Au moins autant sinon plus que les beautés du pays, ce qui y est agréable, c’est la gentillesse de ses habitants et leur désir fréquent de communiquer avec les visiteurs pour peu qu’ils ne se la jouent pas gringo hautain qui se la pète. (ou parano qui a peur de tout, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut avoir peur de rien)
Dès lors qu’on baragouine un peu, le contact est chaleureux, facile.
A la réception de mon hôtel à Ouro Preto, entendant mon accent abominable, des jeunes touristes brésiliens se sont marrés (gentiment!) et sont entrés en contact avec moi. Ils avaient une voiture, j’en ai bien profité car nous avons rayonné ensemble, ils m’ont fait découvrir des bars branchés d’OP que je n’aurais pas soupçonnés, je suis parti avec une invitation à venir les voir à Goias - honorée l’année suivante, séjour mémorable dans la fazenda familiale des environs - et je les ai reçus plus tard chez moi en France.
Voyage que leurs moyens n’auraient pas permis de faire, même en rêve, sans hébergement. Des amis désormais, tout comme ceux qui sont devenus ma vraie famille, à Belém.
Dans un groupe qui visitait les Lençois, contact chaleureux avec des habitants de Brasilia. Idem, point de chute là-bas, honoré.
Se balader sur les marchés, négocier, discuter des vertus des plantes médicinales, des offfrandes à telle ou telle divinité animiste, manger prolo dans des lanchonetes prolo au contact des prolos, c’est un plaisir dont je ne me lasserai jamais - tout comme celui de bavarder avec la voisine au cours d’un trajet intercités en bus, de jouer avec les gosses (adorables au Brésil; il y en a au moins quatre à qui j’ai appris les échecs au cours d’un de ces voyages en bus ou en bateau).
Si on a des bases, on progresse très vite sur place.
Autre chose. Le gringo qui ne parle pas une broque est une cible pour les truands, qui se diront à juste titre qu’il sera très handicapé au moment de porter plainte (pas un flic ne le comprendra) Très souvent pas toujours, le repérage commence par une question anodine (l’heure, etc.) et si on répond naturellement, mieux, en ajoutant une petite vanne, on a des chances de passer au travers.
Ensuite bien sûr, chacun fera ce qu’il veut.