Low Cost : petits prix et grands effets

La révolution « low cost »

La révolution « low cost »
© Mandrixta - Adobe Stock

La petite histoire

Le phénomène des vols à bas coûts est une formule importée des États-Unis. C'est en 1991 que la compagnie irlandaise Ryanair, s'inspirant de la politique développée par l'américaine Southwest Airlines à partir des années 1970, se restructure pour se concentrer sur des lignes qu'elle exploite à coût et à prix réduits. Sur sa liaison phare Dublin-Londres, elle devient vite un sérieux concurrent de British Airways.

D'autres compagnies prennent rapidement le relais, mais le phénomène explose réellement en Europe à partir de 1997, avec la déréglementation totale des transports aériens décrétée par la Commission européenne. Celle-ci autorise les transporteurs aériens à desservir n'importe quel aéroport des pays de l'Union, et met fin au monopole des compagnies nationales sur les liaisons intérieures, ouvrant la porte à la concurrence. Aujourd'hui, à côté des incontournables Ryanair et easyJet, les compagnies à bas prix se multiplient en Europe et élargissent leur offre de manière exponentielle.

Le paysage aérien européen bouleversé

Le paysage aérien du Vieux Continent a changé. En France, selon les statistiques de l’Union des Aéroports Français, les low cost ont représenté en 2018 32 % du trafic national (34 % du trafic métropolitain) ! En Europe, leur part de marché est encore plus élevée avec 36 % du trafic des passagers en 2018. Sur 4,3 milliards de passagers transportés, 1,3 milliard proviennent de vols low-cost.

De leur côté, les géants du ciel européen, comme Lufthansa, ont riposté en créant leurs propres filiales à bas coût, avec Eurowings par la compagnie allemande Lufthansa. En Espagne, Iberia est entrée au capital de la low cost Vueling qui assure des vols en partage de codes avec la compagnie nationale espagnole. Elle a lancé sa propre filiale low cost Iberia Express.

Air France a créé en 2007 sa propre low cost, Transavia.com, qui dessert les principales destinations « loisirs » du bassin méditerranéen. Ce beau succès a inspiré Air France, qui a lancé en 2013 sur ses lignes intérieures une gamme de prix s'inspirant des low cost, avec des options à la carte : les tarifs "mini".

Enfin, outre-Atlantique, les compagnies régulières, frappées durement par la crise, piquent des idées aux low cost. Elles ne proposent plus de repas ni de boissons gratuites sur les vols nord-américains et font payer l’enregistrement des bagages, entre autres. Si les transporteurs européens n’en sont pas encore là, certains, comme Iberia ou SAS, n’hésitent plus à facturer la nourriture et les boissons à bord sur leurs vols intra-européens. Le low cost semble devenir un modèle pour toute l’industrie aérienne frappée par la crise et la hausse du coût du carburant. Les différences entre les majors et les low cost sont d'ailleurs de plus en plus floues.

Les principales compagnies 

- Airarabia, airBaltic, AirAsia, WestJet, Southwest Airlines, Eurowings, Blue Air, Easyjet, Virgin Atlantic, Laudamotion, Jet2.com, Air Italy, Norwegian, Pegasus, Ryanair, smartWings, Transavia.com, Volotea, Vueling et Wizz Air... 

Texte : Clémentine Bougrat et Jean-Philippe Damiani

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