriens donnent à Pico. Noire comme la roche volcanique de ses terres. Noire comme les misterios, ces étranges coulées de lave séchée dévalant vers la mer. Noire comme les maisons de certains villages, construites dans des blocs de lave. Noire comme les murets de basalte (currais) qui protègent du vent et des embruns les vignes et les cultures maraîchères.

Pico n’est toutefois pas monochrome.  Car, sur cette terre volcanique fertile, poussent les massifs de fleurs (azalées, rhododendrons), les plantes endémiques, les dragonniers, les figuiers et les verts pâturages où paissent les vaches nourricières, à l’origine du tendre fromage de Pico. Et, dans les ports du bord de mer, viennent mouiller des bateaux de pêche aux couleurs pimpantes.

Bien sûr, là encore, il s’agit d’une île à explorer, entre mer et montagne, avec, au détour d’une route ou d’un sentier de randonnée, de superbes panoramas sur l’Atlantique et les îles environnantes de São Jorge ou Faial. On peut explorer les entrailles de Pico en s’engouffrant dans l’impressionnant tunnel lavique de Gruta das Torres.

Les plus sportifs tenteront l’ascension du volcan Pico : là-haut, après quelques heures d’efforts, ils seront récompensés par un inoubliable balcon avec vue sur l’Atlantique.

Des vignobles classés à l'Unesco

Des vignobles classés à l'Unesco
Vignes © Jean-Philippe Damiani

La vigne et le vin sont la grande affaire de l’île. Le paysage viticole de Pico est d’ailleurs classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il témoigne du formidable travail de l’homme sur la nature.

Le vignoble pousse en effet sur un sol volcanique, dans un climat océanique avec un niveau élevé de précipitations. Il est protégé du vent et de l’air marin par des murets de pierre, délimitant des enclos (currais) où pousse la vigne, reliés entre eux par d’étroits passages. Ces mu­rets de basaltes font également office de serre conservant la chaleur du soleil, ce qui augmente la teneur en sucre du raisin.

À l’origine, le cépage de Pico était le verdelho, produisant un vin blanc liquoreux sec très réputé, qui fut très prisé au 19s. Décimé par le phylloxera à la fin du 19s, le verdelho a été remplacé par la suite par un cépage américain, l’isabella.

Ces dernières années, la culture du verdelho a été réintroduite à Pico, où l’on produit notamment des vins doux secs et des blancs. Pour être incollable sur les vins de l’île, une visite au museu do Vinho à Madalena s’impose…

Observer les baleines

Observer les baleines
© Publiçor - Office de Tourisme des Açores

Sur la côte sud de Pico, le petit port de Lajes do Pico entretient, aujourd’hui encore, le souvenir de l’ère des baleiniers. Si, aujourd’hui, des sorties en mer sont organisées pour aller observer les cétacés, il n’en a pas toujours été ainsi. Jusqu’aux années 1980, la chasse à la baleine était autorisée sur l’île.

Une pratique introduite par les baleiniers américains, qui fit les beaux jours économiques de l’île au tournant du 20e siècle, quand l’huile de baleine était un bien convoité. 

Fait notable, la chasse à la baleine n’a jamais été industrialisée aux Açores. Elle s’est toujours faite sur des bateaux de bois (bote), à la rame et au harpon. Des pêches homériques, illustrant la lutte titanesque entre l’homme et la nature, sur cette île où les conditions de vie ont longtemps été précaires. Il suffit d’une visite au passionnant musée des Baleiniers de Lajes do Pico pour s’en convaincre.

Où dormir ? Où manger ?

Aldeia da Fonte : caminho da Fonte, Silveira, Lajes do Pico. Coup de cœur pour cet hôtel composé de petites maisons en basalte dans un jardin luxuriant en bord de mer avec, en contrebas,  une piscine naturelle. Un havre de paix face à l’Atlantique. Très bon resto de cuisine traditionnelle. Excellent rapport qualité-prix. Doubles 65-95 € selon saison.

Pousada de Juventude : rua João Bento de Lima, São Roque do Pico. Dans les hauteurs, une AJ agréable nichée dans un ancien couvent. Dortoir 13-17 €, double 33-47 €.

Hotel Whale’Come : rua dos Baleeiros, Lajes do Pico. Tenu par un Français, l’hôtel est situé sur le port de Lajes, dans une coquette demeure traditionnelle. Il appartient à l’agence Espaço Thalassa, spécialisée dans l’observation des cétacés. Bar-snack au rez-de-chaussée. Doubles 43-75 €.

A Parisiana : rua Alexandre Herculano, Madalena. Après avoir piqué une tête dans l’une des piscines naturelles voisines, on peut aller se rassasier dans ce bar-resto qui sert une honnête cuisine locale. Buffet à volonté à 9 € le midi.

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