Jeudi 2 mai 2013.
Kasane
déjeunons et passons à la réception pour demander à rester deux nuits de plus. Pas de chance, tout est retenu et nous devons trouver un autre hébergement. Nous faisons plusieurs lodges aux prix équivalents mais moins bien, complets. Finalement nous trouvons une chambre au Thebe Lodge, qui fait également camping. C’est 760 Pulas. La chambre est grande et haute de plafond mais n’a que le strict minimum. La salle de bain est basique. Il y a un restaurant près du camping et un bar. Nous décidons d’aller aux chutes Victoria. Les deux jeunes femmes de l’hôtel nous accompagnent jusqu’à la frontière. Elles nous conseillent de laisser notre Pajero à la frontière côté Botswana et de prendre un bus jusqu’aux chutes… Il y a beaucoup de monde pour passer les frontières. Au Zimbawé nous devons payer chacun 30 $ US pour entrer dans le pays, même pour un aller-retour dans la journée. Quand tous nos papiers sont en règle nous cherchons un bus régulier pour les chutes. Il n’y en a pas, il faut prendre des mini vans et les prix demandés, en $ sont exorbitants. Nous finissons par dénicher un petit car avec 3 touristes qui vont à l’aéroport près de Livingston après une courte visite aux chutes. Le conducteur accepte de nous prendre pour 10 $ chacun et nous partons enfin. Nous pensions qu’il y avait qu’une vingtaine de kilomètres à parcourir mais il y en a plus de 70 ! La route est étroite et pas terrible, le car est poussif. Nous finissons par y arriver. Les chutes Victoria sont les plus spectaculaires chutes d’eau du monde. Elles sont situées sur le fleuve Zambèze, qui constitue à cet endroit la frontière entre la Zambie, à proximité de la ville de Livingstone, et le Zimbabwe. Le fleuve se jette dans la cataracte sur environ 1 700 mètres de largeur, et une hauteur qui peut atteindre un maximum de 108 mètres. Elles donnent un spectacle particulièrement remarquable, par leur disposition particulière - elles se jettent dans une longue faille du plateau, pour s’échapper par un étroit canyon. Elles peuvent ainsi être vues de face à une distance d’une centaine de mètres seulement .Le nuage d’eau pulvérisée produit par les chutes peut s’élever à quatre cents mètres de haut, et parfois plus (le débit variant énormément selon la saison, voire l’année), pour être visible jusqu’à une distance de l’ordre de 40 kilomètres. Ce nuage d’eau est à l’origine d’une petite zone de forêt dite “pluviale” (ou rain forest) presque continuellement arrosée par la pluie de ce nuage.
Pas de queue pour prendre son ticket d’entrée que nous payons en rands. Nous suivons un petit chemin bordé d’une végétation envahissante due à la chaleur et aux embruns. Maintenant c’est une petite pluie serrée qui tombe et nous mettons nos grands impers. Nous arrivons à une première chute, la plus haute, 103m. On ne voit pas grand-chose. Les chutes sont encaissées et le brouillard de pluie est trop épais pour nous permettre une vue plongeante. Nous attendons un coup de vent qui dure quelques secondes et dégage les nuages. Il faut se dépêcher de faire quelques photos. Nous allons aux chutes du Diable, 80m environ mais très étroites et violentes puis à celles du Fer à Cheval. A cette période elles sont très abondantes, il a beaucoup plu en amont. Nous restons plusieurs heures à aller d’une chute à l’autre, en attendant un coup de vent pour prendre nos photos. Je suis déçue. Elles sont peut être très hautes mais je préfère de loin celles d’Iguazu, très larges et que l’on voyait sans problème. Nous quittons les chutes et passons sur un pont qui mène en Zambie. Pour passer sur ce pont nous devons aller chercher un papier et le rapporter à notre retour. Il fait chaud et nous avons quitté nos impers. Sur le pont en fer il y a beaucoup de trafic. C’est le seul pont qui permet d’accéder jusqu’en Egypte sans avoir à passer par d’innombrables petites routes mal entretenues. Au milieu du pont un panneau nous informe que nous arrivons en Zambie. A cet endroit on peut faire du saut à l’élastique ou traverser le fleuve sur une tyrolienne. Nous faisons demi tour et représentons nos papiers. On nous remet une autorisation de passer au Zimbawé. Il faut bien occuper les fonctionnaires. Nous marchons quelque temps, harcelés par des marchands de souvenirs, pour aller au centre ville et trouver un moyen de transport pour retourner à Kasane. Nous nous arrêtons pour prendre un café. Je paie en rand et on me rend la monnaie en $US. Le retour est compliqué. Il n’y a pas de bus il faut prendre un taxi et les prix s’envolent (entre 70 et 100 $US). Nous trouvons quelqu’un qui accepte de nous emmener pour 45 $ (le double de l’aller). Nous partons. Deux ou trois kilomètres plus loin il se met sur le bas côté et nous explique qu’il faut changer de voiture car il n’a pas le droit d’aller jusqu’à la frontière ! L’autre chauffeur, un particulier, nous attend. Nous devons faire demi tour car il n’a pas assez de carburant pour aller jusqu’à la frontière. Il nous fait traverser de toutes petites rues qui ne m’inspirent pas confiance avant d’arriver à une station service qui ne fournit que les bus et quelques privilégiés. Le carburant y est moins cher. Nous repartons. Sur la route il s’arrête pour prendre deux autres passagers. La frontière ferme à 20 heures. Il y a très peu de circulation et il roule assez vite. A la frontière nous faisons retamponner nos passeports et récupérons notre voiture.