Tout dépend de ce qu’on entend par mystique! en Côtes d’Armor : le Méné-Bré a une certaine réputation, comme cette région aux traditions parfois… un peu “païennes”… les ouvrages qui traitent de la question ne sont pas rares…
par exemple la statue de Saint Yves-de-Vérité… Les pouvoirs attribués à cette statue sont des plus terrifiants : lorsque des personnes sont « vouées » à Saint Yves, bien peu échappent, en effet, à la malédiction lancée contre elles, malédiction qui s’avère hélas ! presque systématiquement mortelle.
L’Eglise fera raser la chapelle, puis finira même, en désespoir de cause, par faire incinérer la « statue meurtrière », dans l’Entre-Deux-Guerres, pour tenter de mettre fin, sinon au maléfice, du moins à la croyance !
C’est cet incroyable et passionnant récit que Gwendal Gauthier, journaliste, nous fait découvrir, reprenant, classant et regroupant les informations disponibles depuis plus de 150 ans, mais disséminées dans divers ouvrages, revues ou journaux.
Frissons tout à fait garantis !
Mais lisez (ou relisez) Anatole le Braz…
Toujours en Côtes d’Armor :l’Oratoire Saint-Guirec, sur la plage du même nom à Ploumanac’h. Cet oratoire, accessible uniquement à marée basse, protège une statue du saint. Une coutume ancestrale consiste pour les jeunes filles à piquer une épingle dans le nez de la statue ; l’épingle qui tient est un bon présage de mariage. Cette coutume a mis à mal le nez de la statue originale en bois ; la statue actuelle est en granite, mais son nez a beaucoup souffert, surtout à cause des touristes qui « perpétuent » la tradition…
Les fontaines , lieux sacrés par excellence depuis des temps immémoriaux…
Le culte de l’eau remonte à des temps très anciens mais il est communément admis qu’il fait partie de croyances héritées de la protohistoire, voire de la préhistoire. Habitants de l’Armorique à l’Age du Fer, les Celtes avaient une vie religieuse intense et en conséquence de très nombreux lieux sacrés. Forêts, clairières, rivières, avaient leur préférence pour communiquer avec les dieux. Mais les sources, là où jaillissait l’eau symbole de vie, avaient une signification particulière et les Celtes leur prêtaient souvent des vertus curatives et régénératrices.
La basse Bretagne est particulièrement riche en fontaines sacrées. Par sacrées, on entend ici les fontaines saintes, situées près d’un sanctuaire et dédiées à un saint ainsi que celles à qui l’on prête des pouvoirs sans être rattachées au culte catholique. Les fontaines bretonnes ont leurs particularités : elles sont essentiellement rurales, situées dans des hameaux plutôt que des villages et associées à des édifices religieux éparpillés dans nos campagnes. Les sources ont été depuis des temps anciens l’objet de cultes que l’Eglise catholique s’est attachée à christianiser en construisant à proximité d’une majorité d’entre elles des édifices religieux comme des chapelles et des églises paroissiales. Les vertus alors prêtées aux fontaines ont été associées aux pouvoirs des saints qui, à leur arrivée en Bretagne entre le 5ème et 7ème siècle, avaient pour habitude d’établir leur ermitage près des sources.
Guide des cent-dix-sept fontaines sacrées de Bretagne, rituels de guérison.
Auteur : Daniel Spoerri & Marie-Louise Plessen
etc…