Nouvelle-Écosse : le Canada grand large

Nouvelle-Écosse : le Canada grand large
Skyline Trail © Dean Casavechia - DCBA - Tourism Nova Scotia

Située tout à l’est du Canada, la Nouvelle-Écosse fait un peu figure de terre inconnue pour les voyageurs français. Pourtant, cette province des Maritimes cumule les atouts avec de superbes paysages maritimes, lacustres et forestiers, des villes historiques à taille humaine et une culture vivante où cohabitent les influences gaéliques et acadiennes. Tout au nord de la province, l’île du Cap-Breton, parcourue par la route panoramique du Cabot Trail, mérite à elle seule le voyage en Nouvelle-Écosse. Un road trip inoubliable d’une dizaine de jours à travers les grands espaces du Canada atlantique !

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La Nouvelle-Écosse, province du Canada maritime

La Nouvelle-Écosse, province du Canada maritime
Peggy's Cove © Jean-Philippe Damiani

« Canada’s Ocean Playground », le terrain de jeu océanique du Canada… La devise des plaques d’immatriculation des véhicules de la Nouvelle-Écosse dit vrai. Car, dans cette province maritime de l’est du Canada, l’Atlantique n’est jamais bien loin, à 50 km tout au plus. Depuis des siècles, l’eau, salée ou douce, maritime, lacustre ou fluviale, a façonné les paysages, les cultures et les modes de vie de cette presqu’île de 55 000 km2 où le Canada semble épouser l’océan.

La Nouvelle-Écosse présente des paysages maritimes à la fois saisissants par leur gigantisme et empreints de sérénité bucolique. Des côtes déchiquetées par les éléments, de pittoresques villages de pêcheurs, des plages s’étendant à l’infini, des baies profondes vivant au rythme de marées spectaculaires…

Comme ailleurs au Canada, la fameuse magie des grands espaces joue à fond, mais selon une partition différente, profondément maritime. La Nouvelle-Écosse ne se résume pas pour autant à ses paysages océaniques. D’immenses forêts de sapins, d’épinettes et d’érables recouvrent une grande partie de son territoire, tandis que, par endroits, des vignobles et des vergers ont été dessinés par le labeur des hommes.

La Nouvelle-Écosse, où s’est joué le destin du Canada, c’est aussi une histoire et une culture à découvrir. Peuplée depuis la préhistoire et colonisée par les Européens dès le début du 17e siècle, cette province compte plusieurs villes et villages historiques, dont sa dynamique capitale Halifax, ainsi que 3 sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Le plus émouvant est celui de Grand-Pré, lié à la mémoire de nos cousins francophones d’Amérique, les Acadiens, qui sont aujourd’hui près de 30 000 à vivre en Nouvelle-Écosse.

Halifax, la capitale de la Nouvelle-Écosse

Halifax, la capitale de la Nouvelle-Écosse
Halifax © Jean-Philippe Damiani

À l’ombre des rutilants gratte-ciel dominant le port, la capitale de la Nouvelle-Écosse a conservé une atmosphère provinciale des plus agréables. Ville étudiante ponctuée d’espaces verts, Halifax (415 000 habitants) mêle plaisamment l’ancien et le moderne. Les demeures victoriennes et les édifices de l’époque coloniale, dont la plus ancienne église protestante du Canada, cohabitent avec les audaces architecturales contemporaines, comme l’étonnante bibliothèque municipale.

Deuxième plus grand port naturel du monde après Sydney, Halifax constitue la principale porte d’entrée des voyageurs en Nouvelle-Écosse, après avoir longtemps été le premier point d’arrivée des migrants européens au Canada. Ainsi, de 1928 à 1971, le Quai 21 du port d’Halifax a accueilli pas moins d’un million d'immigrants ayant traversé l’Atlantique.

Cet ancien terminal maritime, sorte d’Ellis Island canadien, a été transformé en musée de l’Immigration, qui rend un vibrant hommage aux hommes et aux femmes venus au Canada en quête d’une vie meilleure. La visite sera un moment fort de votre séjour à Halifax, avant une balade sur les quais du port aménagés en promenade.

