London Work Experience/UK Agency :
attention arnaque ! Avis
négatif.
Bonjour Oudwey,
Finalement es-tu partie avec les services de cette agence? J’ai décidé de payer les
services de cette agence parce que je voulais partir travailler à Londres, mais
n’ayant pas l’âme d’une aventurière, je ne me voyais pas partir
« seule », devoir passer plusieurs jours/semaines dans une auberge de
jeunesse avant de trouver une colocation, galérer pour trouver un job… et bien
j’aurais du partir à l’aventure, parce la galère, c’est exactement ce que j’ai
vécu à cause de cette agence malhonnête.
Je me suis décidé à
partir en janvier 2013, j’ai pris la formule « emploi +
logement » : 500€. Cher, mais je me dis : « si les
promesses sont tenues, ça vaudra le coup ». Les promesses ? Me
trouver une chambre dans une maison en colocation (single room), un service de
« traduction de CV », l’assurance de TROUVER RAPIDEMENT UN EMPLOI,
une aide pour ouvrir un compte bancaire et obtenir un numéro de sécurité
sociale.
Premièrement : le
logement. 10 jours avant la date de mon départ, je reçois ma confirmation de
logement : « Sharing house, studio, 185 pounds par semaine ».
Sharing house : ok. Mais un studio, en colocation ? Et ce prix
exorbitant, c’est quoi ?? Ils m’avaient annoncé environ 100 pounds par
semaine. J’appelle l’agence, qui me dit qu’ils n’ont pas pu me trouver de
chambre en colocation (alors qu’un rapide coup d’œil sur Gumtree permet de voir
que des chambres en colocation, il y en a des centaines à Londres !!).
Donc, ils m’ont réservé une chambre dans la résidence située au-dessus des
bureaux de l’agence à Londres (quartier de Bethnal Green). Tiens tiens,
l’agence et la résidence dans le même immeuble ? Ils doivent avoir un
accord pour mettre leurs clients dans cette résidence. J’étais donc mécontente,
mais la gentille dame au téléphone me dit qu’il n’y a pas de souci, que je
resterai seulement quelques jours dans cette résidence, que je pourrai
déménager pour une colocation. Certes.
Mais je demande quand même à être placée dans une chambre partagée, moins chère
(115 pounds la semaine).
LE LOGEMENT : Arrivée
à la résidence, on me fait signer un « contrat de deux mois », deux
semaines de loyer à payer en avance + 3 semaines de caution. Je m’installe, dans un studio de deux
chambres de deux personnes : c’est sale, il fait très froid, pas de chauffage,
seulement deux radiateurs électriques. Pas de vaisselle, ni d’ustensiles de
cuisine, une salle de bain qui semble bien au premier abord mais je me rends
compte qu’il n’y a que 5 minutes d’eau chaude par jour. D’ailleurs,
l’électricité n’est pas comprise dans le loyer, il faut acheter des
« electricity cards » à insérer dans un appareil pour pouvoir avoir
de l’électricité dans le studio et utiliser les radiateurs, le chauffe-eau, la
lumière… Donc il faut payer environ 15 pounds d’électricité par semaine (en
l’utilisant au minimum = uniquement la cuisine et un peu de chauffage). Donc,
loyer de 115 pounds + 15 pounds d’électricité = 130 pounds, soit 150 € par
semaine pour vivre dans un endroit vraiment pas top.
Donc, je découvre le
studio, puis je redescends au bureau de l’agence (UK Agency/London Work
experience), leur demander quand est-ce que je pourrai emménager en colocation.
Réponse : « ah, vous vouliez une colocation ? on n’a rien,
revenez lundi. » La personne que j’avais eu au téléphone m’avait assuré
que je pourrais rapidement emménager en colocation, mais celle que j’ai en face
de moi n’est même pas au courant. Je sens bien qu’ils n’ont pas l’air motivés,
donc je commence mes recherches de mon côté sur Gumtree : en deux jours,
j’ai trouvé une chambre dans un superbe appart en colocation avec 6 autres
personnes très sympa, en zone 2, 105 pounds la semaine toutes charges comprises,
un prix raisonnable. J’en informe l’agence, leur dis que je vais quitter la
résidence, la personne à qui j’ai à faire a l’air étonnée, je lui explique que
le prix est exorbitant, qu’il fait froid, que c’est sale, qu’il n’y a pas de
wifi, qu’il faut payer l’électricité… etc. Il me dit « ok, va prévenir la réception de la
résidence ». J’amène donc mon préavis de 14 jours à la réception, qui me
dit « ok, mais on va garder la caution de 345 pounds ». –« Pardon ??! » -« Oui,
c’est un contrat de deux mois, vous ne pouvez pas partir comme ça ». –« Excusez moi mais je ne voulais pas
être logée dans cette résidence, c’est l’agence qui m’a mise ici parce que soit
disant ils ne trouvent pas de chambre en colocation. On ne m’a jamais parlé de
la caution ! » -« Et bien
c’est comme ça, c’est tout, c’est écrit dans le contrat, vous devez rester deux
mois, sinon, on garde votre caution ».
Non, justement, le
contrat n’est pas du tout clair. Voilà, je vais quitter cette résidence minable
mais perdre ma caution… Merci London Work Experience.
