Bonjour,
Voici un compte-rendu de notre séjour de 17 jours extra en Namibie. Je remercie encore ici tous les participants de ce forum qui nous ont bien aidées pour l’organisation de ce voyage.
17 jours : 3400km
Itinéraire :
J1-20 SEPT WINDHOEK Londiningi B&B
J2-21 SAM SEPT WINDHOEK-SESRIEM (345km) NWR Sesriem Camping J3-DIM 22 SEPT SESRIEM NWR Sossus Lodge camping
J4- 23 SEPT - J5-24 SEPT SESRIEM-SWAKOPMUND(350km)Fischreiher guesthouse B&B
J6-25 SEPT SWAKOPMUND- SPITZKOPPE (150km) Spitzkoppe Restcamp camping
J7-26 SEPT SPITZKOPE-BRANDBERG (128km)Brandberg White Lady Camping
J9-SAM 28 SEPT BRANDBERG-KHORIXAS (161km)Vingerklip Lodge
J10-DIM 29 SEPT VINGERKLIP- ETOSHA (310km) NWR Okaukuejo camping
J11-30 SEPT ETOSHA (70km) NWR Halali camping
J12-01 OCT ETOSHA (70km)NWR Namutoni camping
J13-02 OCT ETOSHA-RUNDU (436km)Kaisosi River Lodge camping
J14-03 OCT -J15-04 OCT RUNDU-BAGANI (209km)NGEPI CAMP B&B
J16-SAM 05 OCT BAGANI-GROOTFONTEIN, (505KM)Roy’s camp, camping
J17-DIM 06 OCT -J18-07OCT GROOTFONTEIN-OTJIWARANGO (320km) OKONJIMA camping
J19-08 OCT WINDHOEK (250Km) Départ
Budget pour deux adultes
Vol : TLSE -Londres - Johannesburg - WINDHOEK 2000€
Séjour : nous sommes passées par l’agence Tourmaline à WINDHOEK (http://www.tourmalinesafaris.com), très bien, très réactive : 17 jours,4x4 avec tente sur le toit dont 6 nuits en B&B, + activités à sandwich Harbour,2 game drives à Etosha : 2900€
Pour la location du 4x4, nous n’avons pas pris d’assurance supplémentaire pour diminuer la caution.
Dépenses sur place : 1400€ pour deux, dont 500€ d’essence.
Petite réflexion sur la tente de toit, très souvent proposé chez les loueurs : finalement, après utilisation, nous pensons, que si nous revenons en Namibie (sûrement !!) nous prendrons une tente « normale ». La tente de toit oblige de ne plus utiliser la voiture quand on a monté la tente dans un camping. Ensuite, pour deux femmes c’est un peu lourd de tirer sur l’échelle de la tente pour déplier et replier la tente. Nous avions trouvé le truc : c’était qu’une d’entre nous montait sur le toit pour aider l’autre à déplier et replier ! Sinon, c’est vrai, que c’est rapide à monter et démonter, environ 7mn.
Vendredi 20 septembre WINDHOEK via Londres et Johannesburg. Avion de Londres arrivé avec 2h30 de retard à Johannesburg, correspondance pour WINDHOEK ratée. La South African Airlines nous a mis sur le vol suivant à 13h d’ où notre arrivée avec une demi journée de retard. Cerise sur le gâteau, un de nos sacs manque à l’arrivée. Finalement, il sera livré dans la nuit au Lodge. Attendues à l’aéroport par le loueur de voiture qui nous a amenées au bureau de location. Là nous attendait Joseph le guide de Tourmaline parlant français. Prise en main du 4x4 pour aller jusqu’ à notre Lodge, le Londiningi B&B. Difficile de passer les vitesses de la main gauche, et il faut également faire attention de rouler bien à gauche. Heureusement pas trop de voitures. Briefing avec Joseph au Lodge. Il nous donne le carnet de route, qui trace en détail tout notre itinéraire.
Londiningi B&B: très confortable, chambre spacieuse, avec un très bon lit, une petite terrasse privative, tenu par une française mariée à un namibien qui parle aussi français. Repas très correct.
