Amis routards bonjour !
Je souhaite vous raconter un voyage extraordinaire, que j’ai eu le plaisir de faire l’année dernière.
Un récent compte rendu de voyage que j’ai partagé m’a donné envie de recommencer
Ce voyage s’est passé dans l’Ouest des Etats Unis.
Si vous souhaitez vous y aventurer, voici «quelques» informations et anecdotes qui devraient finir de vous convaincre
Avec deux amis, nous sommes partis pendant presque 3 semaines en Février/Mars à la découverte des paysages grandioses du Western, mythique comme destination… !
Jour 1 :
Tôt le matin ; départ de l’aéroport, nous avons choisi la compagnie British Airways, en passant par le site internet skyscanner.fr, et avons payé 487€ par personne, pour l’aller-retour, un bagage en soute était compris dans ce prix, nous n’avons eu aucune mauvaise surprise.
Une escale à Philadelphie à l’aller et au retour est prévue, celle-ci ne dure que deux heures, le temps de se dégourdir les jambes, juste ce qu’il fallait.
Pendant le trajet transatlantique, nous avons eu droit à de bons repas, et à une télé chacun avec des films plutôt récents, le temps est passé vite, nous étions un peu survoltés de savoir vers quelle destination nous allions
Arrivés à Philadelphie, pas besoin de s’occuper des bagages, ils suivent le transfert.
La vue depuis le ciel offre un paysage totalement enneigé, et oui, il fait froid dans l’est américain à cette période de l’année, mais chance pour nous, pas assez froid pour que les avions soient bloqués (choses qui arrive couramment à cette époque et dans ce coin).
Bon, une fois dans la zone de transit, l’effet neige s’est tout de suite fait oublier, puisqu’il y avait une panne de clim totale dans l’aéroport, ce qui nous a valu une attente sous environ 27 degrés…
En tout cas, nous pouvons déjà dire fièrement que nous sommes aux Etats Unis ! Nous faisons un petit tour des commerces pour nous imprégner de l’ambiance, de la langue et des produits en vente, le dépaysement commence.
Nous voilà repartis en avion, cette fois-ci, destination Los Angeles !
Le vol à beau être quasiment aussi long que le transatlantique, celui-ci est considéré comme un vol interne par la société British Airways, nous n’aurons donc aucun repas, et un confort un peu moindre. Mais la fatigue commençant à se faire sentir, un somme rendra le voyage plus court.
Avant de passer au dessus de la Sierra Nevada, nous pouvons observer les cultures agricoles irriguées par des systèmes en circonférence, les champs sont ronds, c’est très sympa à voir. Mais la lumière commence à se faire rare, nous arriverons à L.A de nuit.
Ca y est, nous survolons Los Angeles, et avant même d’avoir posé le pied au sol, nous en prenons déjà plein les yeux ! La ville s’étend à perte de vue, ce n’est que lumière de toute part. Les highway font une largeur de folie !! Dès l’entrée, les Etats Unis respectent leur réputation, c’est ENORME.
Nous voila débarqués, bagages en main, et nous nous dirigeons par une navette bien signalée vers notre loueur de voiture. Nous avons effectué une réservation depuis la France, pour un véhicule 5 places, kilométrage illimité, et assurances incluses, la somme de 450€ au total, soit 150€ par personne.
Notre loueur nous expliquera gentiment que le véhicule proposé n’est plus disponible, et nous oriente vers un autre modèle qui à 1ère vue semble nous convenir. Il nous fait remplir et signer un tas de papiers, nous tentons de vérifier si tout est ok, mais difficile vue l’heure et la fatigue d’être extrêmement rigoureux…
Ma fois nous voila au volant, coffre chargé à bloc, d’une reluisante voiture rouge non équipée d’un GPS (oups…). La boite automatique est de rigueur bien sur…
Une amie de lycée, habitant depuis deux ans à L.A, nous a gracieusement proposé de nous héberger pour notre 1ère nuit américaine chez elle, super sympa, et plutôt rassurant pour commencer.
Elle a beau habiter à 20 minutes de l’aéroport, il nous faudra une bonne heure pour la trouver ! Mais quel réconfort que d’être accueillis par une voix française
Nous discuterons un moment de sa vie américaine, puis nous mangerons une pizza, suivi d’un cheesecake, juste de la folie !! Je n’ai jamais mangé avant, ni depuis, un cheesecake aussi bon ! Elle les avait acheté à «The Cheesecake Fabric», miam !
Je fais avant d’aller me coucher un petit coup de fil à la famille pour leur dire que tout va bien, et le fait de savoir qu’ils étaient en route pour le boulot, m’a franchement perturbé le sommeil ^^ malgré la fatigue, puisque nous n’avons pas vraiment eu de repos depuis un jour et demi. Mais avec 9h de décalage horaire, nous sommes de toute façon prévenus qu’il faudra s’adapter !
Jour 2 :
Nous nous réveillons vers 6h heure locale, bien reposés, par une belle journée annonçant 27 degrés, et sortons sur le balcon pour découvrir dans quel environnement nous avons dormi cette nuit. C’est une résidence super sympa, avec une piscine au centre, basée dans le quartier de Marina del Rey, et j’aperçois au loin des équipes d’aviron s’échauffer à la fraîche, j’ai beaucoup aimé cette ambiance matinale
Notre amie américanisée nous fera le plaisir de nous prêter pour ces 3 prochaines semaines son GPS qui parle français, et sa carte donnant accès à tous les parcs de l’Ouest américain à l’année gratuitement (sauf les réserves indiennes), de belles économies s’offrent à nous.
Nous partons enfin découvrir la ville de Los Angeles, la circulation est des plus civilisées, mais quelques différences sont à connaitre : les feux rouges sont du coté opposé du carrefour, il faut donc regarder au loin pour savoir si c’est à vous de passer. A savoir que même si le feu est encore au rouge, mais que tous les véhicules sont passés, vous avez le droit de vous engager (assez surprenant au début). Lorsque vous arrivez à un carrefour sans feu, le système de priorité est basé sur la courtoisie et l’ordre d’arrivée, il faut donc prêter attention à cet ordre, et getter votre tour.
Nous observons une farandole de pic-up et autres grosses voitures, ils savent faire dans la démesure ! Même les camions de pompiers sont super classes ^^ on observe également les bus jaunes scolaires, typiques des séries télévisées que l’on peut voir de chez nous.
