Santé et sécurité Madagascar

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Santé

Madagascar ne possède pas encore d'infrastructure médicale d'urgence, hormis l'hôpital militaire de Tana et l'Espace médical, sorte de SAMU-SMUR privé, plus ou moins performant. On conseille en fait de s’adresser à la partie clinique de l’Institut Pasteur de Tana (médecins français).
Quelques villes et villages importants sont équipés d'un dispensaire, d'une mission, ou comptent au moins un médecin ou un infirmier, mais souvent dépourvus de tout médicament et matériel médical. Alors, pensez à prendre une pharmacie de base.

Ne pas faire don des médicaments à des particuliers.

En cas d'accident grave ne pouvant être pris en charge sur place, il faut immédiatement contacter votre assurance personnelle, prise avant votre départ bien sûr, pour être rapatrié à Tana puis à La Réunion, ou vers l'Europe.

Quelques règles pour rester en bonne santé

- Faire attention aux légumes crus, sauf ceux qui ont été bien lavés, pelés ou bouillis. Mais on n'est jamais certain de l'eau utilisée. Le mieux est de se passer de crudités.
- Éviter tout fruit déjà pelé. Les peler soi-même avec les mains propres.
- Se laver les mains avant les repas et toute manipulation d'aliments.
- Éviter, surtout en début de séjour, les grands verres de jus de fruits, souvent acides, qui déséquilibrent la flore intestinale et éviter les glaçons.
- Désinfecter immédiatement les coupures et égratignures. Sous ces climats, elles peuvent mettre beaucoup plus de temps à guérir.
- Des chaussures neuves qui peuvent provoquer des ampoules sont à éviter car les blessures aux pieds sont très difficiles à résorber.
- La chaleur, couplée avec l'humidité ambiante, peut provoquer l'apparition de lésions cutanées. Bien se sécher après une douche ou un bain de mer et porter des vêtements larges et légers, si possible en coton.

Petite pharmacie de base

Quelques incontournables : antipaludique, antibiotique à large spectre, antalgique (paracétamol), antidiarrhéique, désinfectant cutané, pansements et compresses, collyre antiseptique, répulsif antimoustiques, protection solaire efficace, crème apaisante et traitements personnels habituels. Des petits ciseaux, une pince à échardes et un thermomètre pourraient vous être utiles.

Le paludisme

L'ensemble du pays est classé en zone 3. Cette maladie est présente à 90 % à Madagascar et tue encore plusieurs centaines de personnes par jour ! En cas de fièvre pendant ou après le voyage, il vous faudra consulter rapidement un spécialiste.

Il est indispensable de prendre un traitement antipaludique.

Voici cependant des règles à observer concernant la prévention :
- le soir, porter des vêtements les plus couvrants possible et, mieux encore, traités (par exemple avec Insect Ecran® trempage) ou 5 sur 5 ;
- sur les parties découvertes, utiliser lotions ou crèmes répulsives efficaces. S'enduire les parties découvertes du corps dès le coucher du soleil ;
- utiliser une moustiquaire imprégnée.

Il est fortement déconseillé aux femmes enceintes de traverser des zones impaludées : d’une part, le palu est abortif et, d’autre part, elles ne peuvent prendre aucun antipaludique ou presque, ni utiliser de spray répulsif sans risque.

Autres problèmes

- L'eau : ne jamais consommer l'eau du robinet, lavage des dents compris ! Boire de l'eau en bouteille cachetée. Attention aux glaçons et aux jus de fruits qui ne sont pas préparés devant vous ; évitez également de consommer des crudités si vous ne savez pas comment elles ont été lavées. Heureusement on trouve quasiment partout de l’eau minérale, du thé ou du... Coca bien sûr !

Il est possible de purifier l’eau suspecte grâce à un procédé individuel et économique : une paille d’ultrafiltration de poche. Attention à bien la choisir : le format classique ne permet pas de filtrer les virus, simplement les bactéries ; seuls les modèles plus gros filtrent les virus pour une sécurité infectieuse que l’on peut aujourd’hui qualifier de totale. Demander conseil.