Samedi 21 septembre : WINDHOEK - SESRIEM Petit déjeuner copieux au Lodge, départ vers 10h. Nous arrivons à traverser WINDHOEK, sans trop de difficultés, route asphaltée jusqu’à Rihoboth. Peu de voiture sur cette route principale qui traverse le pays du sud au nord. Paysage très sec. Arrivons à Rihoboth vers midi. Petite ville sans charme où nous avons du mal à trouver le SPAR. Grosses courses de base pour le camping. Puis on laisse le goudron pour les “gravel roads” sur 300km. Longues pistes souvent toutes droites, paysages désertiques…On apprend à éviter les nids de poule et autres trous et bosses! La conduite demande beaucoup d’attention bien que les pistes soient plutôt bonnes. Nous roulons à 50-60km/h max.
Arrivons au camping de Sesriem, situé à l’intérieur du parc national du Namib Nauflukt. Premier montage de la tente de toit…on cafouille un peu! Comme il y a énormément de vent et qu’il ne fait pas très chaud, nous dînons au restau du camp. Quelconque. Première nuit sous la tente, avons mal dormi à cause du froid et du vent.
Dimanche 22 septembre : SESRIEM les dunes : Lever à 5h, démontage de la tente, on cafouille encore!, départ vers 6h. 65km de route goudronnée jusqu’ au premier parking. Petit à petit on se rapproche des grandes dunes. Belle lumière de début du lever du soleil. On rencontre nos premiers springboks et oryx. Pour rejoindre le second parking au pied des dunes, nous prenons une navette 4X4 pour faire les 5 derniers km sur une piste très ensablée. Toujours fort vent froid. Très belles dunes de plusieurs centaines de mètres de haut qui virent au rouge avec le lever du soleil. A cause du vent, nous ne montons qu’à moitié Big Daddy, la plus haute dune du coin, qui donne sur Deadvlei, le pan asséché aux acacias pétrifiés depuis 400 ans. Paysage étrange et envoutant. À découvrir avant l’arrivée des cars des tours opérateurs dès 9h.
Deuxième navette pour les dunes de Sossuvlei, à quelques centaines de mètres plus loin. Différentes de celles de Sesriem car plus de végétation. Observons des Oryx et des springboks.
Pour la seconde nuit, campement à l’extérieur du parc au Sossusvlei Lodge camp, très bon emplacement : abri construit en bois avec toilettes et salle de bain privatifs et eau chaude solaire, coin cuisine. Après-midi de repos bien mérité. Le soir , visite de deux chacals, dont un qui s’est approché tout prêt, sûrement a-t-il senti les côtelettes d’agneau de notre “brai”! Et un peu plus tard, on a vu passé au galop une ombre, on a pensé à un cheval, mais, finalement c’était un oryx qui a traversé le campement juste devant notre emplacement !
Lundi 23 septembre : SESRIEM - SWAKOPMUND longue journée de voiture. Plus de 300km de pistes. Arrêt à Solitaire, une sorte de Bagdad Café au milieu de nulle part. Boulangerie fameuse pour ses apple strudels. Petite pause dégustation. Le lieu est devenu bien clean, avec un lodge construit depuis peu. Mais il y a encore les épaves de vieilles voitures devant l’entrée. Avons pu observer des écureuils et une mangouste qui venaient manger les friandises données par un des gars du Lodge. Continuons la piste qui devient très mauvaise pendant plusieurs dizaines de kms. Mais beaux paysages de montagnes arides, traversons d’abord le tropique du capricorne , puis deux canyons formés par les rivières Gaub et Kuiseb, mais pas une goutte d’eau au fond des canyons! Pique-niquons à un point de vue juste après la pass de Kuiseb. Une pancarte loufoque en plein désert de pierre, annonce des toilettes à 2km. Effectivement il y en avait plantées au milieu de nulle part! Les 150 derniers kms sur une piste plutôt bonne sont très monotones : longue plaine steppique qui s’étend à perte de vue, et au milieu la piste presque rectiligne. Aucun humain, aucun animal, le vide complet! À proximité de Walvis Bay, rencontrons des ouvriers qui refont la route. Pendant la durée de ces travaux, ils bivouaquent près de la route.
Traversons la banlieue de Walvis Bay, qui longe l’océan. Enfin du bitume jusqu’a SWAKOPMUND ! Route étonnante : d’ un coté l’océan et les villas et immeubles construits à même la plage et de l’autre côté, des dunes à perte de vue. Comme prévu (!) il ne fait pas beau et la température a nettement baissé. Trouvons facilement notre lodge dans la banlieue tranquille de Swakopmund, le Fischreiher guesthouse. Grande chambre correcte avec salle de bain et balcon. La logeuse nous réserve une table au restau “the Wreck”. Restau un peu “chic”. Prenons du poisson, excellent !
