Hammam & sauna, pionniers de la remise en forme

Les installations du bien-être remontent à l’Antiquité. Les Romains fréquentaient régulièrement les thermes, dont les bassins à température graduelle évoquent les hammams et les bains turcs d’aujourd’hui. En Scandinavie, les étuves à chaleur sèche sont utilisées depuis le début de notre ère. Ce sont les fameux saunas.

Le hammam, ou bain turc

En arabe, « hammam » signifie « source chaude ». Les hammams font partie de la vie quotidienne en Tunisie, au Maroc et dans les autres pays du monde arabe. En Turquie, on parle de « bain turc », mais le principe reste le même. Il s’agit de plusieurs salles chauffées à la vapeur. Le degré d’humidité est supérieur à 90 % et la température s’élève jusqu’à 60 °C. Avant d’accéder au hammam, il faut prendre une douche tiède, pour acclimater le corps. On entre ensuite dans la première salle, à la chaleur modérée. Peu à peu, les toxines s’éliminent et les contractures musculaires se dissipent. C’est l’idéal après une séance de sport intensif. 

Au bout de 10 minutes environ, on passe dans la deuxième salle, plus chaude que la précédente. Il est préférable de se tenir assis plutôt qu’en position allongée, pour éviter de s’assoupir. Si l’on ressent des douleurs aux tempes, il faut sortir du bain de vapeur. Hammam et bain turc sont en effet déconseillés en cas d’hypertension, de problèmes cardiovasculaires et de maladies rénales. Pas de bain de vapeur non plus pour les femmes enceintes. 

On reste 10 minutes dans la deuxième salle, puis on se rafraîchit en prenant une douche froide ou en plongeant dans un bain froid. Après une pause dans l’espace de relaxation, on renouvelle l’expérience, ou bien on demande un gommage au savon noir, suivi d’un massage aux huiles essentielles. Deux soins typiques des hammams marocains, à essayer sur place, ou bien en France, dans les hammams proposant des traitements orientaux. 

À savoir > Tous les hammams ne sont pas mixtes (cela dépend des jours ou des établissements). On s’y rend en maillot de bain. Dans la plupart des grands hôtels du Bassin méditerranéen, le hammam est compris dans le séjour.

Le sauna

Un « sauna » est une « étuve » en finlandais. Cabane de bois chauffée par un poêle, le sauna dispense une chaleur sèche (pas plus de 20 % d’humidité), mais élevée (de 70 à 80 °C). Il est né en Finlande au début de notre ère. Il s’est répandu en Scandinavie et en Russie, terres aux hivers très froids.

Particulièrement attachée au sauna, la Finlande en possède 2 millions, un nombre record. Soit 1 sauna pour 3 habitants. Son usage est bénéfique à la santé. Il stimule la circulation, élimine les tensions musculaires et renforce le système immunitaire. Mais sa chaleur très élevée le rend déconseillé aux personnes souffrant d’asthme ou de troubles respiratoires. Le sauna n’est pas non plus recommandé en cas de problèmes veineux (varices, couperose).

Après avoir pris une douche tiède, on s’installe dans le sauna. Pour limiter le choc thermique, il faut s’installer près de la porte. Les places situées à côté du poêle sont nettement plus chaudes et celles en hauteur le sont encore davantage. On transpire beaucoup, mais c’est le moyen de se libérer de ses toxines. Dans un sauna, la perte d’eau s’élève à 1 litre par heure. Néanmoins, il faut attendre la fin du sauna pour se désaltérer. 

La séance de sauna se déroule en 1 à 3 sessions de 15 minutes chacune. Elles sont entrecoupées d’une douche froide et d’un temps de repos à température ambiante. Dans les saunas typiques, situés en pleine nature, on se rafraîchit dans un lac, ou bien dans la neige en hiver, et l’on n’hésite pas à se frictionner le corps avec des branches de bouleau ! 

À savoir > Le sauna se pratique nu. Prévoir une serviette. S’habituer progressivement à la température. Terminer par 20 minutes de détente dans la salle de relaxation.