Nous nous arrêterons d’abord dans un super marché Ralph, dans lequel nous ferons le plein de nourriture pour les jours à venir, et pourrons découvrir l’alimentation américaine… comment dire… beurk. C’est un peu la débandade… ^^ Le lait est comme coupé à l’eau, la crème fraîche est plutôt un fromage blanc, les yaourts sont ergonomiquement pas pratiques à manger ^^ Le jambon classique de chez nous n’existe juste pas du tout chez eux, ce sera plutôt viande sèche, les fruits et légumes sont beaux mais coûtent un bras.
Par contre pour ce qui est des donnuts, et autres sucreries, pas de problème ils sont des rayons entiers et pas chers !!
Nous prenons ensuite la route vers le quartier d’Hollywood, immanquable.
Passer devant une église de scientologie est tout à fait normal là-bas !
Nous ferons une halte sur la Star-line, qui est en réalité interminable, et abandonnerons l’idée de la faire dans sa totalité, afin de ne pas y passer toute la journée. Mais très sympa que de marcher sur ces étoiles mythiques !
Cette ville de L.A grouille d’activité, ça bouge tout le temps, de partout, la ville ne s’arrête jamais, je pense qu’il faudrait y passer la semaine pour faire le tour des points principaux.
Nous ferons aussi un arrêt dans un fast-food, afin de tester les burgers américains, le 1er test n’est pas convainquant…
Direction ensuite le quartier de Venice Beach, qui malheureusement ce jour là aura des entrées maritimes, la vue sera donc de courte portée. Nous ferons tout de même une promenade sur les bords de l’océan Pacifique, et découvrirons parmi les commerces ce qu’est un «green doctor» ^^ qui pour la modique somme de 40$ peut vous prescrire de l’herbe afin de vous détendre ah ah ! Les spectacles de rues sont extra à voir, ils sont très participatifs, et pleins d’humour.
La journée passe très vite et nous prenons à la nuit tombée la route en direction de Joshua Tree National Park. Nous empruntons une highway comme nous en avions pu observer depuis l’avion, c’est moins impressionnant dedans, mais des autoroutes à deux fois 6 voies, c’est quand même une sacrée expérience.
Après quelques heures de route nous arrivons à destination. Les parcs et campings sont relativement bien indiqués, mais le seul problème récurant, c’est que les indications sont sur les panneaux en bois (surement pour jouer le coté nature), donc pas de réfléchissement avec nos phares, et donc de nuit quelques risques de louper une sortie…
En tout cas une chose bien dans ce pays pour les voyageurs peu fortunés comme nous, il y a des campings partout ! Gardés ou non, avec ou sans sanitaires, mais toujours un endroit pour planter sa tente. Les prix sont à l’emplacement la plus part du temps, et varient entre 5$ et 30$ (uniquement près des grandes villes) la nuit, autant vous dire, que ce n’est pas le couchage qui nous aura ruiné dans ce voyage !
Sachez que les campings étant souvent dans le parc national, vous risquez parfois de ne pas payer les entrées si vous arrivez tardivement, les guichets étant fermés, mais les barrières ouvertes.
Enfin sachez que le système de paiement dans un camping aux Etats Unis est assez surprenant. Vous devez à votre arrivée prendre un petit formulaire sur lequel vous renseignez vos noms, parfois numéros de passeports, numéro de plaque d’immatriculation, nombre de nuits souhaitées, etc, et vous glissez ce dernier (dans une enveloppe fournie) accompagné de dollars dans une boite aux lettres que n’importe qui pourrait forcer. Toutefois, très volontiers de s’immerger dans les uses et coutumes du pays, nous faisons ce que l’écriteau nous a indiqué, puis nous allons choisir notre emplacement et installons à la frontale le campement. 1ère nuit dehors, une longue liste s’en suivra…
Une des choses que j’ai le plus aimé dans ce voyage, c’était les réveils, car arrivant souvent de nuit dans les parcs, c’est au matin, en sortant de la tente, que je découvrais dans quel somptueux paysage je m’étais endormie. Et ce premier matin la, ce fut un vrai plaisir quel dépaysement ! Juste magnifique.
Un désert rocheux, parsemé de Joshua trees (l’arbre de Joshua), des teintes jaunes, beiges, un ciel bleu à perte de vue, et la chaleur qui revient doucement. Je suis enfin dans mon voyage western.
Nous entamons une marche afin de découvrir cela de plus près, on peut grimper sur les rochers et ainsi obtenir de beaux points de vue sur le désert, le parc est énorme et il sera difficile de tout voir en une journée je pense. Un peu plus loin le site nous offre un énorme panorama sur des montagnes à perte de vue, c’est très beau cette immensité.
Nous suivrons ensuite un parcours balisé de quelques kilomètre traversant le désert, pendant lequel nous pourrons voir les arbres Joshua (mélange de cactus pour le feuillage, et de palmier pour le tronc, assez bizarre au final comme assemblage), quelques blocs rocheux à traverser, puis nous finirons la journée par une zone faite uniquement de cactus dans laquelle nous avons observé au loin un très beau couché de soleil.
Cette 1ère journée nature était au top, et beaucoup de choses nous attendent encore
Nous trouverons un camping plus loin sur la route pour y passer la nuit.
Les nuits sont fraiches, mais c’est supportable, nous ne sommes pas encore si loin de l’océan. En entrant davantage dans les terres, je vais découvrir ce que veut dire «avoir froid»…
Jour 3 :
Aujourd’hui nous allons voyager sur la route 66 !
Nous ferons donc un léger détour en allant vers le Grand Canyon, afin de ne pas louper cette route mythique. Et quelle route !
Le bitume a beau être de bonne qualité, il suit les courbes du sol, c’est donc loin d’être une promenade, la route est longiligne parfois, puis serpentée plus loin.
Au loin, le décor de l’Ouest américain, tout simplement. Des rocheuses, des désert, des trains passent parallèles à nous et font des kilomètres ! On croise des motards, le casque n’existe pas dans ce pays, les chutes non plus j’espère. On passe par des villages typiquement western, des façades en bois, un saloon, des chevaux, et des gens au look très… western.
Ils sont fiers d’être sur la route 66 ces américains, ils le brandissent partout, sur leurs commerces, leurs plaques d’immatriculation, etc.
