Vosges du Sud : 5 joyaux du patrimoine à visiter avant l’été

Vosges du Sud : 5 joyaux du patrimoine à visiter avant l’été
Chapelle Saint-Colomban © OT Luxeuil-les-Bains

En partenariat avec les Vosges du Sud

Appréciée pour sa superbe nature (on est en plein massif des Vosges entre ballons et étangs), la région des Vosges du Sud mérite également d’être visitée pour son riche patrimoine, reflet d’une histoire plus que millénaire tout autant que d’une culture aussi vivante qu’actuelle. La preuve en cinq sites emblématiques, à visiter avant l’été.

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Belfort, un Territoire centenaire

Belfort, un Territoire centenaire
© Elodie Cayot - Belfort Tourisme

Le Territoire de Belfort est, certes, petit par la taille mais grand par l’histoire. L’histoire avec un grand H, Belfort y entre vraiment pendant la guerre de 1870. Le 4 novembre, les armées prussiennes, fortes de 40 000 hommes puissamment armés, se ruent sur la ville. Dans Belfort assiégée, 16 000 combattants seulement mais qui ont à leur tête un jeune colonel déterminé, un certain Denfert-Rochereau. Belfort subit un déluge de feu (près de 100 000 obus !) mais tient bon. Et même si l’armistice est signé à Versailles le 28 janvier 1871, Denfert-Rochereau refuse de capituler. Il faut que le nouveau gouvernement français insiste vraiment pour que, le 18 février, il cesse le combat.

 Cette même année, si, avec la signature du traité de Francfort, l’Alsace et la Moselle deviennent allemandes, la ville de Belfort reste française. Comme un hommage à sa résistance héroïque. Autre hommage : la célébrissime statue du Lion de Belfort, signée Bartholdi dont les travaux s’achèvent en 1879.

Après la Première guerre mondiale et le retour de l’Alsace au bercail, le Territoire de Belfort garde un statut indépendant. Le 11 mars 1922, après des débats animés (amorcés par le député local Edmond Miellet), le gouvernement décide de la création d’un 90ème département français, le Territoire de Belfort.

Le centième anniversaire de la naissance du Territoire (comme on dit ici) est donc fêté cette année du début de l’été à l’automne avec de nombreux événements éphémères : une gigantesque œuvre de land art de l’artiste (d’origine belfortaine et désormais mondialement connu) Saype, des flâneries musicales, un festival d’histoire vivante, une reconstitution du siège de 1870 ou bien encore l’embrasement du lac du Malsaucy avec théâtre sur l’eau et concert d’André Manoukian. L’occasion idéale pour découvrir (ou revenir dans) le Territoire de Belfort.

Le + : profiter de votre passage à Belfort pour visiter la donation Jardot : superbe collection d’art moderne (Picasso, Chagall…) exposée par roulement.

Bel…forts

Bel…forts
© Elodie Cayot - Belfort Tourisme

L’inévitable Vauban a laissé sa marque à Belfort en signant avec la citadelle, une de ses œuvres majeures. Quelques passages obligés de ce site incontournable (qu’on peut découvrir en réalité augmentée avec une tablette ou son smartphone) : la cour d’honneur et son puits creusé dans la roche d’une profondeur de 67 m, l’impressionnant Grand Souterrain et le musée d’Histoire, installé dans une caserne construite par le général Haxo qui raconte -comme vous vous en doutez- toute l’histoire de Belfort depuis le paléolithique et rend un bel hommage à Bartholdi.

Parce qu’évidemment, on ne peut pas non plus visiter la citadelle sans aller faire coucou au célébrissime Lion de Belfort, signé de ce sculpteur, auteur, entre autres, de la new-yorkaise statue de la Liberté. Le Lion de Belfort est une œuvre symbolique à plus d’un titre : Bartholdi était aide de camp de Garibaldi dans l’Armée des Vosges pendant la guerre de 1870. Un autre grand nom est associé à la citadelle de Belfort : Serré de Rivières.

On doit également à ce génie de l’architecture militaire, vrai héritier de Vauban, une grosse poignée de forts construits autour de la place forte de Belfort, dont, achevé en 1877, le fort du Mont Vaudois qui domine la ville d’Héricourt. En visitant ce fort semi enterré, on rentre dans l’intimité des soldats (700 pouvaient y vivre en autarcie pendant six mois) entre la casemate d’où envoyer des signaux optiques à la Citadelle de Belfort, les caves à canon, les magasins à poudre et les fours à pain encore utilisés chaque année en mai pour la journée du pain, rendez-vous festif où se rencontrent musiques et spécialités locales.

Le + : il faut assister un concert à la Poudrière. Posée pile sous le Lion, la scène des musiques actuelles de Belfort s’est installée dans (on l’aurait parié), une poudrière, dernier vestige d’un arsenal conçu par Haxo.

Notre-Dame-du-Haut : le chef d’œuvre du Corbusier

Notre-Dame-du-Haut : le chef d’œuvre du Corbusier
© René Claudel

Au sommet de la colline de Bourlémont, modeste (juste 474 m d’altitude) sommet des Vosges du Sud, qui domine Ronchamp, la chapelle Notre-Dame-du-Haut est d’une modernité toujours aussi fulgurante qu’à l’heure de sa construction, en 1955. C’est l’œuvre (le chef-d’œuvre même) de Charles-Édouard Jeanneret-Gris plus connu sous le nom de Le Corbusier (Corbu pour les fans).

En 1950, le désormais célébrissime architecte dessine cette chapelle d’un trait, avec l’idée que « la forme du sanctuaire réponde au site dans lequel il se trouve, aux bombements, aux creusements des monticules et de la forêt... ». Une « sculpture de nature acoustique » à la blanche silhouette où chaque mur a son rythme, sa courbure, son modelé.

