Bonjour,
Punta Cana n’est pas une ville. Sous ce nom, on désigne, habituellement, tout à la fois Punta Cana, Bávaro, Macao, Uvero Alto… car c’ est composé de 40 km d’hôtels les uns à la suite des autres, avec, de ci, de là, des zones commerciales pour portefeuilles sur pattes.
En dehors d’une minorité de riches dominicains et d’expatriés, les dominicains n’y habitent pas car ils n’en ont pas les moyens. Une fois fini leur travail dans les hôtels tout inclus, ou lié au tourisme d’une façon ou d’une autre, ils rentrent chez eux, la plupart du temps à Higüey, ou Verón. D’où, d’ailleurs, une excellente desserte des guaguas (minibus de transport en commun), depuis le lever du soleil jusque, pour certaines lignes, 22 heures. Une desserte aussi tardive des guaguas ne se trouve que là et dans la capitale. Les guaguas ne coûtent quasiment rien et c’est une immersion dans la vie dominicaine.
On vous proposera des excursions dont AUCUNE ne vous permettra de voir l’authentique République Dominicaine,et, notamment, l’excursion à touristes sur pattes de l’Ile de Saona : traversée en bateau (souvent, soit à l’aller, soit au retour, en catamaran), repas langouste, alcool à volonté. Et, au retour, arrêt en pleine mer, là où, pourtant, on a pied (ils appellent ça une piscine naturelle), et y voir les étoiles de mer. Ca amuse beaucoup les touristes, mais beaucoup moins les étoiles de mer car ce tourisme de masse les tue.
Mais, à Punta Cana, il n’y a rien à visiter… Il y a une cinquantaine d’année, il n’y avait rien, absolument rien. Mais vu qu’il y a de très belles plages, le Club Med a décidé d’y construire un hôtel tour inclus. Enorme succès. Donc, alors, construction de plein d’autres hôtels qui ont poussés comme des champignons, puis construction d’un aéroport pour alimenter tous ces hôtels en touristes.
Pour avoir une idée de la véritable République Dominicaine, il faut aller à Higüey (environ 1 heure en guagua). Avant d’arriver à Higüey, vous verrez à votre droite un batiment sur lequel il est écrit (en espagnol) quelque chose comme, vente en gros, souvenirs, fabriqué en Chine… C’est là que viennent s’approvisonner les multiples vendeurs de souvenirs de Punta Cana…
Ceci dit, c’est une excellente destination pour qui veut faire du farniente, profiter des installations et animations d’un bon hôtel tout inclus, + quelques excursions pour portefeuilles sur pattes (les dominicains sont très inventifs pour ça). Mais, en ce qui concerne les animations, vu les restrictions sanitaires en vigueur, c’est bien réduit, et proche du néant.
Aller à Saint Domingue aller- retour dans la journée : c’est une excursion qui vous sera proposée mais franchement sans intérêt, car tout au pas de course pour voir pas grand chose dans ces conditions.
Enfin, il y a lieu de noter que la Altagracia est la seule province du pays dans laquelle le couvre-feu n’existe plus. Punta Cana fait partie de cette province.
Cependant, dans tout le pays, donc y compris dans la province de la Altagracia, les autres restrictions covid 19 s’appliquent. Il est infiniment souhaitable que vous soyez entièrement vacciné.
Il est indispensable d’avoir une assurance santé en voyage (bien vérifier que les problèmes liés à un épidémie sont garantis). En effet, un malade, ou un blessé, restera devant la porte de l’hôpital, même si le pronostic vital est engagé, si il ne peut pas payer, ou justifier d’une assurance garantissant le paiement. Et, pour les étrangers, les prix des soins sont hors de portée.
Vous avez raison, la location d’une voiture est exactement ce qu’il ne faut pas faire en République Dominicaine, sauf si on veut se pimenter la vie avec de très graves ennuis en cas d’accident. Ce pays est l’un des plus mortels du monde sur les routes. Il y a quelques années, la République Dominicaine avait raflé la 1ere place sur le podium à la Thaïlande… Rien d’étonnant à ça : c’est comme si le respect du code de la route n’était qu’une option (très rarement choisie) laissée au choix des conducteurs. Le constat amiable est inconnu. Assurance ou pas, en cas d’accident vous devrez vous rendre à la “casa del conductor”. Il y en a deux dans tout le pays : une dans la capitale et l’autre à Santiago. Si ça vous fait rater votre avion de retour, tout le monde s’en fiche. Là, on fixera rendez vous (vous et votre adversaire) avec un Juge qui fera pression pour vous faire payer les dégâts, que vous ayez une assurance ou pas. Et l’étranger a toujours tord… En cas de dégât corporel (il suffit que votre adversaire dise à la police, qui sera toujours appelée sur les lieux de l’accident qu’il a mal ici ou là), l’incarcération est quasiment automatique.
Le mieux, en cas d’accident sans gravité est, immédiatement, sans aucun délai, de proposer à votre adversaire d’aller prendre un verre quelque part, puis d’ouvrir largement votre portefeuille !
Cordialement