Le long de l’Halifax Waterfront se succèdent bars, restos, mais aussi d’intéressants musées (Maritime Museum of the Atlantic) et des bateaux ouverts à la visite, des galeries d’art et les Historic Properties, un bel ensemble d’entrepôts et de maisons du 19e siècle. En chemin, le marché couvert de l’Halifax Seaport Farmer’s Market permet de se restaurer et de découvrir les produits locaux.

La visite du centre d’Halifax se poursuit en gravissant la petite colline de la Citadelle, où se trouve une forteresse de type Vauban depuis la fondation de la ville par les Britanniques en 1759.

Après avoir visité les installations sur lesquelles flotte toujours l’Union Jack, on ne manquera pas de saluer la vieille tour de l’horloge (Old Town Clock), l’autre symbole d’Halifax… Il sera alors grand temps d’aller savourer une bière locale dans l’un des pubs de la ville !

La Route des Phares : 350 km face à l’Atlantique

La Route des Phares : 350 km face à l’Atlantique
Peggy's Cove © Jean-Philippe Damiani

D’Halifax, la Route des Phares (Lighthouse Route) longe sur près de 350 km la côte sud-ouest de la Nouvelle-Écosse jusqu’à Yarmouth. Cette route touristique donne à voir, d’un côté, de denses forêts de résineux, de l’autre, des criques désertes, des plages de sable comme la superbe Crescent Beach, des caps rocheux, des villages de pêcheurs, des îlots au large et, bien entendu, des phares du bout du monde.

Parmi ceux-ci, une icône : le phare de Peggy’s Cove, campé sur des rochers de granit à 45 min de route de Halifax. Véritable carte postale de la Nouvelle-Écosse, il veille sur un adorable village de pêcheurs, dont les maisons de poupée colorées se blottissent autour d’un petit port bordé de hangars sur pilotis. De quoi attirer les (nombreux) touristes…

À une heure de route à l’ouest de Peggy’s Cove, Mahone Bay, autre village aux pimpantes maisons de bois,  se distingue par ses trois églises construites l’une à côté de l’autre face à la baie. Un agréable lieu de villégiature à l’atmosphère arty, avec de belles boutiques et quelques bons restos.

À l’intérieur des terres, le parc national de Kejimkujik, accessible par la Route 8 depuis la ville côtière de Liverpool, permet de faire de belles randonnées pédestres et des excursions en canoë pour observer la faune et la flore.

Lunenburg et Shelburne : des voyages dans le temps

Lunenburg et Shelburne : des voyages dans le temps
Saint John Anglican Church à Lunenburg © Jean-Philippe Damiani

La Route des Phares fait également voyager dans le temps. À travers l’histoire, plusieurs vagues d’immigration (mais aussi des corsaires !) ont forgé le caractère de ce coin de la Nouvelle-Écosse, comme les Acadiens, les Britanniques Loyalistes et les Huguenots. Deux villes, Lunenburg et Shelburne, témoignent admirablement du passé de la province.

Situé à une heure de route de Halifax (excursion possible à la journée), le petit port de pêche de Lunenburg, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, compte parmi les plus belles villes historiques d’Amérique du Nord. Fondée en 1753 par les Britanniques, Lunenburg fut, à l’origine, peuplée par des colons protestants venus d’Allemagne, de Suisse et de France.

Aujourd’hui, les adorables maisons en bois colorées des 18e et 19e s, accrochées à la colline face au port, ont conservé leur charme suranné. On peut même passer la nuit dans certaines d’entre elles, transformées en auberges. Autres perles du patrimoine de Lunenburg, ses étonnantes églises en bois du 18e s, comme la Saint John Anglican Church (1754), offrent de beaux exemples du « gothique charpentier », qui revisite l’architecture médiévale européenne.

Sur le port, une icône canadienne : le Bluenose II, réplique d’une célèbre goélette que l’on retrouve sur les pièces de 10 cents. Des sorties sont possibles en mer à bord de ce fier navire de 43 mètres de long. Juste à côté, le musée des Pêcheries de l’Atlantique retrace l’épopée de la pêche dans les Maritimes.

