Le ski et ses variantes
Ski de randonnée © Gorilla - stock.adobe.com

Elle semble bien loin, l'époque où Jean-Claude Dus apprenait le « planter de bâton » vêtu d'une combinaison de ski jaune. Ces dix dernières années ont vu l'apparition de nouvelles disciplines toujours plus ludiques. Les skieurs veulent des sensations fortes : gagner en vitesse, se coucher dans les virages ou se dépasser physiquement, il y en a désormais pour tous les goûts !

Et, pour savoir où les assouvir, connaître l'actualité des stations de sports d'hiver et se tenir informé sur les événements liés au ski en France, voici des sites à retenir : www.skiinfo.fr, www.iski.fr, www.france-montagnes.com.


Le ski alpin

Cette discipline se pratique avec deux skis facilement reconnaissables grâce aux fixations avant et arrière venant maintenir fermement les chaussures de ski. « Fléchir les genoux vers l’avant », « tourner le buste vers la pente » et « planter le bâton » seront les phrases de votre moniteur lors de vos premiers cours pour réaliser un virage parallèle classique en ski alpin.

Pour être à l’aise, il est préférable de commencer tôt. Sachez que si vous vous y mettez tard, la plupart des blocages sont d’origine psychologique. La capacité à progresser rapidement est en effet proportionnelle à la volonté de se sentir à l’aise, la technique n’étant qu’un moyen de l’atteindre. Donc relax et ayez confiance en vous ! De plus, la réelle évolution du matériel avec de nouvelles formes de ski (ski polyvalent, ski all-mountain, ski large…) et de nouveaux matériaux permet aujourd’hui un apprentissage nettement plus facile.

Le ski alpin est un sport de glisse qui se pratique dans le monde entier tant que l’enneigement le permet. La France est l’une des destinations phares pour ce sport car elle possède le plus grand domaine skiable du monde : Les Trois Vallées avec 600 km de pistes pour tous les niveaux et des stations célèbres comme Courchevel, Les Ménuires, Val-Thorens


Le ski de fond

Qui ne remarquerait pas ces skis tout en longueur et finesse avec une seule fixation à l’avant du pied que l’on fait glisser l’un après l’autre ? Appartenant à la famille du ski nordique, le ski de fond est déjà très populaire en Finlande, en Norvège, en Suède, en Russie, au Canada, en Alaska… et ne cesse de faire des adeptes, notamment en France. Toute station, même célèbre pour son domaine de ski alpin, se fait un devoir de mettre en place son parcours nordique. Il faut tout de même différencier la pratique réellement sportive de la « balade ».

En France, certaines stations pour le ski de fond sortent du lot comme Villard-de-Lans (110 km), Autrans (130 km), le massif du Sancy (250 km), Les Rousses (2000 km), Le Grand-Bornand (80 km), Avoriaz (38 km)…


Le ski parabolique ou carving

Ces skis « taille de guêpe » ont remplacé les skis alpins traditionnels. Désormais, les fabricants ne jurent plus que par eux. Qu'ont-ils de plus que les skis classiques ? Du fait de leur physionomie, les skis paraboliques sont beaucoup plus faciles à manipuler. Spatules surdimensionnées et taille de guêpe, c'est la formule gagnante du virage facile et serré.

À un plus haut niveau, les skis de carving permettent un enchaînement plus rapide de virages courts (godille pour les initiés). Ils sont aussi parfaits pour effectuer de grandes courbes, au cours desquelles le skieur peut se coucher dans la pente et toucher la neige avec son gant. Des sensations agréables, qui se rapprochent de celles procurées par le snowboard. Et puis, surtout, on peut enfin se la jouer malgré son niveau deuxième étoile.


Monoski

Souvent délaissé au profit du snowboard, le monoski connu sa période de gloire dans les années 70 et 80. Toutefois, il refait son apparition depuis plusieurs années sur les pistes de ski, notamment sur les sommets français. Le principe est simple, comme pour son cousin le snowboard, les pieds sont côte à côte sur une même planche. La différence réside dans le fait que les pieds sont face à la pente, que les fixations sont les mêmes que pour le ski alpin et que l’on utilise des bâtons. Si cette pratique peut en effrayer plus d’un, elle n’est toutefois que l’équivalent de la godille. Petit plus, il s’agit d’une planche polyvalente pouvant être aussi bien utilisée sur pistes damées, sur bosses, ou sur poudreuse.


Le snowblade

Il se pratique sans bâton, avec des mini-skis de 60 à 90 cm de long. Facile et rigolo, il permet à tous les skieurs de niveau moyen de faire des sauts et des figures dans le snowpark, ou de descendre une piste noire truffée de bosses en un temps record. La seule difficulté réside dans la perde d’élan lors des «tout schuss». Attention, seuls les snowblades avec des fixations de ski alpin sont autorisés !


