Rotterdam, à la pointe de l’avant-garde !
Géométrie variable
Kunsthal Museum, Museum Boijmans van Beuningen, Institut néerlandais, Grand-Café
Dudok, Café de Unie etc. La partie nord de la ville est un immense théâtre d’exploration
urbaine depuis les années 1920 où Rotterdam jouissait déjà de la renommée
internationale de centre d'architecture moderne, avec l’aménagement du quartier
d’habitation De Kiefhoek et la construction de l’usine Van Nelle.
Tous ces noms sont devenus de véritables institutions où règne l’avant-gardisme.
Ainsi du Grand-Café Dudok, dans le style Art Déco, qui n’est autre qu’un ancien
bureau d’assurance comme sa rénovation le laisse encore deviner. L’idéal pour
se réchauffer en buvant l’un des meilleurs cafés de Rotterdam accompagné d’une
tarte aux pommes, tout en feuilletant son quotidien du jour sous une lampe à
la lumière tamisée ou en jetant un coup d’œil aux nouvelles toiles accrochées
aux murs tous les mois. Le Museum Boijmans van Beuningen fait lui aussi partie
des incontournables, dans un tout autre registre, en accueillant régulièrement
des expositions de très grande envergure comme celle consacrée à Dalí en 2005
qui avait attiré des milliers d’amateurs.
En fait, partout, la géométrie est demeurée la règle lors de la reconstruction
dans l’urgence de l’après-guerre, notamment sur la Witte Withstraat, l’une des
rues les plus arty. Associées à la tour de Blaak, plus populairement appelée
« le Crayon », les Kijk Kubus ou « maisons arbres » de Piet
Blom, suspendues au-dessus de la rue en village, en sont devenues l’une des
curiosités depuis le milieu des années quatre-vingts. Ces cubes aplatis sont
ainsi basculés de telle sorte que trois de leurs angles sont dirigés vers la
terre et trois vers le ciel... d’où un aménagement, à vrai dire, inédit !
L’un d’eux est ouvert au public. Il faut absolument jeter un œil par la fenêtre
du dernier espace, au sommet de la pyramide, avant de partir découvrir les aménagements,
plus récents, de Renzo Piano et de Peter Wilson dans le secteur de Kop van Zuid.
Texte : Marie Langlade
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