- La turista : en raison des changements d'alimentation et de climat, on échappe rarement à ce que l'on appelle une turista, la « courante » locale.
- L'hépatite A, transmise par l'eau et l'alimentation, est très fréquente à Madagascar. La vaccination est indispensable !
- La bilharziose et certaines autres parasitoses peuvent s'attraper lors des baignades en eau douce. Évitez de vous baigner dans les boues et eaux stagnantes.
- Le soleil : couvrez-vous la tête, mettez des lunettes de soleil réellement anti-UV et enduisez-vous de crème solaire à indice élevé. Renouvelez la crème solaire souvent. Pensez à boire beaucoup.
- Les petites bêtes : dans les forêts humides de la côte est, vous verrez parfois sortir les sangsues. Méfiez-vous de certains scorpions et mygales (surtout dans le massif de l'Ankàrana, mais aussi dans l'Ouest et le Sud), ainsi que des scolopendres, sortes de mille-pattes tout plats avec 2 pinces sur la tête, que l'on trouve souvent en brousse.
Si vous campez, inspectez votre tente, soulevez les pierres plates et accrochez vos chaussures en hauteur la nuit.
Les parasy sont de petites puces de sable qui ont la fâcheuse manie de pondre sous la peau de vos orteils nus. Rien de méchant, mais c'est très désagréable. Demandez à un Malgache de vous l'enlever.
Enfin, de petits mouches appelés mokafohy pullulent sur certaines plages de la côte est, de Sainte-Marie ou de Nosy Be. S'enduire de répulsifs (DEET) et de citronnelle.
- La rage : de nombreux chiens errants sont porteurs de la maladie, y compris dans le centre de Tananarive, mais il faut tout aussi bien se méfier d'une griffure de chat ou d'une morsure de lémurien. La rage se transmet par la salive. En cas de morsure, il convient de se rendre à l'Institut Pasteur de Tananarive dans les 48 h.
- Le choléra, qui se transmet par l'eau est en passe de devenir endémique dans certaines parties de Madagascar, notamment dans les régions proches des Comores (Majunga).
il Il convient donc d’appliquer les mesures d’hygiène courantes au sujet de l'eau (voir plus haut). Il convient d’être vigilant devant toute diarrhée aqueuse (c’est-à-dire incolore) abondante de plus de 48h, sans fièvre.
Enfin, important à signaler, il existe un vaccin, le Dukoral (à prendre par voie orale en 2 doses) qui présente l’avantage de protéger aussi contre la turista !
La peste bubonique a connu ces dernières années un développement inquiétant. En cas de séjour prolongé avec immersion profonde dans les populations villageoises, s’éloigner des rongeurs (porteurs de puces) et se prémunir contre les piqûres de ces mêmes puces. Et si vous voyez un ou plusieurs rats morts, abandonnez « le navire » au plus vite !
- Le sida et les MST : Madagascar possède tous les paramètres favorisant une propagation forte et rapide des maladies sexuellement transmissibles. Toutes les protections universelles sont donc à prendre, à commencer par le préservatif. Mais le rejet par les Malgaches de la kapaoty est si fort que les autorités en ont modifié le nom. Elle est désormais appelée fimailo, ce qui peut se traduire par « prendre du plaisir en restant sur ses gardes » !

Sécurité

Le sourire facile des Malgaches et leur sens de l’accueil peuvent malheureusement cacher certains soucis de sécurité, fortement liés à la situation sociale, politique et économique désastreuse de l’île. Plusieurs faits divers récents ont semé le doute et n’ont pas contribué à renforcer la confiance des touristes dans l’île.

Pour autant, pas de paranoïa, ces événements restent localisés et ponctuels. Des débuts de solution ont parfois été mis en place (patrouilles sur la Tsiribihina par exemple, ou dans le quartier d’Isoraka à Tana), accès aux parcs nationaux interdit la nuit, etc.). Mais comme partout, il s’agit avant tout de respecter scrupuleusement quelques règles de conduite. Consultez le site du ministère français des Affaires étrangères, qui répertorie (un peu trop assidûment sans doute) les risques potentiels et prodigue ses conseils, région par région. Et avant de vous aventurer dans une zone donnée, renseignez-vous sur la situation sécuritaire.

Quelques règles générales

- La 1re chose à faire dans ce pays pauvre est de ne pas arriver en pays conquis ni d’exhiber ses richesses autour de soi (éviter la parure de bijoux, même sans valeur). Achetez éventuellement une pochette à glisser sous le tee-shirt pour vos valeurs et votre passeport. Pour la petite monnaie et le menu fretin, une banane ou des poches fermées feront l’affaire.

- Séparez à l’avance du reste de vos valeurs une petite somme d’argent accessible pour vos dépenses du jour (gargote, taxi, etc.) En cas d’agression, NE RÉSISTEZ PAS, donnez-la.