Shelburne © Jean-Philippe Damiani

À 1 h 30 de route au sud-ouest de Lunenburg, de belles bâtisses du 17e s arborent fièrement des drapeaux britanniques. Bienvenue à Shelburne, l'ex-fief des Loyalistes, ces sujets restés fidèles à la Couronne britannique qui se sont réfugiés dans la région après la Révolution américaine.

Une visite au Shelburne County Museum permet d’en savoir plus sur cette page d’histoire. À 7 km de là, le Black Loyalist Heritage Center de Birchtown fait découvrir le triste sort des Loyalistes noirs réfugiés au Canada à la fin du 18e s dans l’espoir d’une vie meilleure.  Une attente qui fut, malheureusement, déçue.

L’Acadie : l’autre Amérique française

L’Acadie : l’autre Amérique française
Phare à Chéticamp © Jean-Philippe Damiani

En continuant vers l’ouest, changement de culture et de langue… car, ici, on parle (aussi) français, dans une version sensiblement différente du nôtre. C’est en Nouvelle-Écosse qu’a d’ailleurs débuté l’épopée francophone en Amérique du Nord. Non loin de la baie de Fundy (jadis « baie française »), une quarantaine de pionniers a établi en 1605 le premier campement permanent français sur le continent. Aujourd’hui reconstitué et ouvert à la visite, le petit fort en bois de Port-Royal donne une idée des conditions de vie de l’époque.

Au 17e siècle, la Nouvelle-Écosse fait partie de l’Acadie, un territoire appartenant à la Nouvelle-France, qui s’étend jusqu’à l’actuel Nouveau-Brunswick. Passés sous la domination britannique au 18e s, les Acadiens francophones connaîtront un sort terrible. Refusant de prêter allégeance aux Anglais, ils seront déportés en 1755 vers les États-Unis. Cette déportation est entrée dans l’histoire sous le nom du Grand Dérangement.

Aujourd’hui, quelque 30 000 descendants d’Acadiens revenus d’exil vivent en Nouvelle-Écosse, dans les villages du comté de Clare, le long de la côte acadienne, autour de Chéticamp, sur l’île du Cap-Breton, et de Pubnico, où se trouve un intéressant Village historique acadien.

Parlant un français particulier (le chiac), les Acadiens cultivent avec passion une culture propre (musiques, fête de la Mi-Carême, tapis « hooké »…) et la découverte des villages de la baie Sainte-Marie se révèle particulièrement émouvante pour un francophone.

Ces paisibles ports de pêche, nichés au cœur de bucoliques paysages, témoignent encore de la résistance de la culture minoritaire des Acadiens, notamment autour de la religion catholique. Ainsi, à Pointe-de-l’Église, s’élève ni plus ni moins que la plus grande église en bois d’Amérique du Nord : l’église Sainte-Marie.

Grand-Pré : haut lieu de la mémoire acadienne

Grand-Pré : haut lieu de la mémoire acadienne
Grand-Pré © Jean-Philippe Damiani

Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, Grand-Pré est un site majeur de la culture acadienne. Devenu un lieu de pèlerinage pour les Acadiens du monde entier, ce mémorial commémore leur déportation au 18e siècle. C’est ici, dans cette vallée fertile proche de la baie de Fundy, qu’a commencé en 1755 le « Grand Dérangement » qui a mis un coup d’arrêt à la présence française en Nouvelle-Écosse.

En 1922, une chapelle a été édifiée sur le site de Grand-Pré en souvenir de l’église Saint-Charles brûlée à l’époque par les Britanniques. À l’intérieur, d’émouvantes œuvres évoquent les horreurs de la déportation, tandis que, dans le jardin, une statue de bronze fait face à l’église. Elle représente Évangéline, l’héroïne du poème de Longfellow (1847) qui fit redécouvrir aux anglophones le Grand Dérangement, dont un petit musée retrace l'histoire.

