L'Écosse en train

La West Highland Line, de Glasgow à Oban

La West Highland Line, de Glasgow à Oban
© Leonid Andronov - stock.adobe.com

Sous le dôme de Glasgow Queen Street, le train s’ébroue lentement. Ses passagers quittent la cité postindustrielle, devenue capitale culturelle, pour l’air du large. Direction la porte d’entrée des îles : Oban, petit port de 8 000 habitants sur la côte ouest, que l’on rejoint en 3 h 20. Le trajet opéré par ScotRail invite à prendre le temps. Les retards ne sont pas rares, mieux vaut ne pas être trop ambitieux dans son organisation au risque de voir le ferry larguer les amarres depuis le quai.

Le nez collé à la vitre, le voyageur oublie rapidement son programme minuté pour se laisser séduire par cet éloge de la lenteur. « Le voyage, c’est la destination », sourient ces touristes anglais, fins connaisseurs de la ligne, venus faire l’aller-retour dans la journée.

Loch Lomond © SRSImages - stock.adobe.com

Ouverte en 1894, la West Highland Line relie à l’origine Craigendoran, au nord-ouest de Glasgow, à Fort William sur les rives du Loch Linnhe. En 1901, un nouveau tronçon permet de connecter la plus grande ville écossaise au port de Mallaig sur la côte Atlantique. Le voyage prend 7 h dans des wagons dotés de larges fenêtres pensées pour la cinégénie des paysages. Peintres et poètes se régalent. Les pêcheurs, eux, peuvent écouler leurs harengs à Glasgow.

La section qui court jusqu’à Oban, à 140 km au sud de Mallaig, est l’héritage de la Callander and Oban Railway, ouverte dans les années 1870. Moins connue que sa consœur, elle déroule pourtant des paysages sauvages et vallonnés, parfaite introduction aux Highlands.

En quittant Glasgow, le train suit d’abord la Clyde River avant de longer le loch Lomond, le plus grand lac écossais – 71 km² –, et ses reliefs encadrant des eaux sombres et profondes (jusqu’à 190 m par endroits !).

Loch Awe © Tony Hardley – Scotphoto.com

À Crianlarich, les voies de la West Highland Line se séparent. Au nord, Fort William et Mallaig, à l’ouest, Oban et les îles.

En avançant vers l’ouest, la pluie zèbre un peu plus intensément la vitre du train. Le ciel lourd n’enlève rien à la beauté des paysages : reliefs piqués de petits points blancs et noirs – des moutons –, cascades dévalant la montagne, étendues d’eau bordées de conifères…

À une vingtaine de kilomètres d’Oban, la West Highland Line passe à proximité du château de Kilchurn, ruine du XVe siècle sur les rives du loch Awe. La carte postale est au rendez-vous, l’imaginaire s’emballe. Mais voilà déjà la baie d’Oban battue par les embruns.

Oban, la porte d’entrée des îles

Oban, la porte d’entrée des îles
Oban © totajla - stock.adobe.com

« La pluie d’aujourd’hui est le whisky de demain », dit le proverbe. On comprend mieux la longévité de la distillerie d’Oban qui produit la boisson nationale depuis 1794.

Si l'Écosse joue souvent les quatre saisons en une journée (et parfois en une heure !), la capitale de l’Argyll – également capitale des fruits de mer – se distingue par une régularité dans l’arrosage. On part donc à la découverte de cette paisible station balnéaire autrefois prisée par la reine Victoria qui venait y soigner ses rhumatismes.

La petite ville offre de beaux points de vue sur la baie – oban en gaélique – depuis la McCaig’s Tower, réplique du Colisée édifiée à la fin du XIXe siècle par le banquier McCaig, et le château de Dunollie à 20 min à pied du centre. On y soigne aussi ses papilles avec des fish and chips à la fraîcheur irréprochable, des sandwichs de crabe et de crevettes, et une dégustation du précieux nectar dans la distillerie (voir bonnes adresses).

Kerrera © Jeanne Ferron

Mais Oban est surtout la porte d’entrée des îles. La compagnie CalMac Ferries dessert Mull, Islay, Barra, Coll… Il est également possible de faire des excursions à la journée dans les Slate IslandsSeil, Easdale, Luing – ou sur Kerrera, accessible en 5 min de ferry depuis le sud de la ville.

Immense coup de cœur pour cette petite île d’une dizaine de kilomètres de long aux étendues de chlorophylle soignées par le climat local et à la ruine photogénique dressée sur son promontoire rocheux. Une agréable balade au milieu de moutons farouches, sans doute plus nombreux que les habitants !

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