Le télémark

Un style d’une vraie élégance, mais une pratique d’une grande technicité : on négocie les virages en pliant fortement les genoux (l’arrière de la chaussure n’est pas fixé) pour placer le ski aval très en avant du ski amont. Le premier virage télémark est effectué en Norvège, dans la province du même nom, en 1868. À l'époque, on se déplaçait à ski, mais on évitait les pentes trop raides de peur de ne pas parvenir à freiner. Le père du télémark, Sondre Northeim, met au point une technique de virage à ski inspirée de la marche à pied. Dans les années 1980, après plus d'un siècle passé dans l'ombre, le télémark est reconnu sport de compétition par la FIS (Fédération Internationale de Ski). Aujourd'hui synonyme de liberté, il est pratiqué dans toutes les stations. Le télémark se pratique sur piste comme sur freeride.


Le ski de randonnée

Autrefois réservé à une petite élite de sportifs, il s’est démocratisé depuis peu. Le ski de randonnée allie la frénésie des descentes du ski alpin et les sensations de l'effort physique du ski de fond. Les skis sont équipés de fixations articulées, qui permettent de libérer le talon lors de l'ascension et de le fixer lors de la descente. Pour mieux accrocher sur la neige, le skieur de randonnée - appelé aussi skieur-alpiniste - colle des « peaux de phoque » sous ses skis, qui depuis longtemps ne sont plus en phoque (merci B.B !) mais en matière synthétique antidérapante. Il est vivement conseillé d'être encadré par des guides pour pratiquer ce sport qui nécessite une bonne connaissance de la montagne.

Hybride entre le ski de randonnée et la raquette, le ski hok vous réservera aussi de belles sensations. Les spatules sont plus courtes que les skis de randonnée et possèdent une peau intégrée en leur milieu.

Où faire du ski de randonnée ?
- À la station Alpe d'Huez en Isère, l’ESF (Ecole de Ski Français) propose des cours d’initiation de 3h environ, des sorties en soirée ou de nuit pour faire du ski de randonnée en toute sécurité. Pour les plus courageux, comptez 3h si vous souhaitez grimper au pic de l'Etendard (3 465 m). Renseignements et réservations à l'ESF au 04-76-80-31-69 ou sur internet : www.esf-alpedhuez.com.

- À Courchevel en Savoie, le coin regorge de randonnées exceptionnelles (traversée des dômes de la Vanoise, tour du Beaufortin…) ! L'ESF organise des sorties de randonnée pour les débutants, des randos nocturnes au coucher du soleil ou encore des raids à ski. Renseignements au 04-79-08-07-72 ou sur internet : www.esfcourchevel.com.

- À Manigod en Haute-Savoie, dans le val Sulens, on vous propose quelques classiques à la journée : la Tournette, le mont Charvin, la pointe d'Orsière. Renseignements et réservations au 04-50-44-92-04 ou sur le site internet : www.esfmanigod.com.

Pour tout savoir sur l'histoire du ski de rando et nourrir son imagination de belles images, voir le site de l'association Traces : www.bivouak.net.


Le hors-piste ou freeride

Discipline très à la mode depuis quelques années, le freeride attire les skieurs à la recherche de sensations fortes. Faire sa trace dans un espace vierge, sortir des sentiers balisés, il faut avouer que ça a un côté excitant. Skier hors-piste nécessite cependant une technique irréprochable et une bonne connaissance de la montagne : connaître les endroits praticables, les conditions météorologiques, avoir avec soi un kit de survie et être en mesure de joindre les secours en cas d'urgence.

Glisser sur la poudreuse est une chose. Déclencher une avalanche en est une autre. Certaines stations ont donc choisi d'aménager des domaines balisés qu'ils ne dament pas. Les skieurs y trouvent toutes les sensations d'une glisse en poudreuse, sans les risques du hors-piste. Un compromis que l'on ne peut que vous conseiller. Et si, vraiment, vous refusez de vous soumettre aux règles du « skier en toute sécurité », alors faites appel à un guide de haute montagne. N'oubliez pas que le hors-piste fait plusieurs victimes chaque année.

Certaines stations sont réputées pour proposer des terrains de freeride variés et facile d’accès que vous pouvez dévaler accompagner d’un guide : Tignes, Val d’Isère, Chamonix, Barèges, Les Arcs, La Grave


Le ski freestyle

Apparue dans les années 90, cette spécialité, considérée comme un sport extrême, consiste à réaliser des acrobaties à ski, on parle alors de ski acrobatique généralement pratiqué dans un snowpark ou en hors-piste. Concrètement, le rider effectue des figures, si possible nombreuses et complexes, dans les modules du snowpark (couloirs, buttes, corniches, Big Air, Half Pipe….). Durant les vacances d’hiver, les stations accueillent des représentations de freestyle, notamment Tignes qui a accueilli les incontournables Winter X Games de 2010 à 2013, mais aussi les Tignes Airwaves. Spectacle garanti !