À l’est du mémorial, à Horton, une croix de la Déportation a été érigée sur le lieu même où les Acadiens ont été embarqués de force dans des navires. Tout autour, des champs cultivés, où des vaches paissent en toute tranquillité, s’étendent jusqu’à la mer.

Au sein de ce paysage pastoral – le « Grand-Pré » aménagé aux origines de la colonie par les Acadiens –, seul le murmure du vent vient troubler le silence. On a du mal à imaginer le bruit et la fureur qui régnaient en ces lieux au milieu du 18e siècle…

Annapolis Royal : village historique de la Nouvelle-Écosse

Annapolis Royal : village historique de la Nouvelle-Écosse
Fort Anne © Jean-Philippe Damiani

Annapolis Royal… Un nom romanesque pour un coquet village de 350 habitants, situé à 2 h de route au nord-ouest d’Halifax. Fondé par les Français au bord d’une large rivière débouchant sur la baie de Fundy, Annapolis Royal fut au 18e s la première capitale de la Nouvelle-Écosse.

Aujourd’hui, le village évoque un décor de film, avec ses belles maisons victoriennes en bois des 18e et 19e siècles, son jardin botanique, son marché de produits régionaux et surtout le Fort-Anne, bâti par les Français au bord de la rivière en 1635. Magnifique panorama au coucher du soleil.

Situé entre la côte acadienne et la baie de Fundy, Annapolis Royal est une excellente base pour explorer le nord-ouest de la Nouvelle-Écosse et la vallée d’Annapolis, cœur agricole de la province, qui fait penser à la Normandie.

Pas vraiment de forêts de résineux par ici. La région environnante, que l’on peut également sillonner à vélo, offre de verdoyants paysages de vergers, de champs cultivés et – ô surprise ! –, de vignobles. On y fait le plein de cidre, de confitures, de fruits, de produits laitiers et même de vin !

À mi-chemin entre la ville universitaire de Wolfville et Grand-Pré, nous y avons déniché une petite perle : « The Tangled Garden », un superbe jardin paysager où la sympathique Beverly cultive avec passion fleurs et plantes aromatiques qu’elle transforme en de délicieuses confitures et gelées… Une halte des plus recommandables.

La baie de Fundy : les plus grandes marées du monde

La baie de Fundy : les plus grandes marées du monde
Baie de Fundy © Jean-Philippe Damiani

Avis aux amateurs de records ! Gigantesque bras de mer de 290 km séparant le nord-ouest de la Nouvelle-Écosse du Nouveau-Brunswick, la baie de Fundy offre deux fois par jour un spectacle naturel grandiose : les plus grandes marées du monde, qui peuvent atteindre par endroits 16,5 m. Chaque cycle de marées déverse l’équivalent des rejets quotidiens de tous les fleuves et rivières de la Terre : 100 km3, soit 100 milliards de tonnes d’eau !

À chaque reflux, la baie dévoile d’immenses estrans, qui s’étendent sur plus de 1 km lors des équinoxes. Il est alors possible de marcher au fond de la mer… quelques heures plus tard, le paysage, envahi par l’océan, change radicalement. Une expérience étonnante, à vivre absolument.

Pour assister aux marées, on peut emprunter, au nord-ouest d’Annapolis Royal, la Route 215. Le parcours, qui longe le bassin de Minas entre Burlington et South Maitland, compte de nombreux points de vue sur les marées, notamment au Burntcoat Head Park où elles sont les plus élevées.

Autre site d’observation majeur : le Five Island Provincial Park avec ses falaises de roche rouge dévalant vers la mer… ou le sable aux teintes roses à marée basse.

L’île du Cap-Breton : l’apothéose de la Nouvelle-Écosse

L’île du Cap-Breton : l’apothéose de la Nouvelle-Écosse
Île du Cap Breton © Jean-Philippe Damiani

Ne vous fiez pas à son nom. Il ne s’agit pas d’un cap, mais d’une île, reliée par une digue et un pont au reste de la Nouvelle-Écosse. Une chose est certaine : le Cap-Breton, situé au nord-est de la province, est l’une des plus belles régions du Canada.

