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Collegiale Sant’Orso : Derrière un imposant campanile en pierre de montagne, l’église d’origine date du XIe s, sur des constructions du Ve s ; mais la façade – décorée d’éléments en terre cuite d’inspiration gothique – date de la réfection de l’ensemble à la fin du XVe s. À l’intérieur, une mosaïque du XIIe s montre Samson tuant un lion, visible en contrebas du chœur qui, lui, date de 1486 ; surmontant une crypte rustique, soutenue par des colonnes dépareillées. Entre la voûte de la nef centrale et le toit se trouve un cycle de fresques du début du XIe s, consacrées à la vie de Jésus et de ses apôtres. Elles se caractérisent par un ample trait du dessin, des tonalités claires et la forme allongée des personnages : impressionnant ! Sur le côté, beau cloître du XIIe s. Il n’en existe que 2 de ce type en Italie, l’autre étant à Monreale, dans la banlieue de Palerme, en Sicile. On y remarque des colonnes en marbre aux chapiteaux sculptés représentant, dans la partie réservée aux moines, des scènes de la vie de saint Ours. Également des harpies à tête d’homme et à corps de vautour. De l’autre côté, afin d’instruire les fidèles, des scènes de la vie de Jésus.
Cattedrale : Dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, la cathédrale a été édifiée au XIe s, mais sa façade est Renaissance, représentant, par ses fresques et ses statues, la vie de la Vierge ainsi que son Assomption. Une 2de façade néoclassique, construite par-dessus en 1848, en a effacé quelques parties. À l’intérieur, chœur avec stalles en bois sculpté (1469), maître-autel baroque parsemé de dorures et 2 mosaïques juxtaposées au sol. La 1re, du XIIe s, montre Jésus, le soleil et la lune dans les mains, entouré de 12 personnages représentant les mois, avec en regard les travaux des champs. Réalisée au XIIIe s, la 2de représente le Tigre, l’Euphrate et 4 animaux fantastiques symbolisant les 4 éléments. Des restes d’une église paléochrétienne découverts en dessous de la cathédrale, on a extrait un bassin de baptistère (IVe s ; à l’entrée, dans la travée centrale) et la crypte soutenue par les colonnes dépareillées. Comme dans l’église précédente, on a retrouvé dans le double toit un cycle de fresques dites « ottoniennes », du début du XIe s, illustrant Moïse et saint Eustache. Dans le déambulatoire du chœur, le musée du Trésor abrite des objets d’art sacré.
Le cryptoportique du forum : Cette impressionnante construction souterraine de l’époque d’Auguste – avec voûtes et piliers massifs – avait pour fonction de régulariser la dénivellation du terrain et de soutenir les arcades du forum romain qui se trouvait juste au-dessus. Elle cernait ainsi une aire sacrée au centre de laquelle se trouvaient 2 temples... On compte une quarantaine d’édifices de ce type dans tout l’Empire romain et seul celui d’Arles rivalise avec celui-ci.
Le pont romain : Construit en 25 av. J.-C. dans l’alignement de l’arc d’Auguste, il enjambait naguère avec élégance le Buthier, dont le cours fut détourné à la suite d’une inondation au XIe s.
Area megalitica di Saint-Martin-de-Corléans : À 6 m sous la ville moderne, un site néolithique découvert en 1969 et récemment ouvert au public sous cette immense halle moderne et design, dont l’éclairage recrée le cycle du soleil. D’abord, une quarantaine de stèles – souvent alignées – marquaient un sanctuaire datant de 4000 av. J.-C. Gravées pour certaines de figures humaines ou géométriques, elles furent réemployées en tombeaux mégalithiques dès 1700 av. J.-C. – le tout aménagé sur un terrain préalablement labouré (on voit les curieux sillons) pour consacrer le site et invoquer la fertilité de la terre. Sur place, petit musée montrant les objets découverts dans les tombes : vases cassés, bijoux en os, etc. ; sans oublier les ossements de 39 personnes, retrouvés sous le grand dolmen central.