Si l’extérieur interpelle, l’intérieur est un manifeste d’humilité avec une nef sans transept dont le sol glisse en pente douce vers la table de communion. En guise de vitraux, des plaques de verre enchâssées dans des meurtrières dignes d’un château médiéval qui criblent la chapelle de halos lumineux, dans un merveilleux compromis entre ombre et lumière.

Et le site a accueilli d’autres grands noms de l’architecture contemporaine : Jean Prouvé qui a signé le campanile en 1975 et Renzo Piano qui a conçu la Porterie (pavillon d’accueil de 2011 où l’on peut découvrir une maquette du site et des expos temporaires) et le discret monastère Sainte-Claire dont l’oratoire peut se visiter.

La chapelle Notre-Dame-du-Haut est en complète rénovation jusqu’en 2024 mais le site reste ouvert au public avec, comme toujours, différents supports de médiation (visite numérique, plan) et visites guidées (donc une consacrée à ce chantier d’envergure).

Le + : le monastère Sainte-Claire accueille volontiers des hôtes dans des chambres finalement plutôt design, signées Renzo Piano.

À Luxeuil-les-Bains, plongée dans 2000 ans d’histoire

À Luxeuil-les-Bains, plongée dans 2000 ans d’histoire
© Etienne KOPP

L’Ecclésia ? Quèsaco ?  En grec ancien, l’ecclésia c’était l’assemblée du peuple. Le français lui doit église (l’assemblée des fidèles, évidemment). Nom donc bien choisi pour ce site nouvellement ouvert à Luxeuil-les-Bains qui abrite des vestiges de l’histoire religieuse de la petite cité thermale.

La visite démarre par la galerie Philippe Kahn, du nom d’un enseignant, spécialiste du passé de Luxeuil. Et c’est justement à la découverte de 2 000 ans d’histoire de la ville, qu’invite cette galerie, des eaux thermales déjà vénérées par les Gaulois jusqu’au futur (avec l’arrivée d’avions Rafale) de la base aérienne créée aux portes de la ville dans les années 1910. 

On découvre ensuite le site archéologique, mis à jour en 2006. Exceptionnel, ce site avec, in situ, pas moins de 380 sépultures, superbement conservées dont 150 sarcophages, datés du IVe siècle à l’époque mérovingienne. Et tout aussi superbement mis en valeur à travers une muséographie aussi contemporaine que le bâtiment qui l’abrite : au long de passerelles et de balcons, à travers jeux de lumières, maquettes, vidéos et animations 3 D, vous ferez connaissance avec saint Colomban, célèbre moine irlandais qui a fondé en 590 l’abbaye de Luxeuil, avec saint Valbert qui a assis la réputation du lieu (on découvre sa crypte du VIIe s), avec l’histoire de l’église Saint-Martin aujourd’hui détruite voire avec les techniques de construction antiques (le site accueillait un quartier gallo-romain entre les I et IVe siècles).

Le + : on ne peut que vous conseiller de suivre également le sentier du patrimoine qui permet de découvrir pas moins de 17 monuments historiques (un genre de record pour une ville d’à peine plus de 6000 habitants) : de l’ancienne abbaye de saint Colomban à la tour des Échevins (et son musée archéologique ouvert depuis 1865) en passant par la maison du cardinal Jouffroy.

Fougerolles : le pays de la cerise

Fougerolles : le pays de la cerise
© Foehn Photographie - OT Luxeuil-les-Bains

On pourrait presque, ici, se croire au Japon, surtout au printemps quand fleurissent sur les douces collines de ce piémont vosgien (la commune fait partie du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges), plusieurs milliers de cerisiers. Des cerisiers, sauvages à l’origine, dont les fruits sont, à Fougerolles et dans les environs, distillés depuis le XVIIIe s, pour donner cette eau de vie baptisée kirsch par les Allemands, première du genre en France à bénéficier d’une A.O.C. depuis 2010.

Pour tout savoir de cette forte tradition locale, direction l’écomusée du Pays de la cerise, au Petit-Fahys, à une petite poignée de kilomètres de Fougerolles. Installé dans un ensemble de bâtiments XIXe s d’une des première distilleries industrielles de la région, ce musée, à la scénographie résolument contemporaine, raconte joliment toute l’histoire du kirsch à Fougerolles : vieilles bonbonnes et autres bouteilles (fabriquées autrefois pour beaucoup à la verrerie de Passavant-la-Rochère, autre fleuron des Vosges du Sud :  ouverte depuis 1475, c’est la plus ancienne toujours en activité d’Europe !), spectaculaire collection d’alambics et balade obligée dans le verger conservatoire des variétés locales de cerisiers.

Dans le coin, c’est la guigne qui est à l’honneur, petite cerise très chargée en sucre, dont il existe plus de 40 variétés aux noms chantants : la Jean Blanc, la Chapendu, la Marie-Jean Diaude, la Tinette...

Et en continuant à vous balader dans cette partie des Vosges du Sud, vous découvrirez bien d’autres spécialités à base du petit fruit rouge, dont les fameuses Griottines®, petites cerises sauvages macérées dans un sirop léger au kirsch, le Lo Cul Dra Haut (apéritif à base de kirsch, de sirop de cerise et de vin du Jura), ou, pour faire preuve de modération, clafoutis ou beignets de cerises.

Le + : Fougerolles fête, comme il se doit, les cerises. Prochaine édition le 25 juin 2022 avec l’incontournable élection de Miss Cerise, des randos dans les vergers, des concerts…

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus

Centenaire du Territoire de Bellefort

Colline Notre Dame du Haut

Ecclésia

Écomusée

Texte : Routard.com

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