Mardi 24 septembre : journée à Sandwich Harbour. RV à Walvis Bay, en bord du lagon, avec le guide Kurt de Mora Mora. Nous serons en tout 6 dans le4x4. Traversons d’abord des salines en bord d’océan, puis roulons pendant des kms en bord de plage. Plusieurs arrêts pour observer les otaries, les dunes qui tombent dans l’océan. Paysages superbes d’autant plus que le temps est brumeux et gris, ça donne une impression de bout du monde. Kurt est intarissable et nous apprend pas mal de choses sur l’extraction du sel, les dunes, les animaux de ce désert en bord d’océan. Rencontrons des pêcheurs à la ligne sur le bord de la plage. Montons au sommet d’une des dunes. Superbes vision de la côte. Puis Kurt joue aux montagnes russes avec le 4x4 dans les dunes. C’est comme le grand huit mais à la puissance 100!!
Enfin nous nous arrêtons dans un coin à l’abri avec deux autres 4x4 pour le pique-nique de midi, pique-nique très amélioré : tables et nappes blanches, chaises, au milieu des dunes. Et champagne sud-africain pour l’apéro! Au menu, huitres, salade de pâtes, beignets végétariens… Puis reprise de la balade, toujours des vues époustouflantes depuis le haut des dunes. Rentrons par la côte et les salines que nous pouvons observer depuis le sommet d’une dune. Revenons sur Swakopmund, direction le centre-ville où nous faisons des courses au SPAR. Puis restau, le Lighthouse, situé dans un ancien phare, très grande salle, beaucoup de monde. Prenons un plat de viande de oryx et des calamars. C’est très bon.
Mercredi 25 septembre : il pleut sur Swakopmund ! Une halte en ville, à la boucherie en face du SPAR , conseillée par l’agence. Pas mal de choix et pas très cher. Prenons du gibier sous vide : springboks, oryx. Le centre-ville est petit, des maisons colorées à l’ architecture germanique. Peu de monde dans les rues alors qu’il est 9h du matin. Puis prenons la route vers SPITZKOPPE . D’abord la route goudronnée qui relie Swakopmund à Windhoek ; nous croisons quelques voitures et surtout des camions. Passons près d’usines d’uranium, deuxième production de la NAMIBIE, la première étant les diamants et la troisième le tourisme! Le temps est très gris, pluie de temps en temps. Puis piste jusqu’à SPITZKOPPE . Les derniers kms se font péniblement sur une mauvaise piste. Nous comprendrons plus tard que nous nous sommes trompées de piste et que nous sommes rentrées par l’arrière du parc qui est normalement fermé. Pourtant un gardien du parc nous a ouvert la barrière et nous a proposé des pierres semi-précieuses! Traversons la piste principale du parc pour rejoindre la réception. Paysage étonnant d’éboulis, d’énorme rochers enchevêtrés les uns sur les autres. La terre et les pierres sont rouges. Dommage qu’il n’y ait pas de soleil! Le campement est très vaste. Nous finissons par trouver un emplacement qui nous convient tout près d’une arche de pierre que nous allons visiter à pied. Balade sympa dans les éboulis. L’orage menace de plus en plus jusqu’à éclater en début de soirée. Très forte pluie, vent, tonnerre, nous finissons de dîner dans la voiture. L’orage redoublera de puissance dans la nuit! Le lendemain matin, il pleut encore un peu. La randonnée avec le guide que nous avions retenu la veille est annulée à cause des risques de glissades sur les rochers mouillés. Nous sommes vraiment déçues de ne pas pouvoir explorer les Pondocks.
