Sous le charme d'Aix-en-Provence
Balade dans le vieil Aix
Aix-en-Provence est une séductrice née. Impossible de résister longtemps à ses charmes… Débutez votre balade à la place de la Rotonde, au cœur de la ville, avant de remonter les Champs-Élysées aixois : le célèbre cours Mirabeau, tracé au XVIIe siècle, avec ses cafés, ses fontaines, ses platanes et ses hôtels particuliers. Vous voici presque amoureux, séduit par le beau mariage entre la distinction classique à la française et les tons ocres des façades italiennes.
Au sud du cours, le quartier Mazarin, le plus aristocratique d’Aix, aligne demeures cossues et hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles. L'un d'entre eux, le splendide hôtel de Caumont, désormais ouvert à la visite, accueille d'importantes expositions temporaires consacrées aux beaux-arts. Au cœur du quartier Mazarin, un joyau : la place des Quatre-Dauphins, avec sa gracieuse fontaine ornée de ces mammifères marins.
De l’autre côté du cours, le vieil Aix déploie ses passages et ses ruelles bordées d’immeubles de pierre calcaire aux toits couverts de tuiles rondes. C’est un bonheur que de musarder dans ce quartier, de boutiques d’antiquaire en bouquinistes, de magasins branchés en cafés sympas…
Place d'Albertas © rh2010 - stock.adobe.com
De la place d'Albertas à la cathédrale Saint-Sauveur
Joyau aixois, la place d’Albertas, aménagée en 1742, séduit les promeneurs avec son hôtel particulier rococo, particulièrement à la nuit tombée, quand elle est délicatement éclairée. Plus loin, au fil des rues, le regard se régale des façades tantôt classiques, tantôt baroques, avec une mention spéciale pour l’hôtel de ville niché au pied de la tour de l’Horloge et la somptueuse halle aux grains du XVIIIe siècle qui abrite désormais la poste principale. Juste à côté, les terrasses et restos de la place à l'italienne des Cardeurs invitent à une pause gourmande.
Enfin, au nord du vieil Aix, la cathédrale Saint-Sauveur, édifiée entre le Ve et le XVIIIe s., séduit par sa sobriété, en dépit de la diversité de ses styles. Ne manquez pas la visite guidée du ravissant cloître, ainsi que (s'il est visible) le Triptyque du Buisson ardent, situé dans la chapelle Saint-Lazare et peint par Nicolas Froment au XVe siècle.
Texte : Jean-Philippe Damiani