Une route d’environ 300 km en fait le tour, le Cabot Trail, régulièrement citée parmi les plus beaux itinéraires côtiers du monde. Et pour cause… Creusé à flanc de colline, le Cabot Trail longe, tout en courbes sinueuses, le golfe de Saint-Laurent, dévoilant de splendides panoramas côtiers.

Le plus beau tronçon se trouve entre le village acadien de Cheticamp et le port de Pleasant Bay. De nombreux belvédères permettent de s’arrêter pour prendre des photos. Falaises escarpées, longues plages, criques secrètes et petits ports de pêche ponctuent le parcours, qui s’enfonce ensuite à l’intérieur des terres.

Le paysage change radicalement en traversant le plateau des Hautes Terres du Cap-Breton, avec de denses forêts de sapins et d’épinettes, des tourbières, de vastes vallées creusées par des rivières à saumon. En chemin, il n’est pas rare de croiser des orignaux, des ours ou des aigles protégés par un parc national où sont aménagés plus de 20 sentiers de randonnée. 

Cabot trail © Jean-Philippe Damiani

Ensuite, la route du Cabot Trail redescend vers la côte est de l’île, qui alterne falaises, villages de pêcheurs et belles plages de sable. Il achève sa course au bord du lac Bras d’Or, dans la coquette ville de Baddeck où vécut Graham Bell, l’inventeur du téléphone, auquel un intéressant musée rend hommage.

Il faut compter de 2 à 3 jours pour savourer les paysages du Cabot Trail en s’arrêtant dans les villages pour découvrir les deux cultures du Cap-Breton : acadienne à Cheticamp et gaélique à Baddeck.

Parmi les sites à ne pas manquer, citons le Skyline et sa randonnée de 7 km vers une falaise abrupte plongeant dans la mer ; les superbes plages de sable blanc d’Ingonish et le panorama du cap Smokey ; enfin, le port de Pleasant Bay, où l’on peut partir observer les baleines en bateau.

En chemin, la Scenic Loop, un itinéraire alternatif entre South Harbour et Ingonish, passe par des coins reculés et magnifiques comme White Point ou Neil’s Harbour. Un vrai bout du monde !

Louisbourg, le Gibraltar d’Amérique

Louisbourg, le Gibraltar d’Amérique
Louisbourg © Jean-Philippe Damiani

De culture gaélique aujourd’hui, le Cap-Breton est resté sous domination française jusqu’en 1763. La région, qui s’appelait alors « l’île Royale » fut même l’un des rares  territoires d’Amérique du Nord à échapper aux Anglais après le traité d’Utrecht de 1713.

Pour le protéger, les Français ont alors construit la forteresse de Louisbourg : une ville close si colossale qu’on la surnomma le « Gibraltar du Nouveau Monde ». Jusqu’à 2 000 personnes ont vécu dans ce port aux eaux poissonneuses et à la situation stratégique, qui était l’un des plus importants d’Amérique. En 1745, Louisbourg se rend, épuisée par les assauts des Britanniques qui la démolissent en 1760.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, sans la détermination des autorités canadiennes qui, deux siècles plus tard, ont reconstruit à l’identique la forteresse de Louisbourg ! Le résultat est bluffant. Remparts, canons, bâtiments d’époque, ferme, tavernes, résidence du Gouverneur… C’est tout Louisbourg qui ressuscite sous les yeux ébahis du visiteur.

Au fil du parcours, des comédiens costumés et francophones recréent la vie de la cité au 18e s, interpellent les visiteurs pour leur parler de la vie au temps de la colonie, tandis que de nombreuses animations ponctuent la visite. La copie semble rejoindre l’original pour une « leçon d’histoire » des plus vivantes !

Homard et vins : la gastronomie de la Nouvelle-Écosse

Homard et vins : la gastronomie de la Nouvelle-Écosse
Homard © Jean-Philippe Damiani

Vous aimez le homard et les fruits de mer ? Vous allez être gâtés ! Sa Majesté le homard règne sur les assiettes de la Nouvelle-Écosse où il se décline en lobster roll, poutine au homard, wrap ou burger ! Le must reste bien entendu le homard entier à peine sorti du vivier et cuit à l’eau de mer… comme au Lobster Pound de Hall’s Harbour, une adresse réputée dans toute la province !

