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Traditions Israël, Palestine

Religions et croyances en Israël

Le judaïsme

Est considéré comme juif tout individu né de mère juive. Les conversions sont possibles (mais rares), notamment par le biais du mariage, mais certains rabbins orthodoxes se montrent réticents sur la question. La difficulté de se marier avec des non-Juifs, de manger dans de la vaisselle non casher, de consommer des viandes qui ne proviennent pas d'animaux abattus rituellement, l'obligation de s'arrêter de travailler du vendredi soir au samedi soir, de ne pas se déplacer ni d'allumer du feu durant le shabbat sont autant de limites aux relations humaines entre Juifs et non-Juifs.

Cela dit, les Juifs de stricte observance sont minoritaires dans la Diaspora et en Israël. L'immense majorité des Juifs se contente de célébrer les principales fêtes juives, de circoncire les garçons et de manger plus ou moins strictement casher.
Il existe des minorités de Juifs se considérant plus « purs » que les autres et qui s'isolent du reste de la communauté.

La place et le rôle de la religion juive en Israël ne sont pas clairement définis. On peut parfaitement être citoyen israélien sans être juif. C'est le cas des musulmans et des chrétiens palestiniens de nationalité israélienne. La création de l'État juif s'est faite à partir de la notion de peuple juif et non de religion juive. D'où une confrontation permanente entre les partisans de la laïcité et les milieux religieux intégristes.

Ces dernières décennies, l'arrivée de Juifs d'Éthiopie et de Juifs de l'ex-URSS a posé la question de l'identité juive.
Les Juifs ultra-religieux se sont constitués en lobbies au travers d'un certain nombre de partis.

Le hassidisme

Le piétisme, la joie, la prière, l'exaltation, autant de critères qui définissent les amants de Dieu que sont les hassidim. Ils mettent l'accent sur la ferveur, la grâce, la joie, l'amour du Divin qui transcende l'individu. À leur caftan et shtreimel (la coiffe bordée de fourrure), on peut aujourd'hui reconnaître les disciples du saint rabbi qui, dans l'attente des temps messianiques, hantent les ruelles de Mea She'arim à Jérusalem.

Un État juif et démocratique

La liberté de culte est garantie. Mais l'État, juif et démocratique, n'envisage pourtant pas une séparation de l'État et de la religion. Les tribunaux religieux, chrétiens, juifs ou musulmans, ont autorité sur les actes civils tels que mariages, naissances et décès. La cuisine est casher dans les administrations et l'armée. Dans les dossiers de l'administration, est-il indiqué la religion de chacun.

La religion musulmane

Voir plus loin.

Le christianisme

Berceau des Lieux saints du christianisme, Israël compte aujourd'hui environ 182 000 chrétiens (soit 1,9 % de la population) dont près de 12 000 à Jérusalem. Cette minorité est pourtant fort représentative de la diversité du christianisme. De nombreuses communautés religieuses (catholique, syriaque, grecque orthodoxe, copte, arménienne, etc.) sont ainsi regroupées sur le territoire israélien.

Différents groupes religieux

- Les bahaïs : adeptes d'une religion universaliste née d'un mouvement mystique musulman en 1850. Leur centre spirituel mondial est situé à Haïfa.
- Les coptes et les chrétiens d'Éthiopie : des chrétiens aux rites proches qui possèdent leur lieu de culte à Jérusalem.
- Les druzes : une secte dissidente de l'islam. Ils croient en la réincarnation et pratiquent un certain nombre de rites secrets. Ils parlent l'arabe. N'étant pas arabes palestiniens, ils sont autorisés à servir dans l'armée israélienne, on les trouve principalement dans le corps des gardes-frontière. Ils vivent en Galilée et sur le mont Carmel. Une très forte communauté druze vit également sur les monts du Golan, en Syrie et au Liban.
- Les karaïtes : secte juive adhérant à la seule Torah. Ses 15 000 membres vivent dans les environs de Ramla, Ashod et Beer Sheva.
- Les Samaritains : le mont Garizim en Cisjordanie est leur lieu sacré, où ils vivent depuis 2 500 ans, depuis l'exil de Babylone. Ils ne reconnaissent que la Torah et le livre de Josué et affirment être les descendants de la tribu de Joseph. Ils ne sont plus que 750.
- Les melkites : il s'agit des Églises de Syrie, de Palestine et d'Égypte restées fidèles aux Églises catholiques de rite byzantin.

  • Voir notre dossier sur les villes saintes : Jérusalem, Bethléem...

Religions et traditions en Palestine

Les origines de la religion musulmane

Le fondateur de la religion islamique est Mahomet (Muhammad, « le Loué »). Ce n'est pas un fils de Dieu. Il serait né vers 571 dans une famille de La Mecque. Orphelin très jeune, il doit travailler pour gagner sa vie.
Pendant une de ses retraites, vers l'an 610, l'archange Gabriel (Jibril en arabe) lui apparaît et lui dicte des versets que celui-ci répète d'abord à son entourage, puis transmet à des secrétaires pendant une vingtaine d'années. Ils formeront le texte du Coran (coran, signifie d'ailleurs « récitation »).

