Je suis revenue même!
Très beau voyage avec un minimum de préparation. Je te mets en contexte. J’ai eu un mois de congé imprévu, j’ai acheté mon billet pour BA, mis mon vélo dans une boîte, puis je suis partie. Sur place, je me suis procurée une carte au club automobile de BA, mais on ne trouve pas de carte avec les dénivelés. Vivement google map, sinon, on a quelques surprises à 4000m…il faut parler aux gens des villages, ils sont une super sources d’info pour la route, les points où tu peux te ravitailler en nourriture et eau. Parfois, il y a des noms de village sur la carte où il n’y a pas de village. Il faut prévoir le coup.
Les gens sont très accueillants, ils prennent soin de toi. T’offrent le thé, les empanadas en fin pm. Demande pour une petite place pour ta tente, j’ai dormi près des églises, dans des champs avec les chèvres, derrière les négocios (supérettes). Ils se parlent entre eux et cherchent à aider un max. Les argentins ont la peur de l’autre, en fait des autres qu’ils ne connaissent pas, de l’autre village, de la montagne, il y a très certainement un danger, mais pour être une jeune femme, yeux bleus, cheveux châtains, blanche…je dirais qu’ils sont impressionnés. Ils transmettent la nouvelle au prochain pour pouvoir toujours trouver quelqu’un pour t’aider. On m’a arrêté plusieurs fois sur la route pour me prendre en photo, me poser des questions, me bénir. Les gars de la voirie près de Chorrillos se sont déplacés pour refaire une partie de la route pour moi, m’aider à traverser mon vélo au-dessus d’un ruisseau qui traverse la route. Le directeur du musée de Santa Rosa de Tastil et sa femme m’ont demandé mon avis sur les expositions du musée et m’ont offert le thé. Des profs m’ont fait visiter leur village et leur école à San Antonio de los Cobres. Le pasteur et sa femme à Purmamarca m’ont offert une partie de leur terrain pour dormir. À Jujuy une famille m’a invité à l’asado du dimanche. Puis là, je ne nomme pas tout ce que j’ai reçu comme hospitalité dans le centre près de Mendoza ou encore dans le sud près de Bariloche.
Si tu veux plus d’info, envoie-moi ton courriel, ça me fera plaisir de te renseigner au maximum. Moi je te dis qu’il faut faire confiance, mais rester vigilant. Parler un minimum espagnol est essentiel. Les gens sont si heureux de pouvoir te comprendre et comprendre ton périple et t’offrir tout ce qu’ils peuvent alors.
Alors j’attends de tes nouvelles. Au plaisir.