Nous continuons et montons dans la montagne, les routes sont sinueuses, le décor s’embelli davantage, nous faisons une halte à un sommet afin de regarder le paysage, c’est grandiose, un cactus de 4 mètres de haut nous tient compagnie, rien n’est petit dans ce pays !
En s’arrêtant à une pompe à essence, on croise un camion américain, un Kenworth, mais c’est énorme !! En plus celui-ci est vraiment beau, on se photographie à coté ^^ saleté de touristes que nous sommes
Cette journée sur la route 66 nous a plongé dans les stéréotypes et non moins déplaisant décors que l’on connait de l’Ouest américain, c’était super impressionnant, très immergeant.
Nous roulons maintenant vers le Grand Canyon National Park, et la… ça va être MONUMENTAL !
Il faut savoir que l’on arrive au Grand Canyon, du moins en hiver, par le South rim, ne vous amusez pas à essayer par le North rim, c’est fermé, et votre détour vous couterait quelques centaines de kilomètres… En se dirigeant vers celui-ci, on arrive bien évidemment par le haut, et sans s’en rendre compte, on roule sur un plateau à environ 2200 mètres d’altitude, et très simplement, l’entrée du parc s’offre à vous.
Le soleil s’est couché depuis quelques minutes, nous parcourons les chemins qui mènent aux différents parking, espérant tomber à un moment sur un beau point de vue, ce sera chose exhaussée, et pas qu’à moitié.
On se gare, et on marche quelques mètres sans trop savoir quand ce monument de la nature va s’offrir à nous, et soudains, nos yeux aperçoivent un paysage, tellement surnaturel, tellement humainement incroyable, que pendant une seconde vous vous demandez si vous voyez clair. On continue de s’approcher et la le silence se fait, c’est bien ça, c’est bien le GRAND Canyon ; l’émerveillement s’installe, la beauté inexplicable du Grand Canyon s’enfonçant doucement dans la pénombre, m’a coupé la souffle, c’est comme si ma mâchoire avait touché le sol.
Trop d’espace pour mes yeux qui ne parviennent pas délimité un début et une fin.
C’est très profond, c’est escarpé, la façade nord est à des kilomètres au loin devant. Nous resterons à observer tout ceci, jusqu’à la nuit totale.
Ce soir la, dans ma tente et sur mon matelas de 2cm d’épaisseur, et malgré un froid négatif qui saisi mes pieds, je m’endormirai avec un contentement total
Jour 4 :
Quelques heures de sommeil seulement, et notre réveil nous sonne l’heure d’aller observer le levé du soleil sur le Grand Canyon. Les écuelles pour le petits dej sont gelées, mais peu importe, nous sommes pressés.
On trouve un beau surplomb, le calme est total, tout le monde dort, et nous attendons patiemment dans le froid que les 1ers rayons viennent éclairer le paysage.
C’est encore plus beau que la veille (et oui, c’est possible), nous restons une bonne heure à regarder les ravins et les sillons dessinés par le Colorado prendre la lumière, les roches changent de couleurs, la verdure se distingue enfin.
Une fois complètement gelés d’inaction, nous allons nous prendre une douche chaude à 1$ dans les sanitaires du parc, cette douche sera une bénédiction pour détendre nos muscles.
Nous allons passer deux jours sur le site (trop de choses à voir).
Ce jour la, nous restons sur le plateau qui surplombe le canyon, et allons de points de vue en points de vue, pour à chaque fois se dire «c’est trop beau».
Il est possible de louer à la journée un vélo, afin de faire le parcours de façon agréable, une boucle de 12km est proposée, avec au moins un point de vue tous les km.
Nous aurons le plaisir d’observer les grands corbeaux du Grand Canyon, ils font la taille d’un petit chien, c’est dire. Ainsi qu’un artiste peintre reproduisant le décor sur sa toile.
Au loin, on voit les différentes strates que constitue la roche du Grand Canyon, qui changent de couleur à chaque couche, la plus haute étant blanche, le reste de la roche étant majoritairement de teinte rouge ou jaune ocre.
On croisera aussi les chipmunks (écureuils), auxquels il faut se méfier et ne pas nourrir, car ils vous attaquent la main à sang, et quelques point de sutures sont nécessaires, donc ne pas se fier à leurs jolies bouilles !
Des wapitis (sorte de biches barbues) sont également en liberté dans le parc, il faut être prudents et ralentir en leur présence afin de ne pas les effrayer.
La journée se termine, et nous ferons ce soir un barbecue, il y en à a disposition (intégrés dans le sol) à chaque emplacement dans tous les campings, il suffit de vous acheter des allumettes, de l’alcool à brûler, et de ramasser autour de vous des branches mortes, rien de plus simple, et ça permets de manger chaud de temps en temps.
Une autre nuit gelée nous attend, mon nez commence à grossir à force d’être au froid, c’est très moche ^^ Nous avons trouvé l’astuce (lorsque les sanitaires en sont équipés) d’aller nous passer la tête sous le sèche main électrique, afin de nous réchauffer le visage, ça peut être un moment très drôle
Jour 5 :
Réveil pour notre 2ème et dernier jour au Grand Canyon, une fois de plus la douche chaude matinale permet vraiment de passer le cap de la nuit froide, et de se motiver pour la journée qui nous attend, et quelle journée ! Sportive je dirais.
Nos allons descendre à pied le Grand Canyon, jusqu’au plateau centrale, c’est-à-dire environ 1000 mètres d’altitude en moins.
Arrivant par le haut, il faudra donc finir par la montée…
C’est parti, le chemin n’est pas trop abrupte ni trop étroit, il zig zag énormément par contre, car 8 ou 900 mètres de descente sont à flanc de falaises. On croisera environ une centaine de randonneurs dans la journée, pas un seul ne manquera de nous saluer ; la courtoisie américaine est sans faille.
Nous croiserons également des cordées d’ânes portant soit des touristes, soit de vivres pour approvisionner le camping qui se trouve tout en bas, collez-vous bien contre la paroi, car ils prennent beaucoup de place.
Nous pouvons cette fois-ci observer de près deux couches distinctes de strates, l’une blanche, l’autre rouge. Elles s’arrêtent net, l’une parait plus poreuse que l’autre, c’est vraiment intéressant à voir.
A mi-chemin du parcours, l’angle de vue sur le canyon est complètement différent que depuis en haut. Tout parait plus proche, bien que les distances n’aient pas changé depuis la veille.