Jeudi 26 septembre : SPITZKOPPE – BRANDBERG, 3h30 de piste plutôt bonne pour rejoindre le White Lady Camp. Le massif du Brandberg se dresse à l’horizon au milieu des plaines du Damaraland. Arrivons au White Lady Camp. Réception joliment située dans un jardin de cactées avec petite piscine. Ici aussi vaste campement situé près du lit de la rivière Ugab avec des emplacements spacieux et ombragés. Peu de campeurs à notre arrivée. Déjeunons à l’ombre avant de reprendre la piste pour le site de la White Lady. Site géré par la communauté des Damaras. On y trouve des peintures pariétales datant de près de 2000 ans avant JC . On ne peut le visiter qu’accompagné d’un guide Damara. Nous partons avec notre guide à travers le cirque pour atteindre les peintures après une heure et demi de marche sous le soleil et la chaleur qui est revenue. Les peintures sont situées au pied d’une falaise. Elles sont aujourd’hui bien protégées. La “White lady” serait en réalité un jeune homme, suivi d’un chaman , tous les deux portant des étuis péniens ; nombreux animaux peints : oryx, antilopes, zèbres, gnous. Ce qui est extraordinaire c’est que ces animaux ressemblent très fortement à ceux que nous connaissons aujourd’hui. Les peintures sont monochromes (les plus anciennes) ou de plusieurs couleurs selon les époques. Retour au White Lady Camp en fin d’après-midi.
Vendredi 27 septembre : BRANDBERG – TWYFELFONTEIN Levées tôt pour aller faire un game drive à la recherche des éléphants du désert, on nous prévient qu’un groupe de ces derniers est en train de traverser le fond du camping. Nous y allons et effectivement plus d’une dizaine d’éléphants adultes et jeunes passent devant nous à une cinquantaine de mètres. Ils sont tranquilles, marchent doucement, s’arrêtant pour se nourrir. Incroyable de voir ces bêtes si près ! Nous restons un moment à les observer. Puis nous rejoignons la réception du camp pour le game drive. Nous partons dans un camion 4x4 très surélevé et sans toit, avec un chauffeur et un guide d’abord à travers la vallée de l’Ugab, passons devant plusieurs fermes disséminées. Fermes aux murs en bois et toits en tôle, ni eau, ni électricité, notre guide nous montre la sienne. Puis nous nous enfonçons dans la savane arbustive. Notre guide repère une antilope dik-dik. Puis des traces d’éléphants. Nous finissons par en apercevoir, très difficile à repérer, 5,7 éléphants, se fraient un passage très discrètement dans la forêt de Mopanes. Ils s’arrêtent, régulièrement pour se nourrir, observation difficile, mais ce n’est déjà pas mal d’en trouver! Nous restons de longues minutes silencieux à les regarder. Puis on reprend la piste dans le lit asséché de la rivière Ugab et là, quand on s’y attend le moins, deux éléphants sur la berge dont un très visible. Le guide manœuvre pour se mettre en face de lui. On est à environ une vingtaine de mètres. C’est extraordinaire de pouvoir les observer ainsi. Ils se nourrissent tranquillement. Apparemment on ne les dérange pas! En partant, nous en découvrirons d’autres juste à côté, cachés dans le bush.
Samedi 28 septembre : TWYFELFONTEIN-KOHRIXAS-VNGERKLIP : Nous sommes devant le site de Twyfelfontein à l 'ouverture, à 8h00, pratiquement les premières à débuter le parcours avec notre guide Elisabeth. Deux boucles possibles, nous prenons les deux. Commençons à monter par un chemin facile dans les éboulis de roches rouges, le soleil vient de se lever et les couleurs sont belles, en plus il ne fait pas chaud. Dans ce lieu, ont été découvertes plus de 2500 gravures rupestres datant de 6000 à 3000 ans av JC : beaucoup d’animaux dont un certain nombre n’existe plus dans la région comme une otarie, des motifs géométriques, mais peu de personnages humains. Ces gravures auraient été réalisées par des chasseurs San qui ont gravé dans la patine recouvrant le grès. Puis au fil du temps cette patine s’est reformée et a permis ainsi de protéger les gravures de l’érosion. Visite obligatoire avec un guide. Petit musée explicatif à l’entrée du site très intéressant. Le bar-restaurant attenant et ses toilettes sont aussi à voir…architecture étonnante faite à base de bidons en tôle récupérés.
Reprenons la piste pour rejoindre après 3h30 de route, VINGERKLIP Lodge et son bungalow “Heaven’s gate”(“la porte du paradis”), isolé au bord d’une falaise avec une vue incroyable sur les grands espaces alentours. Pour atteindre le paradis, il a quand même fallu en pleine chaleur de l’après-midi se taper une petite marche de 20mn sur un sentier escarpé, pour se retrouver au pied d’une falaise…puis prendre les escaliers d’une sorte d’échafaudage plaqué contre la falaise qui mène sur le plateau et là à nouveau une “petite marche” de 10mn pour enfin nous retrouver dans notre nid d’aigle. Vue magnifique, bungalow très très cosy qui donne envie de ne rien faire…que de contempler le paysage depuis la grande terrasse! Autour de ce lodge il est possible de faire des balades à pied, en particulier, jusqu’au Vingerklip”, le doigt de Pierre, formation géologique rocheuse de 35m de haut. Nous assistons à un superbe coucher du soleil sur le Vingerklip depuis la terrasse du restaurant du lodge, construit sur la falaise non loin de notre lodge.
