Bonjour,
En raison d’obligations liées à mon travail, je ne pourrai me rendre disponible qu’en septembre et j’aurais vraiment aimé aller au Vietnam. Problème : je lis beaucoup que septembre n’est pas la saison idéale. Quel est votre avis ?
Je pense partir pour deux semaines et je voudrais me concentrer sur le nord. Est-il envisageable d’aller à Hanoï, Sapa, Ha long, Hue et Hoi an sur 13-14 jours ? Est-il facile d’organiser son voyage seule, juste peut-être en prenant quelques excursions sur place ?
Un grand merci pour vos conseils !
herodote
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Bonjour,
Bon, je vais tenter modestement de vous mettre d’accord, si cela est possible, par cette série de photos prises entre le 24 septembre et le 4 octobre 2013. Elles n’ont pas la prétention d’être un reflet de la réalité actuelle.
Dans le delta (24 septembre)
Vers Nghia Lô (25 septembre)
Au col de Khau Pha (1 200 mètres d’altitude) vers Mu Cang Chai. Ce n’est pas pour rien que ce site est apprécié des photographes en cette saison ! Belles couleurs (sans correction) malgré un ciel très nuageux (25 septembre)
La Pan Tan, vers Mu Cang Chai (26 septembre)
Sapa (27 septembre): récoltes terminées.
Dong Van (2 octobre)
Environs du lac Ba Be (4 octobre)
Eh bien on voit sur cette série que les rizière à cette période sont, disons, multicolores: certaines encore bien vertes, d’autres dorées; certaines sont en cours de moisson, d’autres déjà récoltées. Cela dépend de quantité de paramètres, à commencer par l’altitude, mais aussi l’exposition, le système d’irrigation, les variétés, etc.
Ceci dit, ces images datent de plus de dix ans. Quand je vois dans ma région que les colzas sont déjà en fleur depuis une dizaine de jours, soit trois à quatre semaines d’avance par rapport à la décennie précédente, je me demande s’il n’en est pas de même pour le riz en Asie du Sud-Est.
Les données climatiques sont têtues :
Moyennes annuelles des précipitations à Hanoi en septembre: 275 mm (soit 3e mois le plus arrosé après juillet et août) et 16 jours de pluie en moyenne. Évidemment, en montagne, les précipitations seront plus abondantes. Et comme l’a très bien dit @amiaplacidus, à cause des changements climatiques, le basculement de la mousson est plus tardif.
En revanche il est vrai qu’en septembre et octobre, le centre reçoit des quantités d’eau considérables: respectivement 445 et 530 mm à Danang, soit 17 et 21 jours, avec les cyclones tropicaux de plus en plus fréquents et puissants.
En résumé,
- Évitez absolument le centre en septembre
- Évitez le nord si vous craignez un temps trop pourri
- Mais c’est en cette saison qu’il faut profiter du formidable patchwork des rizières.
amiaplacidus
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Rizières vertes et absence de pluie, c’est totalement antinomique. Vous devez faire un choix. Mon choix serait plutôt absence de pluie, mais c’est personnel. Parce que de la verdure en terrasse, baignée par un lac, j’ai cela à moins de 50 km de chez moi, dans le Lavaux en Suisse. Bon, ce n’est pas du riz, mais de la vigne. Mais l’impression générale est la même, le lac Léman en plus (C’est ma page de pub pour visiter la Suisse 
)
Vous n’avez pas fait de scooter depuis longtemps ? Attention, la circulation au Vietnam est, mettons, particulière, il faut le voir pour y croire. Au surplus, prévoyez de vous munir d’un permis international.
Je vous suggère d’aller voir cette discussion : Faut il un permis international pour un scooter au Vietnam?
Vous pouvez parfaitement bien vous débrouiller au Vietnam sans faire appel à une agence, à part cas particulier. Il est vrai que je parle plus ou moins bien le vietnamien et que mon épouse est d’origine vietnamienne.
Pour votre itinéraire, en gros, c’est correct et faisable en 23 jours comme je l’ai compris. Vous êtes soixantenaire, je suis octogénaire, ainsi que mon épouse (nous allons fêter notre 54 anniversaire de mariage) et cela ne nous empêche pas de voyager ou dans les montagnes du nord. Plutôt que les bus, je vous suggère d’utiliser des services de “Limousine”, c’est un peu plus cher, mais tellement plus confortable.