Le Prophète commence alors sa vie publique et ses prédications. Les premiers disciples se rassemblent. Mais l'enseignement de Mahomet dérange la bourgeoisie mecquoise. Persécutions et guerres religieuses s'ensuivent. La situation devenant intenable à La Mecque, il émigre le 16 juillet 622 à Yathrib, avec une soixantaine de partisans : c'est de cette émigration (hégire) que part l'ère musulmane. La ville est rebaptisée « la ville du Prophète », Madinat al Nabi, connue sous le nom de Médine en français.

L'influence de Mahomet va très vite prendre une importance considérable. Il rentre triomphalement dans sa ville natale en 630 et brise toutes les idoles qui entouraient la Kaaba (grand cube noir au centre du temple de La Mecque). Le Prophète s'éteint 2 ans plus tard, le 8 juin 632.

Sa succession est prise en main par ses compagnons, mais donnera lieu plus tard à une scission, Moawiya soufflant à Ali (au prix d'une guerre) la direction de la communauté des croyants. De ce schisme naîtra par la suite l'opposition entre sunnites et chiites, les seconds (éclatés en une myriade de sectes) considérant Ali et ses descendants comme seuls chefs légitimes.

Le christianisme

Environ 1,2 % des Palestiniens de Cisjordanie, Gaza ou Jérusalem-Est sont chrétiens catholiques ou orthodoxes. On les retrouve principalement à Bethléem, autour de Ramallah et à Jérusalem. 

Savoir-vivre et coutumes en Palestine

- Les Palestiniens sont toujours surpris (et flattés) de rencontrer des Occidentaux qui font l'effort de s'intéresser à leur langue. Quelques mots d'arabe (ne serait-ce qu'un simple bonjour) prononcés au bon moment raviront vos interlocuteurs.

- Le salut est très important et détermine souvent les rapports que vous aurez avec la population. Les traditionnels « salamalecs » peuvent être remplacés par un opportun et simple marhaba (« salut »).
On vous demandera souvent d'où vous venez, puis on vous souhaitera la bienvenue. Répondez « merci » (choukran ou ahlan fik - fiki si vous êtes une femme -, ça impressionne toujours).

- En principe, une invitation ne se refuse pas d'emblée (sauf et surtout si elle vous paraît louche). Si vous n'avez pas le temps de vous rendre chez quelqu'un, ne refusez pas brutalement. Commencez par remercier et inventez une excuse comme « Des amis m'attendent ».
Si vous acceptez une invitation, il faudra vous plier aux cérémonies : boire du café, prendre le temps de discuter, etc. On ne rend pas une tasse non vidée. De même, manger avec appétit sera très apprécié. S'exclamer, remercier avec effusion serait de la dernière impolitesse. Rien ne vous empêche d'offrir quelque chose à votre hôte (gâteaux, fruits, sodas, etc.), mais ne vous étonnez pas si votre cadeau est jeté dans un coin, sans avoir été ouvert.

- Pour les musulmans, la main gauche est impure (elle sert à faire sa toilette intime) : ne saluez pas et ne mangez pas avec (sauf avec des couverts, bien sûr, et sauf si vous êtes gaucher : ils le font aussi aujourd'hui).

- On ne jette pas le papier toilette dans la cuvette, mais dans une petite poubelle prévue à cet effet.

Spécial routardes en Palestine

Nos amies routardes feront attention à leur tenue vestimentaire, particulièrement à Hébron et à Naplouse, des villes plus conservatrices. La minijupe n'est pas franchement à la mode... Le short non plus et même pas le débardeur à bretelles !
Principe fondamental : pas de décolleté plongeant. Éviter de montrer ses jambes au-dessus du genou, ses épaules et son dos. Un pantalon (ou pantacourt en été) et une chemise décente suffisent.

Dans les milieux les moins ouverts, ou à la campagne, où les seules personnes de sexe féminin qu'un homme est autorisé à côtoyer sont sa mère, ses sœurs, ses tantes et ses nièces, où une femme respectable ne croise jamais le regard d'un homme dans la rue, ne le salue pas même s'ils se connaissent, ne lui serre jamais la main, certains comportements devenus ordinaires chez nous sont à proscrire. Une Occidentale, surtout si elle est jeune et même si elle est avec son compagnon ou mari, évitera toute proximité physique ou amabilité excessive.

Il suffit d'adopter une distance de bon aloi, assortie de vêtements adéquats, afin de poser clairement la limite, et d'éviter tout malentendu.

Dans certains restaurants populaires, il n'est pas rare qu'une salle à l'étage soit réservée aux familles (c'est-à-dire aux femmes, accompagnées ou non).

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