Bonsoir, en arrivant de Cesme, allez directement à l’agence Hatzelenis tours sur le quai et demandez à Margaret (française) ou à son mari (grec) de vous trouver une chambre; tél:(+30)2271026743. C’est gratuit, sans entourloupe ni commissions et Margaret adore les nouvelles de France.
A cause de la crise migratoire, la saison touristique est très mal engagée: les chambres se louent de 25 à 35 € en début de saison.
Si vous voulez vous reposer sur de belles plages, visiter un peu la ville de Chios et ses alentours, la petite station de Karfas est suffisante et vous n’aurez que l’embarras du choix, les charters d’Europe du Nord ayant été, pour la plupart, annulés.
Si vous voulez vivre à la grecque, essayez une location dans un des mastichochoria (villages du mastic): Mesta, Pyrgi, neos Katarraktis…: ambiance paysanne, un peu hors du temps, le bus Ktel vous emmène avec tous les ados des villages sur les plages de Komi et Emborios.
Le musée de la masticha vient d’ouvrir à Pyrgi le 11 juin (à voir et à goûter).
Le nord et le centre de l’ile sont peu ou pas desservis par les bus: un deux-roues peut être utile pour visiter la néa Moni (monastère byzantin), Avgonyma et Anavatos (villages médiévaux), Agia Markella (patronne de l’ile), les plages du nord (Nagos, Kardamyla) et Volissos.
A savoir: les incendies de 2012 ont anéanti la belle forêt de pins de la Néa Moni jusqu’aux plages du sud (Kato fana): seules les oliveraies et les plantations de lentisques ont été épargnées mais certains villages (Vessa, Armolia) se retrouvent isolés dans un paysage de désolation.
Le hot spot où étaient rassemblés les migrants a été détruit en avril par des émeutes et les réfugiés se sont regroupés dans les fossés (secs) du Kastro de Chora (la ville). Environ 3000 personnes attendent un hypothétique départ pour Athènes. Nombreuses altercations la nuit entre différentes nationalités; donc un minimum de prudence.
Suite à de nombreux efforts avec la ville turque de Cesme (étudiants à l’université de l’Egée, églises orthodoxes rouvertes, concours sportifs), Chios vit “ala tourca”: menus bilingues dans les tavernes, plusieurs centaines de touristes turcs par jour qui sillonnent l’ile en bus, petit verre de thé partout, serviettes rafraichissantes. Ambiance très néo-ottomane, orientale, très nonchalante mais les lieux autrefois tranquilles de l’ile sont envahis en journée (plage ta mavra bolia, une des plus belles de Grèce).
L’ile se touristise doucement (j’y retourne depuis 1996) mais garde toute son authenticité.
Kales diakopes.