Autres grands classiques : le saumon, le flétan, le pétoncle de Digby et la chowder (chaudrée), une soupe épaisse à base de poissons, de fruits de mer, de pommes de terre et de crème, se retrouvent à la carte de tous les restos.

Côté terre, il faut goûter aux bons produits de la vallée d’Annapolis, comme l’agneau, les pommes, le cidre ou le fromage, ainsi qu’aux délicieuses bières de micro-brasserie que l’on trouve sur tout le territoire. Produit au Cap-Breton, le whisky de la distillerie Glenora (Glen Breton Rare), particulièrement réputé, est le seul single malt 100 % canadien.

Une découverte : les vins de la Nouvelle-Écosse. Située à la même latitude que Bordeaux, la vallée d’Annapolis abrite quelques vignobles, qui produisent des vins fort appréciables. Le vin de glace et les blancs, secs et aromatiques, constituent le meilleur de la production. L’Acadie Blanc, le Tidal Bay et le Domaine de Grand-Pré sont les appellations les plus connues. C’est d’ailleurs autour de Grand Pré que se trouvent la plupart des domaines ouverts au public (Luckett Vineyards, Domaine de Grand Pré, L’Acadie Vineyards, Blomidon Estate…).

Enfin, pour découvrir les spécialités locales, la Nouvelle-Écosse propose deux routes gastronomiques : le Nova Scotia Seafood Trail présentant de bonnes adresses de fruits de mer et le Nova Scotia Good Cheer Trail recensant bars, pubs, cidreries, caves à vins et brasseries.

Fiche pratique

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Comment y aller ?

Vols directs quotidiens Paris-CDG-Halifax avec West Jet dès le 31 mai 2018 et via Montréal ou Toronto avec Air Canada (également depuis Lyon, Marseille et Nice). Trouvez votre billet d’avion.

Sur place, location de voiture conseillée pour parcourir la province.

Où dormir ?

- Waverley Inn : 1266, Barrington Street à Halifax. Belle demeure victorienne du centre d’Halifax. Chambres confortables au décor old school plutôt chic. Pour les petits budgets,  le Halifax Heritage House Hostel, une AJ de qualité au 1253 Barrington St.

- Garrison House Inn : 350 St George Street à Annapolis Royal. Une chaleureuse maison en bois du 19e siècle au cœur du village et à deux pas du Fort Anne. Chambres cosy et confortables, accueil adorable et resto de qualité. Une bonne adresse.

- Gingerbread House Inn B&B : 8, Robie Tufts Drive à Wolfville. Tout près du campus de Wolfville, une adresse colorée au cœur d’un joli jardin, qui semble sortie d’un conte de fées. Super accueil et bon petit déjeuner.

- Midtrail Motel : 23475 Cabot Trail à Pleasant Bay. Motel classique et simple bien situé en bord de mer. Une halte intéressante sur le Cabot Trail, dans le port de Pleasant Bay, l’un des meilleurs spots d’observation des baleines du Cap-Breton.

- Cambridge Suites Hotel : 360 Promenade à Sydney. Un hôtel moderne et confortable juste au bord de l’eau. Spa, salle de sport et resto.

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Où manger ?

- Chives Restaurant : 1537 Barrington Street à Halifax. Des produits locaux travaillés avec finesse et originalité par deux chefs de talent. L’une des meilleures tables d’Halifax. Plats 18-30 $.

- Seaport Farmer’s Market : 1209 Marginal Road à Halifax. Sur les quais, ce marché couvert abrite de nombreux stands de nourriture. Idéal pour se restaurer sur le pouce.

- The Henry House : 1222 Barrington Street à Halifax. Ce pub, qui porte le nom de l’un des pères de la constitution canadienne, est une institution de la ville. Cadre rustique et raffiné, bonne cuisine de pub, bon choix de bières et de whiskys.