Pour le Laos, je ne peux rien en dire, je n’y ai jamais été.
Être le mari d’une Vietnamienne a beaucoup d’avantages, mais aussi des inconvénients.
Même si nous allons chaque année 2-3 mois au Vietnam, les visites à la famille, dispersée du nord au sud, prennent beaucoup de temps. Elles sont indispensables, ils ne comprendraient pas que l’on ne vienne pas chez eux au moins une semaine. Alors le tourisme hors du Vietnam (à part Angkor) …
amiaplacidus
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Bonjour Sylvie,
La Bretagne : magnifique. Nous y avons passé deux semaines mi-septembre, il y a quelques années. Nous avions prévu l’équipement qui nous semblait adéquat : pull, pèlerine, bottes, etc. Résultat : deux semaines de soleil, comme quoi les clichés… La Bretagne, pour moi, ce sont les fleurs, la mer, les maisons en granit, j’ai littéralement adoré Saint-Malo.
Pour en revenir au Vietnam.
Les services de limousine sont des mini-bus équipés de fauteuils confortables (en automne dernier, nous en avons eu avec massages intégrés dans le siège). Au maximum une dizaine de personnes, le seul problème pour les touristes, ce sont les bagages, en principe un seul par passager et pas trop gros.
Les limousines relient une ville à une autre de façon rapide. Une petite voiture vient chercher les passagers à l’hôtel ou tout autre endroit, les conduits à un point de regroupement. La limousine fait le voyage. À l’arrivée, des petites voitures ventilent les passagers à leur lieu de destination final, hôtel, point de regroupement pour prendre une autre limousine ou autre. Le tout est très rapide (pour le Vietnam), compter de l’ordre de deux heures pour 100 km, ceci pour un prix de l’ordre de 10 à 12 €. La plupart des passagers sont des Vietnamiens qui voyagent pour leur travail ou pour le plaisir. C’est donc une bonne occasion de rencontrer des Vietnamiens de la classe moyenne. Demeure la question de la langue, même si le Vietnam fait partie de la francophonie, le français n’y est pratiquement plus parlé, sauf par des personnes très âgées qui souvent le savent très bien. Ils sont capables de réciter de longs poèmes de V. Hugo ou Lamartine (les Vietnamiens sont d’incorrigibles romantiques). Les jeunes apprennent les langues “utiles” : anglais, chinois, japonais, coréen. Seule une petite minorité d’entre eux apprennent le français, par amour de cette langue.
Pour le climat, il change brutalement, en un jour, deux au maximum, au moment du basculement entre mousson d’été (humide) et mousson d’hiver (sèche), en plaine, on passe de 30°-34° C humide à 20°-25° sec. En principe, ce basculement se fait mi-octobre, mais depuis plusieurs années, c’est plutôt fin octobre. Ce fut en partie le cas l’automne dernier, dès mi-octobre, peu, voire pas de pluie, mais la température est tombée brutalement. Nous étions au nord de Hanoï à plus de 1000 m d’altitude (Tam Đảo), à l’hôtel, nous avons dû passer de la clim au chauffage et, au-dehors, acheter en catastrophe des coupe-vent (les habits sont bon marché au Vietnam, mais il ne faut pas être trop grand).
Donc difficile de vous répondre quant au climat.
Concernant les agences, un premier principe impératif : ne réservez rien depuis la France (c’est la garantie de payer beaucoup plus cher). Sauf une ou deux nuitées d’hôtel à Hanoï à l’arrivée. La quasi-totalité des agences de voyage sont dans le vieil Hanoï, souvent côte à côte. La visite du vieil Hanoï est incontournable pour un touriste, profitez de la visite pour soumettre votre projet de voyage à plusieurs agences et faites jouer la concurrence, votre porte-monnaie vous remerciera.
Effectivement, pour vous arrêter à la demande, il faut louer une voiture avec chauffeur, pour deux personnes, prendre une voiture 5 places pour être à l’aise. Compter de 60 à 80 € par jour, chauffeur inclus. Les chauffeurs ne parlent en général que vietnamiens, certains, plus âgés, savent l’allemand ou le russe. C’est une bonne formule si vos moyens financiers vous le permettent.