Une fois arrivés sur le plateau, on s’approche du centre du canyon, la vue est juste extraordinaire, on est comme dans une immense areine déchiquetée, avec des failles au centre qui mènent encore plus bas vers le Colorado. Quel spectacle que d’observer à 360° un aussi beau paysage ! On est minuscules.
Après une courte pause, nous décidons d’entamer la route du retour, celle qui monte… avant de se faire attraper par nuit, évitons les randos à la frontale lorsque l’on est au bord d’un gouffre.
La montée sera difficile (surement parce que le corps n’a pas encore eu le temps de s’habituer aux longues journées de marche), mais la vue compensera largement l’effort. La lumière sur le Grand Canyon changera pendant plusieurs heures sous nos yeux, jusqu’à ce qu’une fois arrivés la haut, nous puissions admirer une dernier fois ce gouffre tomber dans la pénombre.
Voila seulement quelques jours que nous sommes aux Etats Unis, mais je peux vous dire que je n’oublierais jamais cet endroit de démesure.
A la nuit tombée nous prenons la route vers Marble Canyon, et installons le campement encore à la frontale. Il fera moins froid, nous sommes redescendus en altitude.
Jour 6 :
Ce matin au réveil, nous avons eu le plaisir d’ouvrir la tente sur un décor rocheux de couleur jaune, avec tout près de nous, le Colorado qui coule.
1ère étape de la journée, et devenant nécessaire, nous trouvons un lavomatique (laundry), puis après quelques courses pour se ravitailler, nous étendons le linge au fond d’un parking peu fréquenté. Le linge sèche vite, on peu rapidement reprendre la route.
Nous continuons de rouler vers Marble Canyon (que nous n’avions pas atteint la veille), qui je vous préviens, est signalé par un miiiiiinuscule panneau, il faut donc être très attentifs.
On sort donc de la route pour se garer sur un parking en terre battu, où un petit préfabriqué qui semble être un guichet est ouvert. A notre très grande déception, la personne nous expliquera qu’il est maintenant trop tard pour aller dans le canyon. En effet, celui-ci ne se visite en réalité que quelques heures par jour, selon la lumière. Vous ne pouvez pas y aller à pied, ce sont ces guides qui vous y amèneront avec leur 4*4. Malgré les nombreux renseignements que j’avais pris avant notre départ, je n’ai pas eu celui-ci, dommage…
Notre prochaine destination étant éloignée, nous savons que nous ne verrons pas Marble Canyon. Quelques noms d’oiseaux sortent de ma bouche histoire de pester, puis je me fais une raison et reprend la route.
La prochaine étape est Monument Valley ! D’un coté ça tombe bien, la route est longue pour y aller, avec un peu de chance nous pourrons arriver de jour.
Sur la route nous longerons des km et des km de plaines, propriété des indiens (leur réserve est énorme), et il est curieux de voir que tous les bords de route sont grillagés, ne permettant pas de faire le moindre écart ; s’il y a 300km de pleine, il y aura 300km de grillage !
A la nuit tombante, nous aurons le plaisir de voir au loin les silhouettes majestueuses de Monument Valley Encore une belle création de la nature, ce pays ne cesse de m’émerveiller.
On tournera un peu en rond ce soir là pour trouver notre camping, mais après renseignements pris auprès d’un grand hôtel surplombant le parc naturel, la personne à l’accueil m’expliquera où aller. Encore un camping avec douches chaudes, trooooop bien.
La nuit sera à température positive, j’ai limite eu chaud ^^
Jour 7 :
Le parc de Monument Valley étant en territoire indien, nous devons au matin nous acquitter du paiement de l’entrée, un peu plus loin, une personne nous donne une brochure expliquant les différents parcours à effectuer dans la vallée, et nous explique que si l’on roule avec beaucoup de parcimonie, il est possible de le faire avec son propre véhicule.
C’est parti, je confirme, il y a vraiment beaucoup de nids de poule, il faut faire attention si vous ne voulez pas abîmer votre véhicule.
Certains endroits dans la vallée sont carrément habités, au pied même des monuments rocheux. Cela peut parfois dénaturer le décor, dommage que l’état américain ne peut pas réglementer cela.
Toutefois, encore beaucoup d’endroits, et principalement les plus beaux, sont laissés à l’état sauvage, et absents de toute civilisation.
Les chemins en terre battu sont rouge, la roche des monuments est rouge, le décor aujourd’hui, sera rouge ! Je prends encore de magnifiques photos, avec au loin, un ciel nuageux qui s’approche vers nous. Nous aurons une belle averse, ainsi que des rafales de vent soulevant beaucoup de sable nous obligeant à nous enfermer dans la voiture quelques instants.
La journée nous suffira pour faire le tour de tout ce qu’il y avait à voir. Sachez que vous pouvez à l’entrée du parc choisir de faire une visite à dos de cheval (pour l’affreuse somme de 80$).
J’ai encore observé des panoramas superbes aujourd’hui, de part et d’autre des blocs rocheux et poreux posés comme par magie au beau milieu d’une gigantesque plaine. Il est même possible à certains endroits de monter sur les roches afin de prendre de la hauteur.
J’ai pu aussi me rendre compte que ces monuments naturels finiront par disparaitre, car à chaque intempérie, la roche s’écroule par endroits, rendant de plus en plus minces ces monuments naturels. C’était donc un privilège que de pouvoir les observer.
En fin d’après-midi, nous prenons la route vers Arches National Park. Au soir nous passerons par la ville de Moab avant d’atteindre (encore gratuitement) à la nuit tombée la montagne des arches.
J’ai trouvé Moab plutôt charmant, assez vivant, il faut dire que l’on côtoie peu les lieux civilisés ces derniers temps.
Arrivés au camping tout en haut de la montagne, un gardien nous accueille très chaleureusement. Nous plantons les tentes et essayons un repas vraiment bizarre, une sorte de… purée à reconstituer, dont la texture et l’odeur faisait franchement peur, mais bon, il fallait essayer.
La nuit sera négative, et malodorante, car les garçons n’ont pas digéré ce fin met…
Jour 8 :
Je sors de ma tente, complètement frigorifiée, et découvre une fois de plus avec émerveillement dans quel endroit je m’étais endormie. Mon emplacement dans le camping était entouré de roches, je monte sur l’une d’entre elles, et la un panorama (encore un…) extra !
