Le sacre de Graz

Graz, capitale électro-pop

Graz, capitale électro-pop
Hélène Kohl

Pour saisir le contraste, rien de tel qu’une arrivée par le train depuis la paisible Vienne, à 180 km au nord. On a passé trois heures à se traîner dans les montagnes, sur fond de vallées plantées de sapins avec, de çà et là, des grappes de chalets tellement typiques qu’on les imagine peuplés de Heidi en bustier froncé et de Hans en culotte de peau. Terminus à Graz, deuxième métropole d’Autriche, ville industrielle et étudiante, dynamique donc. La gare donne le ton : dans le grand hall au-dessus des têtes, suivant les moindres recoins du dôme, une gigantesque construction de matières synthétiques enroule ses courbes psychédéliques, rouges, bleues, grises et blanches, à la place du plafond. C’est l’œuvre de l’artiste contemporain autrichien Peter Kogler, d’inspiration pop art. Belle entrée dans la ville, l’esprit pop nous suivra partout.
Car Graz voit la vie en fluo depuis janvier. En vert et bleu, essentiellement. Le vert est criard, c’est le vert pomme du Land, la Styrie. Le bleu est plus posé, mais à peine : le bleu roi de l’Europe. Sur toutes les devantures, sur les tramways, sur de vastes bannières pendues aux façades des bâtiments officiels jusqu’aux frontons des églises, les deux couleurs s’affrontent et jurent côte à côte. Et au-dessus de la très fréquentée Jakomini Platz, quand vient la nuit, un savant entrelacs de lampadaires s’allume dans les mêmes teintes, transformant l’endroit en une gigantesque station spatiale. Désormais, les jeunes du quartier l’appellent « UFO-Platz », la place-OVNI.

Toute aussi pop, l’installation dans la vieille ville de gros sofas de mousse dure, multicolores. Ils s’étalent au pied des palais et des hôtels particuliers bâtis par les architectes de la Renaissance italienne. Jusqu’à l’unification nationale de l’Italie dans la seconde moitié du XIXe siècle, cette dernière était autrichienne, et Graz presque sa capitale à l’extrême Nord : cet héritage méditerranéen au milieu de l’ensemble résolument germanique contribue également à dérouter le visiteur qui s’attendait à trouver ici l’esprit posé et parfois guindé des villes autrichiennes provinciales. Les façades sont rococo avec stucs et balcons. Graz n’est pas Salzbourg, et c’est tant mieux ! En attendant le tram, on s’affale donc sans vergogne sur les sofas de Josef Trattner, un autre artiste local.
La Mur, qui coule au milieu de la ville, a également été mise au service de la cause pop. Électro-pop, même pour tout dire. Au centre de la rivière, l’architecte new-yorkais Vito d’Acconci a fait surgir une île de métal, éclairée en rose fuchsia le soir, qui abrite un café et un espace pour des concerts - les DJs mixent en plein air, et au rythme de l’eau, l’ensemble chaloupe doucement. Du 6 au 20 juillet, les musiques électroniques auront d’ailleurs la part belle dans toute la ville, avec le festival European Music Meeting.

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Texte : Hélène Kohl

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