Dimanche 29 septembre : VINGERKLIP- ETOSHA OKAUKEJO : enfin une route asphaltée pour rejoindre le parc d’Etosha! Nous allons passer 4 jours et trois nuits dans le parc, ayant réservé un emplacement de camping dans chacun des trois campements situés à l’intérieur du Parc : Okaukuejo, Halali, Namutoni. Okaukuejo est un campement très grand, beaucoup de monde (on n’est plus habitué à voir autant de monde!), accueil pas très sympa, peu d’ombres dans le camping. Il fait très très chaud…Montage du la tente, soirée pique-nique au point d’eau du camp, installées sur des bancs face au point d’eau éclairé nous allons assister à un extraordinaire spectacle : au coucher du soleil girafes et éléphants, puis la nuit tombée, plus de 10 rhinos qui prennent possession du point d’eau. Les girafes reculent, les rhinos nous donnent un sacré spectacle : bataille entre deux rhinos avec coups de cornes, raclements de sabots, d’autres se baignent…et cerise sur le gâteau une première lionne apparaît, elle s’approche de l’eau, boit, fait vite un petit tour puis repart, plus tard vers minuit une nouvelle lionne, la même?, se rapproche de l’eau, regarde les rhinos, boit, puis repart. Nous rentrons vers minuit et demi à la tente, éblouies!
Lundi 30 septembre : OKAUKEJO-HALALI : Lever à 5h00 car un game drive est prévu à 6h. Nous sommes 4 dans le 4x4 avec le guide. Démarrons avant le lever du soleil. Il fait bien frais! Prenons la piste principale vers l’est.
Au lever du soleil, belles observations de grands troupeaux de zèbres des plaines, également girafes, gnous, springboks dans la savane basse qui borde le pan d’Etosha . Et enfin, le roi des animaux nous apparaît au détour d’une piste, dans une zone de Mopanes : d’abord nous apercevons une lionne qui traverse la piste devant nous à quelques dizaines de mètres, puis en approchant, sur notre droite un beau mâle est en train de se rouler sur le sol pour marquer son empreinte, se relève et vient vers nous, traverse juste devant le 4x4, magnifique!, nous apercevons un autre lion mâle plus jeune dans les fourrés. Un peu plus tard nous les révérons plus loin. Nous en compterons 5 : 2 mâles et 3 femelles. Retour au campement d’Okaukuejo vers 9h30. Décampons rapidement et prenons la piste vers le second camp du parc, Halali. Nous prenons notre temps pour faire les 70km. Nous prenons différentes pistes qui mènent à des points d’eau. Paysages très plats de savanes basses où on observe zèbres, gnous, springboks.Il fait de plus en plus chaud. Trois éléphants qui se détachent sur le ciel bleu dont un très grand avec de belles défenses et tout blanc, couleur due à la terre séchée sur son corps. Arrivons vers 15h à Halali. Le camp est plus petit qu’à Okaukuejo, ombragé, plus agréable. Nous nous installons. Puis direction la petite piscine du camp. Il fait extrêmement chaud. Nous n’irons pas au point d’eau d’Halali le soir, car impossible pour moi de bouger à cause d’une chute sérieuse dans la piscine.
Mardi 01 octobre : Halali – Namutoni. Reprenons la piste pour le dernier camp du parc. En route, zèbres, springboks, girafes. Sur la piste principale tombons carrément sur un groupe d’éléphants qui « déjeunent » de part et d’autres de la piste. Nous passons au ralenti, Il y a des jeunes, des femelles, des mâles, au moins une douzaine.