Nous sommes en pleine montagne, le soleil le lève à peine, les oiseaux se chargent tous les jours de nous réveiller.
D’ici je vois déjà des arches, la roche est maintenant beige à ocre, le ciel est bleu clair, les rayons du soleil font se dessiner le paysage sous mes yeux.
Je me fais une courte toilette au robinet d’eau froide que propose le camping, puis en route vers les arches.
Il y en a partout, des hautes, des épaisses, des doubles, voir des triples, des très fine (dont je ne monterais pas dessus…), certaines sont accessibles par des plaines, ou sont entre les montagnes, d’autres sont dans des zones sableuses, on se demande ce que ça fait là.
Au loin on aperçoit une grande montagne enneigée, proche de nous les arches, le décor est sublime.
Parmi les nombreuses arches à voir durant toute la journée, il en est une très connue, la Delicate Arch, symbole de l’Utah, elle est comme posée là, ne dépendant d’aucun autre bloc d’une montagne.
La journée passera vite, nous resterons dans le parc jusqu’à la nuit tombée. Puis nous prendrons la route pour redescendre à Moab, afin d’y passer une nuit plus chaude qu’en haut de la montagne. Ce soir la nous ferons de nouveau un barbecue, puis iront nous coucher par un temps sec et sans vent.
Le lendemain matin au réveil, un de mes deux amis m’expliquera que peu de temps après notre couché, le vent s’est levé et des résidus de flamme se sont sérieusement approchés de ma tente, je n’ai rien entendu car les nuits à températures positives, j’ai tendance à bien récupérer et à dormir comme une souche.
Il n’empêche, cela aurait pu mal tourner, il ne faut donc jamais aller se coucher sans avoir éteindre son feu, même s’il est mourant et que le temps ne semble pas l’exiger.
Jour 9 :
Ce matin, nous prenons la direction de Capitol Reef National Park, un endroit où la roche est multicolore, c’est un de mes plus beaux souvenirs de ce voyage. Et très bizarrement, j’ai trouvé la route qui mène à Capitol Reef plus jolie que le parc lui-même.
Le bitume sinueux nous fait passer à coté de montagnes aux roches rouges, noires, gris bleuté, vertes, violettes. Les formes sont par zig zag, taches, marbrures, ou constituent la montagne en entier. Les strates font des arcs en ciel de couleurs, ou des auréoles. C’est splendide, magnifique.
Nous voilà dans Capitol Reef, on gare la voiture à différents endroits qui desservent des chemins de randonnée. On marche dans le fond de canyons abruptes aux rayures noires, certains pans rocheux sont comme peignés de couleur jaune, beige, orange, marron, c’est la sous vos yeux, vous pouvez y poser vos main, sentir toutes les fines couches de la roche sous vos doigts, imaginer les siècles et millénaires qu’il à fallu à la nature pour créer cela.
Une de nos randos nous mènera sur les hauteurs d’une montagne, sur le chemin nous croiserons des petits lacs, entourés d’un sable frais et très fin, si fin, je n’avais jamais touché ça.
Le soir venu, nous aurons un des plus beaux couchés de soleil du séjour, toutes les couleurs de Capitol Reef changent, la lumière orangée du ciel rend l’endroit vraiment magique.
A la nuit tombée, nous reprendrons la voiture pour nous approcher de Brice Canyon National Park, et trouverons sur la route enneigée cette fois, un camping offrant douches chaudes, vivement demain matin.
Cette nuit la sera la plus froide, -12°.
Jour 10 :
Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, je suis épuisée, et énervée, je retrouve de la glace dans mon duvet et sur les parois intérieures de la tente. Je me motive à sortir, et vais sous la douche, pendant je pense une heure…
Mais une belle journée s’offre à nous :-), et la beauté de ce pays sait faire oublier la fraîcheur de ses nuits.
Bryce Canyon est recouvert de neige, mais seuls les flancs nord de chaque facette du canyon en sont recouverts, la roche rouge prend un relief de toute beauté, c’est comme une vision 3D améliorée.
Brice canyon c’est des centaines d’orgues, taillés dans la montagne, certains sont seuls et peuvent faire penser à des cheminées, d’autre sont par rangées, identiques et nombreux.
Les chemins que l’on parcourt sont très beaux, nous font passer par quelques arches, longer des lignes de roches taillées et sculptées, c’est un peu gadouilleux au sol, du à la neige.
Le ciel est encore d’un beau bleu aujourd’hui, à la pose déjeuné, bien que la nuit aura été glaciale, nous pourrons nous mettre en t-shirt à manches courtes et profiter des rayons du soleil.
Toute la journée nous ne ferons que monter et descendre le long d’avancées rocheuses, mes jambes et mon cardio n’ont plus rien à voir avec les premiers jours, cela se fait bien.
Dans le fond du canyon, c’est plutôt forestier, des sapins, des écureuils, des biches.
Ce canyon est vraiment une étrangeté, la roche rouge qui le constitue est vraiment localisée, tout autour ce sont des montagnes « clasiqques », c’est comme une perle au milieu d’un coquillage.
Au soir venu, nous prenons la direction de Zion National Park, et trouverons sur place un camping sans problème, la nuit sera à température positive
Jour 11 :
Le réveil ne se fait pas dans un endroit grandiose ce matin, car le camping est un peu en recul du canyon, c’est donc un endroit certes montagneux, mais pas transcendant qui nous entoure ; toutefois il ne faudra pas se fier aux apparences, car Zion Canyon est en réalité, et à mon gout, l’endroit le plus beau que j’ai eu le bonheur de contempler durant ce voyage !
Zion Canyon est un canyon à taille humaine, vous pouvez selon certains points de vue, l’observer d’un bout à l’autre. Le point de vue que je me suis offert ce jour la, était stupéfiant ; nous avons décidé de faire l’Angels landing, LA rando à ne pas manquer !!
Une ascension d’environ 3h non stop, sur 500 mètres de dénivelé, vous amène au sommet de cette montagne centrale dans le canyon de Zion, dans le fond on observe la Virgin River qui en a dessiné les lacets. Cette montagne à la particularité d’être au sommet large comme un couloir, abrupte de chaque coté, une chute mortelle est facile, vous devez vous aider de chaînes fixées dans la roche afin d’avancer en sécurité, et lors du retour, je vous conseille de descendre accrochés à ces chaines, dos vers le vide, c’est beaucoup moins casse-gueu**.