- Respecter les coutumes du pays et les interdits (fady), c’est le 2e point très important à Madagascar. Hors des sentiers battus, toujours partir avec un guide qui connaît les fady et les coutumes en vigueur dans la région. Se méfier néanmoins des guides dont ce n’est visiblement pas le métier... Se renseigner auprès des hôteliers ou d’autres voyageurs.

- Éviter absolument de sortir le soir et la nuit seul(e) et à pied dans les grandes villes (notamment Tana), et conserver sur soi une photocopie de ses papiers d’identité. Une fois la nuit tombée, il est indispensable de prendre un taxi, même pour un court trajet.

- En cas de pépin mécanique, vous pourriez vous retrouver à des dizaines de kilomètres de la 1re ville. Ne roulez donc pas seul sur les routes et les pistes la nuit. Évitez de rouler de nuit avec un véhicule privé. En taxi-brousse, vous n’êtes pas à l’abri d’une attaque de grand chemin de nuit, digne du Far West, , dans le but de rançonner les véhicules. Bon, ça reste tout de même assez rare, mais le risque est réel sur certains axes comme la RN 7 (vers Tuléar) ou la RN 34 (vers Morondava). Sur ces tronçons, les taxis-brousse roulent de nuit uniquement en convoi.

- Les vols sont malheureusement en progression, y compris dans certains parcs nationaux. Faites attention à ne pas laisser vos valeurs à la vue de tous, gardez-les avec vous ou mettez-les dans un coffre quand il y en a, en demandant un reçu tamponné précisant la valeur exacte de ce que vous laissez. Faites notamment attention à Tana et sur les sites touristiques, on nous a signalé des vols dans les chambres d’hôtel. De même pour les coffres individuels des chambres, qui sont parfois visités. Sachez précisément ce que vous y placez. Vérifiez toujours que les fenêtres sont fermées ! Pas trop d’inquiétude, en revanche, pour vos bagages sur le toit des taxis-brousse ou des bus.

La mendicité

Elle se développe dans la capitale et existe dans certaines villes de province. On vous le dit tout net, le tourisme encourage ce genre d’attitude, et il vaut mieux ne pas y céder car c’est ensuite le début d’un processus pervers. En revanche, payez les adultes contre un service rendu. Sinon faites des dons d’argent aux personnes âgées qui ne peuvent subsister seules, ou directement aux ONG. Offrez vos médicaments (inutilisés ou prévus à cet effet) aux ONG et aux dispensaires locaux, mais jamais directement aux gens (gros risque de surdosage).

Les maladies

Voilà un risque qu’il s’agit de ne pas prendre à la légère. Les moustiques affûtent leur dard de jour comme de nuit. Face au risque de contracter le paludisme ou le chikungunya, sans virer dans la psychose inutile, on conseille vivement de privilégier les traitements préventifs et de se couvrir les bras et les jambes dans la mesure du possible.

La mer

La mer ici n’est pas exempte de dangers : requins, courants violents, récifs... la baignade n’est pas partout possible, loin de là. Renseignez-vous toujours avant de mettre un pied à l’eau ! Si vous envisagez de partir en mer, les risques s’accentuent : de nombreuses embarcations sont en piteux état et menacent de flancher à tout moment.

Tourisme sexuel

À Madagascar, l’exploitation sexuelle des enfants par des touristes est une réalité qui tend à se développer.

Certains vazaha (étrangers blancs) profitent de l’impunité pour abuser des enfants malgaches, parfois au grand jour, prétextant que le rapport est consenti, que ce n’est pas de la prostitution puisque rien ne se fait dans la rue, que c’est une manière d’aider les filles, etc. Soyons clairs, riches ou pas riches, il n’y a pas de débat. Un enfant malgache ne consent pas plus qu’un enfant européen à avoir des rapports sexuels. Il s’agit de viol, et d’un délit de violation des droits humains et des droits des enfants.

Devant la recrudescence de détournements de mineurs par des étrangers, avec parfois la complicité de familles malgaches, d’hôteliers ou autres (en passant de plus en plus par les réseaux sociaux), la loi malgache prévoit des peines de prison pouvant aller jusqu’aux travaux forcés à perpétuité.

Drogue

Outre l'euphorisante mais interdite feuille de khat, consommée dans le nord de l'île, on doit surtout se méfier du rongony, le cannabis local, strictement interdit à la consommation. Vous risquez des amendes et des peines d'emprisonnement. On nous signale aussi des « combines » afin de piéger les doux rêveurs.

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