- Magnolia’s Grill : 128 Montague St. à Lunenburg. Ce bistrot cosy, qui possède une terrasse donnant sur le port, mitonne de bons petits plats. Accueil sympa, malgré un service quelque peu désinvolte. Plats 12-30 $.

- Rudder’s Brew Pub : 96 Water Street à Yarmouth. Un pub au bord de l’eau – avec une terrasse – qui brasse sa propre bière. Bonne cuisine locale (pétoncles, chowder, homard…) et ambiance très chaleureuse. Plats 15-35 $.

- Halls Harbour Lobster Pound : sur le port de Hall’s Harbour. Choisissez votre homard dans le vivier, apportez-le vous-même au cuisinier qui vous le préparera. Un must absolu pour les amateurs de homard, qui vaut le détour par ce charmant port de pêche de la baie de Fundy ! Compter 30 $ le menu homard.

- Bistrot East : 274 Saint George Street à Annapolis Royal. Un bon bistrot plébiscité pour ses pâtes aux fruits de mer et son poisson. Également des pizzas. Bon rapport qualité-prix et musique live certains soirs. Plats 15-30 $.

- Paddy’s Brewpub : 460 Main Street à Wolfville. Bières, fish and chips, chowder, mais aussi des plats plus élaborés dans ce pub-resto très animé. Plats 10-25 $.

- Chowder House : à côté du phare de Neil’s Harbour. Cette petite cabane en bois sert chowder, homard, pétoncles, poissons à manger à l’intérieur ou sur une table à l’extérieur face à la mer. Quelle vue ! Plats 8- 25 $.

- Baddeck Lobster Suppers : 17 Ross St, à Baddeck. Au menu, un plat principal (homard, saumon, crabe, steak) et des entrées et desserts à volonté. Très populaire. Menu 45 $.

- Flavor on the Water : dans le Joan Harris Cruise Pavillion à Sydney. L’annexe au bord de l’eau du resto Flavor de Sydney. Cuisine bien troussée, ambiance jeune et large choix de plats.

Où acheter de bons produits ?

- Glenora Distillery : 13727, Route 19 à Glenville. Distillerie du sigle malt Glen Breton Rare ouverte à la visite. Beau bâtiment d’époque. Également un hôtel confortable et un resto gastronomique chic à la cuisine soignée. Une belle halte avant de faire le Cabot Trail.

- Tangled Garden : 11827 Nova Scotia Trunk 1, à Grand Pré. On adore cette petite boutique qui propose des confitures, des gelées de fines herbes, des chutneys et des liqueurs maison. Ne pas manquer le jardin avec son labyrinthe et ses essences, idéal pour méditer en prenant un thé accompagné de pâtisseries.

- Domaine de Grand Pré : 11611 Highway 1 à Grand Pré. Visite du vignoble et dégustation de vins du domaine créé en 1999 par la famille Stutz. On a une préférence pour les blancs et le vin de glace. Au Luckett Vineyards, à proximité, on peut savourer des petites bouchées pour accompagner les vins.

- Annapolis Cider Company : 388 Main Street à Wolfville. Une bonne adresse pour découvrir et acheter les cidres produits dans l’Annapolis Valley.

Activités

- Candlelight Graveyard Tour : Fort Anne, à Annapolis Royal. Tous les soirs à 21 h, Alan Melanson, d’origine acadienne, propose une visite du cimetière local éclairée à la chandelle. À travers le destin de certains « pensionnaires » du cimetière, il nous retrace (en anglais) l’histoire d’Annapolis Royal, de la Nouvelle-Écosse et du Canada. Le talent de conteur d’Alan rend cette visite passionnante, en plus d’être particulièrement originale ! Tarif : 10 $ pour 1 h 30 de visite.

- Captain Mark’s Whale & Seal Cruise : à Pleasant Bay, plusieurs sorties en mer quotidiennes (env. 2 h) pour aller observer baleines et otaries. C’est l’un des meilleurs spots d’observation de Nouvelle-Écosse. Tarif : 50 $.

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Texte : Jean-Philippe Damiani

Mise en ligne :

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