Je réponds aux messages qui font état du prix exagéré des croisières avec Alefa et aux attaques sur la prétendue exploitation qui serait faite des marins malgaches travaillant pour eux. Il me semble nécessaire de rétablir quelque vérités.
Ceux qui parlent de “pigeons”, d’“escroqueries”, qui se demandent “où va l’argent”, affirment que “les marins sont payés 3 à 4 euros chacun” savent-ils vraiment de quoi ils parlent ?
Les tarifs proposés par Alefa peuvent sembler élevés mais Frédéric Bastat ci-dessus détaille ce que comprennent ces tarifs : Une prestation globale qui inclut tout.
Quel budget penseriez-vous dépenser pour une journée équivalente à Nosy Be : hotel + repas + activités + déplacement ? Moins qu’avec Alefa ? Cela m’étonnerait.
Auriez-vous accès à ce qu’offre Alefa d’unique pour ce prix ? Certainement pas.
Ces attaques ressemblent donc à des jugements prétendument éthiques mais à y regarder de plus près, objectivement, elles sont infondées.
Les marins d’Alefa ont un salaire bien supérieur au salaire moyen malgache et au salaire moyen de Nosy Be qui est déjà supérieur au reste du pays.
Bien sûr c’est inférieur à nos standars occidentaux mais il faut regarder les choses dans le contexte économique local.
On ne peut pas transposer nos critères ou nos modèles (si vertueux soient-ils) ailleurs sans prendre en compte le fonctionnement local, juste par idéologie. Madagascar n’est pas l’Europe, même si l’on pourrait souhaiter aux malgaches de connaitre des conditions de vie meilleures.
C’est un peu comme ces touristes qui distribuent des bonbons ou des stylos à des enfants qui ne leur ont rien demandé, par gentillesse sans doute (pour se donner bonne conscience face à la misère ?) mais dans une grande ignorance… Au prétexte de “faire du bien”, ils déstabilisent l’ordre local.
Ceux qui laissent des pourboires totalement en décalage avec le niveau de vie local ou négocient n’importe comment (soit en payant des biens ou services hors de prix parce-qu’ils convertissent à tort dans leur pouvoir d’achat, soit en cherchant à obtenir le plus bas prix parce-qu’ils ont le pouvoir de l’argent) déstabilsent l’économie locale et se plaindront ensuite d’être considérés comme des nababs que l’on cherchera systématiquement à arnaquer ou regretteront la mendicité ? Sont-ce les mêmes qui trouvent qu’Alefa nous prend pour des “pigeons” et exploite ses marins ?
Quant à demander “où va l’argent” - ce qui sous-entend que les dirigeants s’en mettent plein les poches - qui de ces accusateurs serait prêt à prendre le risque de monter une telle entreprise (2 boutres, 3 pirogues, une vingtaine de salariés, du matériel de camping, de plongée…) , avec les risques que cela implique dans un pays aussi instable que Madagascar, sans mériter en récolter les fruits ?
Croyez-vous que l’équipe des marins d’Alefa est presque la même depuis de si nombreuses années sans raison, juste dans la crainte et l’exploitation ?
S’en sont-ils plaints auprès de vous ?
Je connais Madagascar depuis presque 30 ans. J’y ai fait de nombreux voyages (au total un an sur place), principalement en brousse, en individuel, je pense avoir une certaine expérience de ce pays dont j’ai même appris à parler la langue et je connais les fondateurs d’Alefa depuis le début de leur aventure et leur état d’esprit profondément sincère et éthique. J’ai fait mon premier voyage avec eux cet été. Ce à quoi ils nous donnent accès n’a pas de prix !
Je connais leur attachement à Madagascar, leur connaissance profonde de la côte sakalava, l’énergie et la constance qu’ils ont mis pour créer et développer Alefa contre vents et marées, les missions qu’ils mettent en place en parallèle de leurs activités touristiques sans s’en vanter d’ailleurs.
Alefa nous donne la possibilité à nous touristes privilégiés d’accéder à un trésor d’une beauté et d’une authenticité rare qu’il n’est pas aussi aisé d’atteindre, contrairement à ce que d’aucuns prétendent. En tout cas avec beaucoup d’humilité…
Je n’ai aucune action ni commission de la part d’Alefa.
Je réagis juste parce que je n’aime pas la méchanceté gratuite.