Au sommet de cette montagne, Zion canyon est là, sous vos yeux, en entier, c’est trop beau.
Quel spectacle de la nature, on a beau être en hiver, le canyon reste verdoyant, les strates rocheuses sont en couleurs semblables à celles du Grand Canyon, mais l’endroit est pour moi grandiose par la douceur des courbes de chaque montagne, la vue est juste paradisiaque. Encore un endroit que je ne suis pas prête d’oublier. L’accès à ce promontoire était des plus original, et rend encore plus atypique le voyage.
Une fois rassasiée d’un tel décor, nous rebroussons chemin pour entamer une autre randonnée, donnant sur des cirques naturellement creusés dans la roche, et dans lesquels des chutes d’eau font rideau entre votre chemin et l’extérieur.
La journée se termine, nous retournons au campement et passons une seconde nuit dans Zion Canyon.
Jour 12 :
Ce matin nous ferons le début de la randonnée longeant la Virgin River, cette randonnée peut se continuer avec un équipement spécifique, c’est la deuxième plus connue du canyon, celle-ci peut également être dangereuse selon le temps, car le chemin fini tout simplement par disparaître pour que seul la rivière encaissée dans le fond du canyon soit votre route. Spectacle du décor assuré.
En milieu de journée, avant de reprendre la route, nous nous ferons le plaisir de descendre au village un peu plus bas, pour nous payer une glace à table C’est rien de le dire, mais quel plaisir !
Puis nous nous dirigeons vers Las Vegas !!
Notre voyage étant essentiellement porté sur les milieux naturels, nous ne comptons y passer qu’une demi-journée, après expérience, et selon mes goûts, je confirme qu’il n’est pas nécessaire d’y rester plus longtemps. Cela reste toutefois une expérience hors norme et complètement décalée qu’il ne faut surtout pas manquer.
Nous arrivons sur place en milieu d’après-midi, il nous sera difficile de trouver un stationnement gratuit et pas à des kilomètres du centre ville…
Ici c’est le monde de l’exubérance, de l’exagération, de la consommation et du «m’as-tu vu», mais c’est précisément ce que l’on vient voir en entrant dans cette ville ^^
Les voitures style Camaro ou Mustang sont comme pour nous en France aussi banale qu’une 206 ou une clio. Les Hummers ne se contentent plus d’être ce qu’ils sont, mais deviennent ici des limousines.
Les hôtels pourraient se retrouver dans le parc de Disney land sans problème, et les centres commerciaux ne proposent que de grandes marques de luxe.
Il n’est pas non plus illogique de voir à un carrefour, une statue de la Liberté, une tour Eiffel, ou encore une montagne russe ^^ Evidemment je ne parle même pas de la présence des casinos.
Nous croiserons avec humour deux petits Minions, ainsi que mon très cher Iron man que j’aime tant.
La ville n’est fréquentée que par des blondes à forte poitrine, accompagnées de leurs hommes grisonnants et brushingnés, même les chinoises ont des gros seins dans cette ville, la quantité de silicone qui circule est impressionnante. Ou alors vous avez les cas complètement extrêmes de gens obèses. Nous avons d’ailleurs voulu tester un burger de chez Fat Burger, rien que le nom ça fait peur… très franchement je n’en ai mangé qu’un tiers, tout était frit à l’huile, la viande comme le pain, j’ai mis 48 heures à le digérer, et mes gaz avaient une odeur de friture !! Juste ignoble ^^
Nous restons jusqu’au soir afin de voir la ville parée de toute ses lumières, ça vaut le détour, qu’est ce que ça envoi !! C’est à qui sera le mieux vu, la consommation énergétique doit faire peur. Mais Las Vegas mérite sa renommée, il fallait absolument voir ça.
Nous quittons avec sourire cette ville de l’extravagance, et prenons la route pour la Death Valley !
Nous trouverons sans difficulté un camping, et passerons une nuit très chaude, car en effet, la Death Valley se trouve sous le niveau de la mer, et c’est une cuvette, même en Mars il y fait déjà très chaud. La nuit vous pouvez entendre au loin les coyotes, mais logiquement ils ne s’approchent pas.
Jour 13 :
On se réveille dans un cadre désertique au possible, ici rien ne pousse, le vert n’existe pas. A 8h il fait déjà bon.
On part prendre une douche à la piscine du camping voisin car le notre n’en est pas équipé. On en profite pour faire une machine, puis étendons le linge sur les arbres proches de nos tentes, il sèchera très vite aujourd’hui.
Puis en route vers le désert de sel. Vous l’apercevez au loin, c’est une énorme tache blanche au sol, au fond de la vallée, on gare la voiture et on marche dessus ; un conseil, s’il y a un jour où il ne faut pas oublier ses lunettes de soleil, c’est celui-là, la lumière du soleil réfléchie tellement sur le sel que votre rétine prend cher ! Ce qui est étrange, c’est que l’on est dans un endroit chaud et désertique, et qu’au loin, surplombant la mer de sel, vous voyez une montagne au sommet enneigé.
Encore de la démesure, c’est dingue.
Les cristaux de sels sont très beaux vu de près, on dirait des flocons de neige ou des fleurs, avec tous les détails. C’est à voir.
Puis nous ferons plusieurs randos dans la journée, une nous mène jusqu’à une arche, une autre nous offre le magnifique point de vue de Zabriskie Point, où les roches sont jaunes et les pointes marrons, je ne sais pas si c’est parce que je commence à vivre dans le pays de la malbouffe, mais ce décor me fait penser à de la glace à la vanille, recouverte d’un coulis au chocolat ^^
Le parc est si grand que vous faites beaucoup de route pour aller à chaque point de vue, il faut au moins deux jours pour profiter correctement de l’endroit.
Cette 1ère journée dans la Death Valley s’achève, nous retournons au campement et passons une nuit calme et chaude.
Jour 14 :
Après une nouvelle douche dans le campement voisin, nous reprenons la voiture, les routes longent des montagnes très colorées, cela rappelle un peu Capitol Reef.
En haut d’une des montagnes, on surplombe la Death Valley, la mer de sel, un point de vue superbe ! L’étendue est gigantesque, l’aridité vous saute aux yeux, la splendeur aussi.
