Mitte, l’épicentre de la création

Dominée par l’imposante Fehrnsehturm, la tour de la télévision, le quartier d’Alexanderplatz est un bon point de départ pour partir à la découverte du Berlin hype. Non loin de là, dans Mulackstrasse, Alte Schönhauser Strasse, Rosa Luxembourg Strasse, les créateurs de mode tiennent le haut du pavé. Résistants au quadrillage des géants mondiaux du textile, les créateurs berlinois offrent une mode minimaliste ou carrément flashy. Poussez sans crainte la porte des échoppes multimarques, l’accueil n’est pas snob comme à Paris.

Après cette virée shopping, aventurez-vous plus à l’ouest en direction d’Oranienburger Tor pour découvrir un quartier consacré aux arts visuels. N’espérez pas retrouver les accrochages sauvages et les petits bars de rue installés à la sauvette dans les années 90. Le quartier a subi une transformation spectaculaire pour devenir la vitrine du Berlin moderne. Seul le Tacheles témoigne de son passé alternatif. Légalisé en 2003, ce squat accueille près de 300 000 visiteurs par an. Les artistes louent des ateliers pour la modique somme de 180 €, mais l’immeuble appartient dorénavant à un Américain, et l’avenir de ce symbole de la culture off est en sursis.

Pour découvrir de jeunes artistes, mieux vaut se rendre sur l’Augustrasse. Eigen + Art a été une des premières galeries à venir s’y installer en 1992. Originaire de Leipzig, elle a vu s’épanouir les artistes contemporains, parmi lesquels on retrouve les anciens chefs de file du réalisme socialiste. Depuis, cette rue, ainsi que la Linienstrasse voisine, ont littéralement été colonisées par les galeristes internationaux. Les collectionneurs et les conservateurs du monde entier surveillent de près ce qui s’y passe car Berlin est devenue la nouvelle plaque tournante de l’art contemporain. Elle organise même une foire depuis 1995, l’Art Forum, qui rivalise sans complexe avec la FIAC ou Art Basel.

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