Halte à un point de vue sur le Pan, ancien lac salé qui s’est asséché, il y a plusieurs millions d’années. Vue étonnante d’une étendue plate verdâtre à certains endroits, à perte de vue, Le Pan fait plusieurs milliers de km² .Nous revenons sur nos pas pour continuer vers Namutoni et retrouvons notre groupe d’éléphants en bord de piste, toujours en train de se nourrir. Nous nous arrêtons un long moment pour les observer. C’est extraordinaire car ils sont très près de nous à 3-4m. Deux des jeunes traversent la route devant nous pour aller continuer de se nourrir de l’autre côté. Les arbres en prennent un sacré coup. Un des jeunes se dirige vers une voiture arrêtée devant nous, pas l’air content, s’arrête à quelques cm de la voiture, puis repart. Restons encore un bon moment à les observer. Ils font peu de bruits, mangent consciencieusement à chaque arbre, cassent des branches pour atteindre les feuilles le plus hautes. Nous les laissons finir leur repas. Faisons des tours et détours sur les pistes pour atteindre des points d’eau. Certain sont à sec et il n’y a rien à voir. D’autres avec plus ou moins d’eau sont plus intéressants. On y a observé des girafes, phacochères, zèbres, gnous, springboks, Oryx…Près de Namutoni, à une centaine de mètres de la piste, nous tombons sur une famille de hyènes tachetées : sous un buisson, une est en train de se battre avec une jambe de girafe, un chacal, assis près d’elle attend patiemment son tour. Un peu plus loin cachés sous un bosquet d’arbres, d’autres adultes et des petits sont allongés. Un autre chacal circule aussi non loin. Un des adultes va venir rejoindre la première hyène. Nous les observons pendant un très long moment. Arrivons à Namutoni en début d’après-midi. Camp très sympa, beaux emplacements avec de l’ombre, spacieux, il y a même de la pelouse ! Ils arrosent le campement ! Nous nous installons et allons dîner au restau du camp. Nous sommes passées au point d’eau du camp avant le dîner. Seulement quelques zèbres observés. Le camp est situé dans un ancien fort de l’armée allemande. Restau, bar, boutiques de souvenirs, mini super marché, tout est regroupé dans la cour du fort. Le dîner est présenté sous forme de buffet. Repas moyen. À 8h, nous avons RV pour un night drive en 4x4. Nous sommes 4 en tout et le guide. Le guide nous explique qu’il va utiliser une torche avec une ampoule rouge pour ne pas blesser les animaux rencontrés. Partons sur les pistes autour du camp. Sur notre route, observons hyènes, girafes couchées pour la nuit, au point d’eau de Kleine Namutoni, un groupe d’éléphants en train de boire, trois girafes, deux rhinos, phacochères. Restons un long moment à observer les éléphants. Le guide éclaire de temps en temps la scène. Magique! Sur le chemin du retour, tombons sur deux lions qui traversent la piste devant nous…encore Magique!!!
Conseil pour Etosha : y rester au moins quatre jours, car il faut avoir le temps de se balader sur les pistes pour tomber sur de belles scènes. Nous n’avons pas regretté de faire les deux sorties, une avant le lever du soleil, et celle de nuit. C’est durant ces sorties que nous avons vu les lions.
Mercredi 02 octobre : NAMUTONI - RUNDU : Nous continuons notre périple vers l’est pour rejoindre la bande de Caprivi. Longue route asphaltée jusqu’à RUNDU. Courses au SPAR. Petite ville très animée, beaucoup de brassage car ville frontière avec l’Angola. On se perd un peu dans Rundu, bien que ça ne soit pas grand, avant de retrouver notre route que nous quittons à une quinzaine de kms pour une piste jusqu’ à notre nouveau campement pour la nuit : Kaisosi Lodge. Situé au bord de la rivière Okavango. Maison principale très cosy, environnement très entretenu, grands arbres, beaucoup d’ombre, chaque emplacement à ses toilettes privées dans une petite maisonnette et son espace brai. Nous avions réservé pour une sortie en bateau sur la rivière mais nous n’avons pas bien compris l’heure de RV et quand nous arrivons, la bateau est déjà parti! On va alors prendre l’apéro sur la terrasse du lodge qui donne sur la rivière. En face, des villages au loin, sur la berge des enfants se baignent, des femmes font la lessive, des hommes transportent de fagots de roseaux sur notre rive.
