Vue sur le ciel en Égypte
Un palais de palmiers et de terre
Cent vingt oasiens ont travaillé à la construction de l'hôtel, durant trois ans, jusqu'à son ouverture aux derniers jours du précédent millénaire. Mounir a recruté sur place les maçons, les charpentiers, les menuisiers, les fabricants de meubles et de kilims. Pour qu'ils déploient ici le summum de leur art. On entre dans le village-palais comme dans un rêve antique, ou pasolinien, en foulant des dalles de pierre dorée, en savourant l'ombre des plafonds de palmiers, et en sachant déjà que l'on va se perdre dans les délices d'un labyrinthe. On emprunte des couloirs lumineux, sinueux, conduisant à de vastes salles voûtées, à des petits salons de lecture, à des portes fermées, à des recoins obscurs, à des ruelles ombragées, le tout coupé de dénivellations imprévues qui sont autant de terrasses. Les meubles sont en palmier ou en terre, certains couverts de coussins blancs. Et mille détails accrochent le regard : ce tour de fenêtre décoré de pierres blanches, cette lucarne opaque en cristal de sel, ces fresques rupestres… Mais attention : on n'est pas ici dans une reconstitution de luxueux palais comme à Marrakech, Bali ou Jaipur. Non : nous sommes dans une demeure dont tout le raffinement provient d'un art de vivre à la fois antique et vivant. Naturel. Pas de climatisation. Le vent peut être brûlant, mais l'ombre reste fraîche. Pas de téléphone. L'hôtel vous offre la paix d'un autre monde. Pas d'électricité. On paye la chambre, mais pas la nuit.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Alain Blottière
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