54 ans de vie commune avec une Vietnamienne, c’est n’est plus de l’ordre de l’exploit, mais de l’héroïsme 
: une main de fer dans une dizaine de gants de soie. Bon, je plaisante, en fait nous sommes très heureux d’être ensemble.
amiaplacidus
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En général, les Vietnamiens ont effectivement du caractère.
L’histoire le prouve :
Un millier d’années ans pour se débarrasser de la tutelle chinoise en 932 de notre ère. Mille ans ponctués de révoltes, dont celle, notamment, des deux sœurs Trung en 39 de notre ère(il y a des rues Hai Bà Trưng dans la plupart des agglomérations vietnamiennes).
Un peu moins d’une centaine d’années de colonisation française, elle aussi parsemée de révoltes, période achevée en 1954 avec le départ de la France et l’établissement d’un Vietnam indépendant au nord du 17em parallèle.
Une vingtaine d’années de mainmise US (pour ne pas parler de colonisation) sur le sud du pays et une violente guerre. Période terminée en 1975 par le départ en catastrophe des USA.
Et la réunification du pays en 1976 sous l’égide du parti communiste.
En 1987, une nouvelle ère politique s’ouvre avec plus de liberté. On fait appel aux intellectuels, quelle que soit leur origine sociale. Ma belle-famille, d’origine petite bourgeoise intellectuelle, après avoir souffert du régime collectiviste, se tire d’affaire et fait maintenant partie d’une classe moyenne assez aisée.
Brefs, les Vietnamiens ont démontré une capacité de résilience remarquable à mon sens.
Ajoutez à cela qu’ils sont d’une rare indiscipline, surtout dans le nord du pays, il suffit de passer 5 minutes dans les rues de Hanoï pour s’en convaincre. Mais, pour les choses importantes, ils font bloc.
Pour les Vietnamiens, les périodes françaises et US sont désormais de l’histoire, et tant les Français que les Étasuniens sont les bienvenus. En revanche, la Chine reste l’adversaire héréditaire, les Vietnamiens n’aiment pas du tout les Chinois, et c’est un euphémisme.
À titre d’exemple, en 2014, nous avons fait un voyage avec un couple d’amis. Je me suis occupé des comptes, je peux donc faire une estimation correcte. Nos amis sont restés 20 jours au Vietnam. 12 jours pour faire une grande boucle dans les montagnes du nord en voiture de location, 3 jours de croisière en baie de Halong sur une jonque privée, 2 jours logés dans la maison de famille, 3 jours à Hanoï. Nous les avons accompagnés durant ce voyage et partagé les frais en quatre. Tout compris, voiture, chauffeur, jonque privée, repas, hôtel, entrées payantes, pourboires, les vingt jours de séjour ont coûté 1.161 francs suisses (CHF) par personne (le séjour à la maison familiale étant évidemment gratuit). Au cours de l’époque, cela représentait 960 €. Je ne connais par les prix actuels, mais le dong (VND) s’est dévalué par rapport à l’€ dans, approximativement, le même rapport que la hausse des prix. J’imagine que maintenant, pour faire un tel voyage, il faut environ 1.000 €.
Plus récemment, en novembre dernier, nous avons fait un séjour de 4 jours, dans une station de montagne au nord de Hanoï. Le séjour nous est revenu 180 CHF (1 CHF ≃ 1 €) par personne, 400 km au total (aller-retour) en limousine, 3 nuitées dans un hôtel confortable (clim en début de séjour, chauffage en fin 
), bons repas, divers achats compris.
En montagne, le rythme des cultures est plus dicté par l’altitude que par le climat.
C’est très difficile de vous conseiller à propos du climat. Je vous suggère d’aller voir ce site, qui publie des relevés météo agrégés sur plusieurs années, il n’ya pas de relevé pour Sa Pa, mais Son La a, plus ou moins, en plus tempéré, le même climat :
En cliquant sur " Retour à la page des VILLES" vous pouvez consulter le climat d’autres villes du Vietnam.
Bonne fin de journée et bonnes fêtes de Pâques.