Jeudi 03 octobre / Vendredi 04 octobre : trajet RUNDU – BAGANI sur route asphaltée : paysage tropical, palmiers, jacaranda, nombreux petits villages en bord de route. Quatre, cinq cases aux toits de paille, autour d’une cour, le tout entouré d’une palissade de bois, à côté souvent un enclos pour le bétail. Ici, les gens sont éleveurs : vaches, moutons, chèvres. Suivons le fleuve jusqu’à Bagani. Puis prenons une piste pas très bonne, sableuse, sur une dizaine de kms, pour rejoindre Negi Camp où nous resterons deux nuits en bungalow. Le lieu est très sympa, avec terrasse donnant sur l’Okavango, végétation tropicale, et pleins de petits mots partout, qui montrent que les proprios (nous apprendrons que ce sont des Sud-Africains)sont plutôt écolos et ont pas mal d’humour… Pourtant les personnes de l’accueil ne seront pas particulièrement sympas. Nous découvrons notre Tree House pour deux nuits. Une adorable case de bois construite sur pilotis et totalement ouverte sur la rivière, aucun vis à vis. C’est spacieux : un grand lit avec moustiquaire plus un autre petit lit, un coin WC et un coin douche ouverts donnant sur la rivière. Et enfin une petite terrasse qui fait toute la longueur de la case. Nous prenons possession des lieux : une famille d’hippopotames est presqu’en face de notre case au milieu de la rivière. Ils vont rester là pendant de longues heures presque sans bouger, de l’eau jusqu’au narines! Le soir, nous faisons un “sundowner drive” en bateau sur le fleuve. Belle lumière, observons : au loin sur la rive opposée un groupe d’éléphants venus boire, colonie de guêpiers avec leurs nids dans les berges, hippos, singes vervey, crocodile endormi sur la berge. Nous assistons à un magnifique coucher du soleil sur la forêt avec une bière Windhoek Lager pour l’apéro, au milieu du fleuve, avec non loin de nous un groupe d’ hippos. Dîner au restau du lodge qui donne aussi sur l’Okavango. Repas Correct.
Vendredi matin, nous partons pour un game drive en 4x4 dans le parc de Mahango avec un guide, Christopher, et un autre touriste. Le parc est bien plus petit que celui d’Etosha, enfin il fait quand même, plusieurs centaines d’hectares ! La végétation est bien différente, car l’eau est omniprésente, donc les arbres sont plus grands, on y trouve des baobabs énormes. Christopher est un excellent guide, passionné, nous pouvons observer de nombreuses antilopes, celles déjà rencontrées à Etosha comme les springboks, Oryx, impalas, steenboks, mais aussi des endémiques au parc comme les antilopes roannes ou antilopes cheval, difficiles à observer car très discrètes malgré leur grandeur, les impalas à tête noire. Au loin crocodiles, hippos, des oiseaux aussi un beau couple d’aigles vocifère, un vautour, un rollier. 4h30 de balade à travers le parc, presque le double de ce qui était prévu! Sur la piste du retour un groupe d’éléphants qui va boire. Christopher nous fait descendre du 4*4 pour s’en approcher à pied, tout en restant à distance respectable! Il nous montre des traces d’un lion qui serait passé par là dans la nuit. Retour au lodge pour déjeuner, ravies de cette sortie. Après-midi farniente à observer un groupe d’hippopotames qui est en face de nous près de la rive opposée. Dîner au restau du lodge.
Samedi 05 octobres : C’est le début du retour vers la capitale. Longue journée de route pour rejoindre ROY’S CAMP Lodge près de GROOTFONTEIN. Route asphaltée. Nous roulons bien. Route un peu monotone. Nous arrivons en milieu d’après-midi au camping. Roy’s Camp est un endroit très sympa. Décoration faite à partir de matériel de récupération, emplacements agréables, les proprios avenants. Nous passons une bonne soirée à faire un brai.
Dimanche 06 octobre / lundi 07 octobre : route asphaltée et piste de 24km pour rejoindre la réserve privée d’Okonjima. Un “supervisor” nous accompagne à notre emplacement de camping…au milieu de nulle part! Il y a 4 emplacements dans ce camping, très isolés les uns des autres, très spacieux, mais avec pour chacun, une sorte de grand hangar en tôle qui prend une grande partie de l’espace, avec un évier, une salle de bains y attenante et des toilettes à l’écart. Grand brai devant. Vraiment aucun charme. Nous sommes très déçues et en plus il n’y a aucune vue. Nous montons la tente, déjeunons. Ensuite, un guide vient nous chercher en 4x4 pour la visite de l’Africat Association. Nous sommes avec un autre couple qui campe également. Première halte pour observer un léopard qui a été récupéré et élevé il y a plus de quinze ans par le proprio de la réserve. Il ne peut être relâché et donc, vit dans un espace clos de plusieurs hectares. C’est une bête un peu empâtée, mais assez impressionnante. On l’observe à partir d’un abri couvert, séparé de l’enclos par un canal rempli d’eau. Le guide lui a lancé de la viande avant qu’on ne rentre dans l’abri. Ainsi on peut le voir se régaler. On se sent quand même un peu comme au zoo. Ensuite, visite des bâtiments de l’association. Nombreuses explications du guide, difficile de tout suivre en anglais. Il y a une partie éducation du publique et des jeunes en particulier, avec expositions photos, explications du rôle et des actions de l’association, puis un bâtiment qui est la clinique vétérinaire où sont suivis les félins. A notre passage, personne n’y travaillait car pas de félins hospitalisés.