Nous irons aussi dans le fond d’un cratère, l’accès se fait très facilement, la descente est rigolote même, une fois en bas la terre est craquelée, le décor à 360° est lunaire. Par contre pour remonter c’est moins drôle, le sol est fait de gros cailloux un peu volcaniques, vous faites un pas vous reculez de deux, il nous a fallu des efforts pour en sortir ^^
Nous visiterons aussi brièvement une ville fantôme, ça fait froid dans le dos.
En fin d’après-midi il est temps pour nous de partir, car la prochaine destination est San Francisco !!! Mais la Sierra Nevada étant bloquée par la neige, il va nous falloir faire un énorme détour pour atteindre la ville, la route s’annonce donc très longue.
Voila deux jours que dans la Death Valley nos téléphones ne captent pas, et pour sortir du parc, il faut rouler plusieurs heures sur de grands plateaux, sans croiser pas une âme qui vive, il ne faudrait vraiment pas tomber en panne à cet endroit.
Dans la nuit nous sortons enfin de la vallée, et arrivons dans une première ville nommée Troda (impossible de retrouver sur la carte mais je vous jure que ça existe ^^), il était temps de retrouver la civilisation car l’essence commençait à manquer. Nous croisons une supérette ouverte de nuit et décidons de nous y arrêter acheter quelques grignotages pour la longue nuit de route qui nous attend. Et la ce fut un grand moment de solitude… une fois entrés, le local était partiellement éclairé, les néons grésillaient, les rayons étaient quasiment vides, l’ambiance était franchement glauque, mais ce n’était pas fini. L’homme à la caisse nous regardait avec un sourire moqueur (un peu flippant), et en le voyant passer les articles, je vois que pour les pousser sur le tapis c’est un crochet à la place d’une main qu’il y avait, mon sang s’est glacé ; ce pauvre homme n’avait surement aucune mauvaise intention, mais le contexte était si macabre ! Une fois nos courses payées, nous n’avons pas demandé notre reste et somme vite partis ! Quel expérience ^^
Nous avons roulé jusqu’à 3 ou 4h du matin, et avons fini par nous garer dans une zone industrielle peu avant San Francisco, nous avons dormi dans la voiture pour les quelques heures qui restaient à passer.
Jour 15 :
Après un sommeil court et peu confortable, nous nous dirigeons vers la ville de San Francisco, je l’attendais avec impatience cette visite, nous y passerons deux jours (et franchement, vous pouvez y prévoir deux de plus pour bien profiter).
Dès l’arrivée, j’ai adoré, on atteint la ville en passant sur le Bay bridge (un pont pas très beau), on sort au quartier d’affaires, et là, enfin une vue citadine sympathique, une ville avec que des gens normaux, ni des bombes, ni des obèses, des gens comme vous et moi, avec des voitures de taille normale, je m’y suis bien senti directement !
On se gare à la marina (parking gratuit) et allons beaucoup marcher dans la journée. Rapidement on peu observer les tramways (appelés cable car), c’est typique, j’adore ! Le centre ville et le quartier d’affaires sont très sympas, des tours à tailles humaines, un charme dans l’architecture.
Les maisons de style manoir longeant les rues pentues de la ville sont bien là .
Puis on s’approche du Golden Gate, qu’est ce qu’il est beau …!! C’est grandiose, c’est un honneur que de pouvoir marcher sur ce pont si mythique, c’est une beauté d’architecture. Au loin on aperçoit la ville de San Francisco, c’est superbe. Je me sens privilégiée.
Puis on prend la voiture pour faire une partie de la Scenic View (route balisée touristique), qui offre de beaux points de vue sur la ville, nous fait passer par de nombreux parcs, jusqu’à nous mener à l’océan Pacific ; j’ai l’impression d’avoir roulé ces derniers quelques milliers de kilomètres depuis le début du voyage, pour enfin atteindre le bout du monde.
On continue la route en se perdant dans un quartier populaire, ce qui saute aux yeux, c’est la quantité de câbles électrique qui courent entre les maisons, traversent à tout bout de chant les rues, quelques rigolos jettent des chaussures nouées entre elles pour qu’elles s’y accrochent.
La pause déjeuner se fera dans le Chinatown, ce n’était pas bon.
En revenant vers le centre ville, on voit plus loin sur la mer, la prison l’Alcatraz, il est surement possible de la visiter, mais nous n’en avons pas eu le temps. Toutefois quand on pense aux nombreux « méchants » qui y ont séjourné, ça fait un peu froid dans le dos, même à cette distance.
Le soir impossible de trouver un camping, nous allons donc dormir à l’hôtel ! (75$ la nuit, et ça aurait valu en France à peine 30€)
Lorsque je me suis couchée dans le lit, j’ai eu un sourire débile qui s’est greffé à mon visage, et je n’arrivais pas à m’en défaire, c’était extraordinaire que d’être sur un matelas ^^ un de mes deux amis avaient ronflé toutes les nuits comme un cochon, cette nuit là, je n’ai rien entendu du tout, j’ai du faire un sommeil ultra réparateur…
Jour 16 :
Ce deuxième jour nous allons sur Alamo Square, pour observer les demoiselles, maisons typiques de San Francisco, très colorées, puis nous passerons par la Lombard Streat, une rue pavée d’une centaine de mètre, toute en zig zag, avec de belles maisons de chaque coté, des systèmes de garages et de places de parking protégés qui s’imbriquent les uns aux autres, c’est un vrai Tétris cette rue !
Puis après quelques monuments et visites de quartiers nous reprenons la route vers le sud, direction Los Angeles. La journée étant bien avancée nous avons cherché un camping, mais une fois de plus il n’y en avait pas ; les garçons ont choisi de dormir sur la plage, bien qu’il fût indiqué à son entrée que c’était interdit. Pour ma part je n’aime pas trop chatouiller les autorités publiques, encore moins à l’étranger, j’ai donc préféré reprendre une nuit d’hôtel à un km de là.
Le lendemain en reprenant la route, nous verrons 5km plus loin, qu’il y avait un camping ouvert -_-
Jour 17 :
Aujourd’hui ce sera purement une journée… ROUTE ! Nous allons descendre via la highway 1, selon les américains, l’une des plus belles routes des Etats Unis
Après un petit dèj sur la plage, face à l’océan (la classe quand même…) nous longeons, durant toute la journée la cote pacifique, et qu’elle est belle je confirme.