Où faire du freestyle ?
- La Plagne regroupe trois différents parcs pour faire du freestyle : « le 7 cube », un snowpark de 2,5 hectares et possédants une vingtaine de modules, Plagne Centre ; « le Half-Pipe » de 5,5 mètres de haut et 90 de long, Plagne Bellecote ; « Initiation Park », avec la fun zone comprenant des modules ludiques comme des bosses, des boardercross, des rails, des tables ou encore un slalom parallèle… Office du tourisme de la Grande Plagne : 04-79-09-02-01, ou www.la-plagne.com.

- Tignes possède le DC Park qui satisfait riders débutants et confirmés grâce à deux zones easy et un snowpark expert, le tout étant parfaitement équipé : un half pipe, plein de tables de small et medium Airs, différents hips et jumps, deux Quarters de face etc…. Office du tourisme : 04-79-40-04-40 et www.tignes.net.

- À Avoriaz, l'Avoriaz Snowzone regroupe tous les Espaces Nouvelles Glisses de la station. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les niveaux : un snowpark pour les experts, le Snowpark d'Arare ; un espace accessible aux enfants, le Snowpark de la Chapelle ; un half-pipe aux nouvelles normes internationales : le Superpipe ; enfin, un boardercross et une nouvelle piste baptisée Canyon. Office du tourisme d'Avoriaz : 04-50-74-02-11 ou www.avoriaz.com.


Le ski de vitesse ou kilomètre lancé

Techniquement, cette discipline des Jeux Olympiques ne paraît pas si compliquée. Fléchir les jambes comme en position de schuss, puis se laisser aller… facile ! Oui, mais c'est sans compter sur une inclinaison de la pente de l'ordre des 70 %, un dénivelé de la piste d'environ 500 m, et une vitesse comme on n'a plus droit d'en atteindre au volant de sa voiture. Un sport extrême, donc, mais que l'on vous conseille d'essayer, si vous avez le cœur bien accroché et les nerfs solides. Utilisez de préférence une piste aménagée (on vous prête casques et skis) comme, par exemple, aux Arcs ou à La Plagne.

Où faire du ski de vitesse ?
- Vars (Hautes-Alpes). La station s'est fait un nom dans le ski de vitesse grâce à sa piste de Chabrières. Record officiel : 254,958 km/h. Office du tourisme de Vars : 04-92-46-51-31 ou www.vars.com.


Le ski cross ou skiercross

Réservé aux casse-cous (épreuve phare des X-Games, JO de l'extrême particulièrement médiatisés outre-Atlantique). Il s'agit d'un dérivé des boardercross et snowboard cross actuels, né aux Etats-Unis pour les besoins d'une chaîne de télévision. Le principe est simple : tracez un parcours d'environ 600 m de long, creusez des bosses et autres difficultés, et installez une trentaine de portes. En haut de la piste, disposez 4 à 6 concurrents. Le premier arrivé en bas a gagné. Autant dire que cette discipline est un casse-pipe sans nom. Pour le plaisir des yeux, donc…


Le ski-joëring ou ski attelé

Apparue dans les Alpes au début du XXe siècle, cette pratique est originaire des grands espaces enneigés, à l'époque où le cheval était le seul moyen de transport en hiver. Principe : chaussé de skis, on se fait tracter par un cheval sur la neige. La discipline, très populaire dans les pays nordiques, convient parfaitement aux amoureux de la nature. Elle s'est implantée en France il y a une dizaine d'années, et compte désormais de nombreuses variantes : du simple loisir aux courses style hippodrome, en passant par le ski-joëring artistique. Les débutants pourront s'y essayer dans de nombreuses stations, encadrés par un moniteur d'équitation.

Où faire du ski-joëring ?
- Centre équestre des Bauges "Chez Lovat", Lescheraines (Savoie), renseignements au 04-79-63-33-45 ou www.equibauges.com. Réserver à l'avance.

- Venosc : ski-joëring à la Ferme de Venosc avec un âne, un harnais spécial, des rênes, des skis et une balade de 22 km de pistes. Pour les enfants et les adultes. Pour aller plus vite, faites-vous tirer par un cheval ou un mulet. Pour toutes les infos : contacter le 06-15-68-92-69 ou www.venosc.com.


Voir aussi : les activités à faire dans les Alpes.

Texte : Laure Duchêne, Emilie Kovacs et Audrey Turpin

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