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Photographe à Cuba : “l’espoir du peuple a atteint son point le plus bas”
Samedi 14 octobre 2023
Le photographe britannique James Clifford Kent photographie les Cubains depuis des années, mais lors de son dernier voyage dans le pays, il a avoué avoir été choqué par la dure crise qu’ils traversent après la pandémie de Covid 19.
Les conditions de vie se sont détériorées pour beaucoup alors que l’économie cubaine et l’espoir du peuple ont atteint leur plus bas niveau.
Les conditions économiques les plus difficiles que connaît l’île depuis la dissolution de l’Union soviétique au début des années 1990, connues sous le nom de période spéciale, ont conduit au désespoir et à l’exode de nombreux Cubains. Les pénuries généralisées, les fréquentes pannes d’électricité et la hausse de l’inflation ont alimenté un désespoir croissant. Le nombre de personnes quittant le pays pour les États-Unis a grimpé en flèche ces dernières années avec une migration massive de plus de 300 000 personnes arrivant à la frontière américaine en 2022.
La pénurie a affecté les communautés de multiples manières, même si les femmes, les jeunes et les personnes âgées sont sans doute les plus touchés. Les problèmes de santé mentale ont été exacerbés par la situation désespérée. La criminalité et la délinquance augmentent. L’accès insuffisant à la nourriture, à l’eau et aux médicaments a un impact direct sur la santé et l’hygiène. L’éducation cubaine a été frappée par l’exode d’enseignants et d’autres professionnels hautement qualifiés qui ont quitté l’île à la recherche d’une meilleure qualité de vie pour eux-mêmes et leurs familles.
À la tombée de la nuit, certains quartiers où les gens se rassemblaient autrefois dans les bars et clubs populaires au petit matin ressemblent désormais à des villes fantômes. Mais dans d’autres quartiers plus peuplés de la ville, comme le centre de La Havane et la vieille ville, il existe des communautés semi-clandestines où de nombreuses familles vivent en marge.
La migration interne en provenance des provinces les plus pauvres a transformé la capitale en une salle de départ pendant que les gens attendent la possibilité d’obtenir un passeport, de trouver un sponsor aux États-Unis et de demander un visa, a noté le photographe James Clifford Kent à propos de Cuba.
Hasta pronto
Chavitomiamor