L’EMPLOI : Je suis
arrivée vendredi à Londres. 3 jours après, lundi, j’ai rendez-vous dans un
autre bureau de UK Agency. Là-bas, un français va s’occuper de traduire mon CV
et de me trouver des entretiens d’embauche. Sur le site internet de London Work
Experience, ils vous promettent les emplois suivants : assistance en
hôtel, plongeur, pizzeria, fast-food, cuisinier, portier, serveur, vendeur,
caissier, réceptionniste. Je me voyais déjà travailler dans une boutique ou
être réceptionniste, j’ai un bon niveau d’anglais, donc ça semblait possible.
Sauf que voilà, en
arrivant dans le bureau de l’agence, on vous dit qu’il n’y a que des postes de
serveurs/serveuses. Génial. Si j’étais venu à Londres pour être serveuse je
n’aurais jamais payé une agence ! Ensuite, le « service de traduction
de CV » : de la grosse m*rde. J’avais pris la peine d’imprimer mon CV
français pour l’amener à l’agence, mais le jeune homme, français, chargé de
traduire les CV, n’a même pas voulu y jeter un œil. Pourquoi ? Selon lui,
« tes expériences, on s’en fout, tu as bossé dans quoi ?
L’administration ? Le tourisme ? Non, on va dire que tu n’as fait
d’études supérieures, c’est mieux, après le bac tu as commencé à travailler
comme serveuse. Donne-moi le nom d’un restaurant de ta ville. Voilà,
2009-2012 : Serveuse. Parfait »
Evidemment, j’ai par la suite traduit mon véritable CV, je ne pouvais décemment
pas montrer ce torchon de mensonges à de potentiels employeurs. Je n’ai jamais
été serveuse de ma vie ! Dépenser 500 € pour être logée contre mon gré
dans une résidence miteuse, pour avoir un CV anglais ridicule, et avec pour
seule perspective professionnelle un job de serveuse… Je suis complètement dégoûtée, cette agence
vous promet de vous trouver le logement que vous souhaitez, et l’emploi que
vous souhaitez. Mais au final, tout ce que vous pouvez espérer, c’est un emploi
de serveur, souvent à temps partiel, et payé au « minimum wage » soit
£6.19. Pas de quoi survivre sachant qu’il faut compter environ
400 pounds de loyer par mois et 100 pounds pour les transports en commun. Et il
faut bien se nourrir aussi… Donc, chaque
jour, je recevais un sms de la part de l’agence m’indiquant la date et l’heure
de « l’entretien d’embauche », toujours pour des postes de serveuse.
En discutant avec les autres personnes de la résidence, je me suis vite rendu
compte qu’ils nous envoyaient tous dans les mêmes restaurants, souvent trèèèès
loin du centre de Londres, et là-bas personne ne nous attend, au mieux quelqu’un
prend votre CV et vous dit qu’il le donnera au patron quand il arrivera. Voilà.
Certaines personnes de la résidence étaient arrivées à Londres depuis plus d’un
mois, et n’avaient toujours pas trouvé de job, alors que l’agence vous garantit
que vous en aurez un dans les 7 jours suivant votre arrivée. Mon œil. Donc, je
n’ai pas attendu, dès la première semaine je me suis mise à chercher un boulot
par mes propres moyens : Gumtree, Monster, Indeed etc… Je répondais à des
centaines d’annonces : serveuses, vendeuse, réceptionniste, récolte de
fonds (street fundraising) etc… On ne me rappelait quasiment jamais. Pas si
facile que ça de trouver un job à Londres. Puis j’ai eu l’idée de chercher un
job de nanny : bingo. Une mère de famille cherchait une « afterschool
nanny » pour récupérer ses enfants à l’école tous les jours à 15h30 et s’occuper
d’eux jusqu’à 18h30-19h, payé £8 de l’heure, soit environ £120 par semaine. J’ai
par la suite trouver un second job, à raison de 4h par semaine : initier
de très jeunes polonaises au français. J’étais donc payée pour jouer avec elle,
lire des histoires, en français. Si j’avais compté uniquement sur l’agence pour
me trouver un job, je serais encore en train de dépérir dans leur résidence
moisie. Enfin, non, je serais rentré en France parce que le but n’était pas de
dépenser toutes mes économies pour pouvoir survivre à Londres, qui est quand
même la ville la plus chère au monde.
Voilà, j’ai
perdu 900€ à cause de cette agence (500€ = le coût de leurs services, et 400€ =
la caution que la résidence a gardé).
Je doute
qu’il existe des agences comme celle-ci qui soient honnêtes. Si vous voulez
partir à l’étranger, pour quelques semaines ou pour des années, ne comptez que
sur vous-mêmes. Ou partez à plusieurs si vous avez peur de ne pas y arriver
seul ! Mais je vous assure qu’il n’y a rien d’insurmontable, ouvrir un
compte bancaire et obtenir mon numéro de sécu anglaise a été simple, les
démarches ne sont pas compliquées du tout. Trouver un logement, ça peut être
également très rapide. Bref, je m’en suis très bien sortie toute seule,
heureusement, mais j’ai perdu beaucoup d’argent à cause de London Work
Experience.