La végétation changera tout au long de la route, devenant plus sèche en allant vers le sud.
Nous croisons des petites criques avec des plages inoccupées, sur les falaises parfois de splendides villas, vitrées entièrement, ils doivent avoir toute l’année une très belle vue…
Lors de notre pause déjeuné, nous aurons la compagnie d’une colonie de vaux marins, faisant paisiblement la sieste
Sur les photos que nous avons pu prendre de nous lors de cette journée, avec le Pacifique en fond d’image, je vois une nette différence de notre teint de peau ^^, nous avons les visages cuits à force de vivre dehors !
Pour terminer cette journée « bord de mer », nous verrons des oiseaux, des lézards, quelques chipmunks et des dauphins au loin
Au soir nous nous arrêterons dans un camping ultra cher, juste au bord de l’autoroute, elles sont loin les grandes étendues calmes de l’ouest américain ! Nous serons d’ailleurs réveillés au matin par la tondeuse du monsieur qui faisait l’entretien des pelouses, super nuit…
Jour 18 :
En cette dernière journée américaine, nous terminons la route qui longe l’océan Pacifique, passons par la ville Malibu (les gens là-bas vivent complètement les pieds dans l’eau), et revenons à notre point de départ, Los Angeles, et cette fois-ci avec un temps superbe !
Nous repassons par Venice Beach, le quartier est vraiment très charmant, avec des canaux le long des rues, et la plage est équipée des petites cabanes bleues sur pilotis, celles où de supers mecs musclés surveillent l’horizon
Une rangée de palmiers sépare la plage des villas, certaines sont ultra modernes, d’autres sont faite en bois mais n’en sont pas moins luxueuses.
On est en Mars, et les gens bronzent ! Impensable pour la française que je suis ^^
En fin de journée nous passerons par le quartier de Bervely Hills, afin de redéposer sur le lieu de travail de notre amie française américanisée son GPS, le quartier d’affaire est très classe, les avenues sont larges, les buildings portent à eux-seuls plusieurs numéros de rue.
Nous profitons de cette ambiance urbanisée pour nous offrir 2h dans un centre commercial ! L’unique moment où j’ai pu mettre à l’œuvre mon coté féminin, endormi depuis les nuits froides et les longues journées de marche effectuées.
Je constaterais que les magasins proposent des produits vraiment à moindre prix qu’en France, de l’ordre de 15 à 40% moins cher. Le pire sera dans la boutique Hollister (quel meilleur endroit que la Californie pour acheter des fringues californiennes !), j’ai halluciné de la différence de prix, quand j’ai expliqué à la caissière le prix que j’aurais payé en France pour ces mêmes articles, elle n’a pas compris ^^
Le soir est la, je me sens un peu triste que ce voyage se termine, on a vécu une telle aventure, un tel dépaysement, nous sommes allés au bout du monde.
J’ai vraiment contenté mes yeux de la beauté de se pays, mais jambes des reliefs de ses canyons, c’était magnifique, fatiguant, musclé et vraiment enrichissant.
Nous voila de retour à l’aéroport, nous rendons le véhicule (et évitons une grosse arnaque sur les assurances en tapant un peu du point…) et c’est parti pour une lonnnnnngue nuit d’attente.
Jour 19 :
L’embarquement est fait, les bagages sont enregistrés, nous décollons pour Philadelphie, le vol se passe vite et bien, puis après une courte escale, nous redécollons pour PARIS
Nous essuyons un petit problème technique qui nous obligera à faire demi-tour alors que nous survolions l’Atlantic, cela nous causera environ 4h de retard.
Après un long sommeil transatlantique nécessaire, nous refoulons enfin le sol français
Voila, c’est ainsi que s’achève ce merveilleux voyage, qui j’espère vous donnera envie un jour d’y aller.
Voir l’étendu du Grand Canyon, admirer les nombreuses couleurs rocheuses de Capitol Reef ou bien tourner sur moi-même pour contempler l’étendu de Zion Canyon, il faut le vivre, une fois dans sa vie.
C’est un voyage que nous avons choisi de faire vraiment à la root’s, tout d’abord parce que nos finances ne nous permettent pas mieux, mais aussi pour vivre réellement ce que ce pays a à offrir, rencontrer ses habitants, ses animaux passer le temps que l’on souhaite à chaque étape, voir des choses banales telles que leurs supermarchés ou les gens aller au travail avec leur Starbucks à la main, faire le plein de Regular nous-mêmes de la voiture, vraiment prendre conscience de ce que veut dire -12° !!
Tout ça ne pourrait être vécu dans un voyage organisé, et c’est ce que nous voulions éviter.
Pour les équipements techniques nécessaires à votre « survie », je vous conseille de partir avec un transfo pour allume cigare, ça vous permets les temps de route de recharger les batteries des appareils photos au lieux de rester cloué dans des sanitaires et attendre…
Pour la nuit, à cette époque de l’année il vous faudra un duvet pouvant supporter les -15°, une frontale pour monter le campement (ou pour finir une rando tardive).
Sachez que le camping sauvage est interdit aux Etats Unis, et sincèrement, le nombre de campings à disposition permet de respecter cette règle.
Pour ce qui est du tourisme en lui-même, à chaque entrée des parcs naturels, vous aurez un Visitor Center, dans lequel vous trouverez toutes les informations utiles, les cartes des trails, des personnes vous renseignent également avec plaisir.
Une chose aussi qui m’a fait sourire dans ce pays, où que vous soyez, dans le fin fond d’un canyon, en altitude sur une montagne, etc… vous trouverez toujours, des WC !! Extraordinaire, ils pensent à tous !
Si vous souhaitez aller à Yosemite National Park, cela ne sera pas possible à cette époque de l’année, la Sierra Nevada est fermée, les routes sont bloquées.
Ce voyage nous aura couté à chacun 1150€, comprenant avion, location de voiture, regular (essence), nourriture et camping.
Parmi les 3500 photos que nous avons prises, j’en affectionne une toute particulièrement, celle de Monument Valley sous un ciel grondant, cette vision de la nature puissante et immense me plait beaucoup.
J’aime qu’elle me remette à ma petite place d’Homme et me rappelle combien elle est belle et peut se passer de nous.
Pour ma part me priver de sa beauté est impossible. J’irai autant que possible à sa rencontre
A une prochaine, pour je l’espère d’autres aventures !!