à Frédégonde :
ce que j’ai écrit, je l’ai lu dans le livre “géopolitique du moustique” de E. Orsenna et I. de Saint-Aubin.
De mémoire (mais peut-être est-elle défaillante?), les auteurs décrivaient ces communes qui mènent ces campagnes antimoustiques avec même plus de difficultés qu’à l’heure du boom touristique. Certains pesticides utilisés à l’époque sont désormais interdits (c’est un autre débat).
Ils parlaient d’eaux stagnantes (écosystème naturel que l’homme veut supprimer) et de réchauffement climatique, qui permet à des espèces invasives de s’implanter, et à d’autres “bien de chez nous” de proliférer. Effectivement comme vous dites, nombreux moustiques et autres bestioles rapportés par les avions. Dans ce livre, et dans des études que j’ai lues (mais références non notées, désolée, je fais encore appel à ma mémoire !), il est bien stipulé que la différence par rapport à il y a 50 ans, c’est que désormais les espèces apportées par les avions restent en France. Déjà il y a plus d’avions, donc potentiellement plus d’insectes qui peuvent venir. Mais en plus les conditions climatiques leur conviennent mieux. Au lieu d’être décimés l’hiver, ils survivent.
On a le problème avec les tiques par chez moi : les hivers sont plus souvent trop doux, ou du moins pas froid assez longtemps, et du coup on se retrouve avec une prolifération de tiques hallucinante. De tiques “bien de chez nous” ! Maintenant on trouve des petites pancartes sur les sentiers de randonnée pour expliquer comment se prémunir des tiques, et informer sur la maladie de Lyme. Il y a 5 ans on n’en parlait presque pas.
Vous avez raison Frédégonde, je n’ai pas été précise dans mon texte, et j’aurais dû citer ma source. Mea culpa.
La question du coût que vous soulevez est très intéressante… et embarrassante j’imagine !
A celà s’ajoute la question du coût en terme de santé publique… Il y a depuis l’été 2010 (et surtout depuis 2014) des cas avérés de dengue en région PACA. Pas de dengue arrivée par avion. Non, des cas de dengue attrapée par des personnes qui n’ont pas voyagé récemment, et qui n’habitent pas à proximité d’aéroports. Idem, il y a des cas autochtones confirmés de chikungunya (pas encore de zika). Pour l’instant ce n’est pas beaucoup. Mais dans 10 ou 20 ans ?
Là je renvoie vers l’ARS PACA : Surveillance épidémiologique de la dengue, du chikungunya et du zika | Agence régionale de santé PACA
Donc cela aura aussi un coût en terme de santé publique, et impact touristique… et économique… Beaucoup d’inconnu !
Pour revenir à nos moutons (heu… nos moustiques !) de Ligurie : si vous ne supportez pas les moustiques, n’allez pas dans les coins avec des eaux stagnantes et réputés pour leurs moustiques !