Bonjour à tous,
Avec plus de 70
automnes au compteur, je viens de faire pour la première fois
l’expérience du voyage organisé comme j’avais fait celle du séjour
tout compris dans une sorte de Club Med 3*** pour retraités à
Hammamet, avec gentils animateurs et danse du canard à l’apéro.
Je
ne voulais pas quitter cette charmante planète avant d’avoir connu
ça…
Autant dire que, si le séjour en un lieu unique avec la
mise en place de petites habitudes familières, des excursions
facultatives en supplément, mais le raki à volonté inclus dans le
tout-compris pourrait me tenter à nouveau, le voyage organisé, non,
c’est pas pour moi.
Trop de réveils à 7 heures, trop d’heures de
car, survol trop superficiel de la région, visite-éclair de sites
sur lesquels on aimerait passer une journée entière.
Par exemple
à Pamukkale (si le guide lâche le groupe sur le terrain en
proposant de revenir au bus dans 2h, ne pas crier que c’est trop : en
3 heures, entre le bain de pieds dans les cascades et le tour du site
archéologique vous aurez tout juste le temps d’entrer dans le musée
ou de boire un café).
Les contacts avec les populations locales
réduits au guide, aux marchands de cartes postales, de tapis, bijoux
ou autres vêtements en cuir, les déjeuners express ne laissant pas
le temps de terminer sa clope et la fermeture réglementaire à toute
initiative.
Mais c’est, à ce qu’il semble, la loi du genre.
Pour
autant, si j’adhérais à cette loi, je trouverais peu de critiques à
formuler à propos du “Circuit Culturel 5 Etoiles en Lycie”
(Antalya/Myra/Daylan/Ephèse/Kusadasi/Pamukkale/Hierapolis/Perge/Antalya)
que j’avais réservé chez MoZaîque (avec un Z pour les puristes) du
Monde, via les Editions Atlas.
Sauf que je ne suis pas expert en
la matière.
Où sont passés les avions-poubelles ?
De
vieux messages de 2007 sur les forums me faisaient craindre de ne pas
réussir à gonfler mon gilet de sauvetage avant l’écrasement sur
une île de la mer Egée.
Les avions de Sky Airlines étaient
présentés comme des poubelles avec co-pilote belge rendant sa
casquette galonnée à l’heure du décollage ou retour en catastrophe
pour cause de moteur en flammes.
On disait aussi que les hôtesses
déclaraient hors service les WC de l’avant, tiraient le rideau pour
être tranquilles et qu’on ne les voyaient plus de tout le
voyage.
Rien de tout cela en 2011.
Juste un retard - phénomène
assez courant dans le low-cost pour qu’on s’en formalise encore - de
50 minutes au départ de Lyon mais partiellement rattrapé en cours de vol et
horaires de retour tip-top.
Avions propres, casse-croûte avec
boisson et dessins animés offerts, hôtesses et gogues
disponibles.
Rien à dire, donc.
Le côté culturel.
C’est
là que je suis senti piégé
Par ma seule faute, j’avoue.
Car,
d’ordinaire, je mets pas mal de temps à préparer mes voyages.
Forums, sites des Offices de Tourisme, Routard, Wikipédia…
Je me
fais des fiches sur les bonnes adresses, l’histoire locale, la vie
des gens, leur langue, la description didactique des sites et
monuments.
Bref, mon costume de baroudeur en pur lin, coincé dans
le peu d’espace laissé par la documentation a souvent du mal à
sortir de ses plis bien tassés à l’heure du premier petit déjeuner
exotique.
Mais, cette fois, me disant que le voyage étant
“organisé” il n’y avait pas lieu de m’atteler à cette
tâche puisque tout me serait livré sur place
Malgré les
explications du guide, explications principalement vespérales pour
cause d’humeur taciturne avant les rakis de midi, malgré cela, donc,
je suis revenu sans savoir dire “A la vôtre” et
“Remettez-nous ça” en turc alors que je savais exprimer
ces formules essentielles en allemand, anglais, catalan, castillan,
grec, thèque, italien, wallon, tyrolien et même suisse, avant même
de partir à la découverte des contrées concernées…
En fait,
j’en suis réduit, depuis mon retour à potasser la Turquie ancienne
et moderne sur le net ainsi que les livres consacrés à Ephèse et
Pamukkale achetés sur place.
Sans oublier la technique turque du
tapis noué ni, tant qu’on y est, la technique persanne.
Paysages,
monuments, vestiges : ça vaut le détour.
Je disais qu’il est
difficile, sur le moment, d’assimiler et de retenir toutes les
informations données par le guide dans le car ou lors de visites qui
se succèdent trop rapidement.
Il serait appréciable, sur les
sites et dans les musées de voir les panneaux en plusieurs langues
faire une petite place au français.
Car, à ce qu’on nous a dit,
la Turquie entend attirer de plus en plus de touristes français (en
dépit de leur réputation de râleurs mal éduqués trop souvent
justifiée) afin de faire rentrer des euros dans le pays.
D’où
ces visites d’ateliers-magasins (surtout magasins !) que les guides
ont pour mission de nous imposer.
Entre parenthèses, ceux qui,
dans ce forum, crient à l’arnaque avaient, tout comme moi, la
liberté de ne rien acheter…
Encore que je fais le malin mais je
me suis fait repasser de 5 euros, coût d’un DVD supposé contenir le
spectacle de la soirée folklorique (en option-surprise) et qui s’est
révélé illisible…
Pour conclure, je dirais qu’abstraction
faite de ce que je n’aime décidément pas dans le voyage organisé,
celui de MDM vous en met quand même plein les yeux sinon plein la
tête.
Pognon : le sujet qui fâche
On en a beaucoup
parlé sur ce forum (si long que je n’ai évidemment pas tout lu( et ma
petite pierre va peut-être faire crouler l’édifice…
Pour tout
dire, c’est le prix qui m’a décidé à tenter cette première
expérience de voyage organisé.
Sans doute il y a les
suppléments, les annoncés et les surprises, certains réellement
optionnels (2ème balade en bateau, village de Sirince et soirée
folklorique), d’autres difficilement contournables comme le repas de
midi du dernier jour dont on apprend la veille qu’il n’est pas
compris dans le forfait “entrées lors des visites, déjeuners
et diners”.
Sauf à avoir piqué 4 oeufs durs au ptitdej’
vous resterez le ventre creux assis dans l’herbe à la porte du
restaurant en attendant le sandwich gratos servi dans l’avion environ
5 heures plus tard.
Pour ma part, j’ai pris tous les
suppléments.Coùt total 434 Euros en avril.
En mars c’était 50
de moins et en mai, c’est 50 de plus.
Sans doute MDM pourrait
présenter les choses d’une manière plus carrée et annoncer un prix
total incluant toutes les options dans un programme global à prendre
comme il est…ou à laisser.
Il n’y aurait plus de grincements ni
de révoltes et le guide nous guiderait en paix sur les traces de
St-Paul, St-Jean et Noel Baba…
Mais c’est vrai qu’imprimé sur
un prospectus en couleur, 434 E ça chatoie moins que
"seulement 149 E* "
En tout cas, moins de 70 euros par jour, logé dans des hôtels
pas trop minables, avec 4 danses du ventre (dont une masculine) dans
la semaine, même sans les boissons, c’est loin d’être excessif.
Surtout quand on pense qu’une nuit en mai sans petit déjeuner à
l’Etap’Hôtel du Puy-en-Velay coûte 46,46 euros (taxe locale
comprise, soyons justes) !