La voix perdue des hommes
Auteur : Yves Simon
Editeur : Grasset
336 Pages
Juché sur son scooter, sillonnant les rues de la banlieue parisienne, Andréa est un personnage peu commun. Prêtre « free lance », paré des accessoires de l’homme urbain, portable et ordinateur, il reste pourtant d’un anachronisme déconcertant pour ceux qui l’entourent : il croit en l’homme. Cet humaniste curieux s’est donné pour mission d’aider les autres en soulageant leur conscience. Alors que plus personne ne s’entend dans le brouhaha des cités, lui prend la peine d’écouter. Mais à côté de l’image stable et rassurante qu’il offre à ses ouailles, de sa foi en lui quand il se proclame « chef territorial des secrets de la ville », il n’échappe pas à des remises en question difficiles, qu’il confie à son « Journal des doutes » : son « humanisme » en décalage avec son frère, investisseur ambitieux (portrait vivant de son époque), la peur d’être passé à côté du véritable amour en préférant celui de Dieu, la crainte de n’être qu’un confident impuissant face à la misère moderne... Mais le personnage principal du livre est aussi et surtout Paris : dans ce roman sans cesse rattrapé par le passé poétique de l’auteur, succèdent aux portraits d’hommes et de femmes à la dérive de pures pauses contemplatives : la moiteur de la ville, les lumières de la nuit, les effluves des jardins et les caresses des corps. Yves Simon nous livre par petites touches un Paris inédit et très personnel.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Bénédicte Bazaille
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