Les buts de l 'association : essentiellement la protection des guépards, qui sont tués par les fermiers à cause de leurs prédations sur les troupeaux. Elle récupère les bébés guépards orphelin, elle est appelée aussi par les fermiers pour capturer les guépards qui menacent leurs troupeaux. En fin de visite le guide nous amène dans un enclos où vivent des guépards qui ne peuvent pas reprendre la vie sauvage. Quatre belles bêtes qui se laissent approcher facilement. Cette visite nous laisse un peu sur notre faim. Un peu trop bien huilée, un peu trop “touristique” à notre goût.
Lundi matin, tôt, un 4x4 avec un guide et deux touristes vient nous chercher au camping pour un drive à la recherche des léopards. Cette fois-ci, le léopard que nous allons essayer de voir, est un animal qui est resté sauvage et vit dans la réserve. Il est suivi grâce à un système de collier émetteur. Nous allons mettre plus de deux heures pour arriver à le localiser. Nous trouverons dans le bush épais . Très belle bête, élancée, fine, tout en muscle, rien à voir avec le léopard “en cage” d’hier. Le guide nous apprend que c’est une femelle qui vient d’avoir trois petits. Nous arrivons à l’observer très bien puisqu’elle finit par traverser la piste devant nous, mais cela n’a duré que quelques instants, car très vite, elle s’évanouit dans le bush épais.
Belle rencontre éphémère. retour au camp. Quelques babouins au sommet de la colline nous observent. En fin d’après-midi, dernier drive pour observer des guépards. Idem que pour le léopard, ces guépards ont tous des colliers pour les localiser. Le 4x4 est plein, touristes plutôt âgés et friqués! Normal vu le tarif des bungalows! Nous arrivons sur la zone de recherche des guépards. Nous mettons beaucoup moins de temps à les trouver car les guépards sont toujours en groupe, alors que le léopard est un animal solitaire et très discret. Nous finissons l’approche du groupe à pied, petites appréhensions d’une partie du groupe! Nous en trouvons 4 allongés dans une clairière sous des arbres. Le guide nous explique qu’ils ont dû chasser dans la journée et qu’ils ont l’estomac et le ventre bien plein, et dans ce cas, ils se couchent et ne bougent plus pendant plusieurs heures. Nous pouvons les approcher de très près. De toute évidence, ils sont habitués à voir des humains à pied! Après les avoir observer un moment, nous retournons à la voiture. Finissons la sortie avec un apéro devant un magnifique coucher de soleil. Au retour, nous allons au camp principal où se trouvent tous les bungalows, car nous dînons au restaurant. Le restau est grand et très cosy, avec une décoration style “ethnique”. Le repas est correct, mais sans plus…
Impressions très mitigées sur cette réserve privée : Onkojima est une grosse machine touristique bien huilée. Les activités nous ont laissées sur notre faim. On a eu plusieurs fois la sensation d’être au zoo. Les emplacements de camping sont très éloignés du centre du camp et des lodges, donc, obligé de prendre la voiture si on veut aller au restau et pas pratique si on a une tente sur le toit. On peut venir vous chercher mais il faut payer pour cela.
Mardi 08 octobre : départ du camp tôt le matin pour rejoindre WINDHOEK . Sur la piste pour sortir voyons nos derniers Oryx, steenboks, kudu. Belle lumière du matin. Puis route asphaltée jusqu’à WINDHOEK où nous devons prendre l’avion du retour .
Cela fait trois semaines que nous sommes rentrées et nous avons toujours pleins d’images dans notre tête de ce pays magnifique. Allez-y et découvrez le. Caela en vaut vraiment la peine !
MPAZ