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Culture et arts Côte d'Ivoire

Artisanat

- Toiles de Korhogo (Pays sénoufo) : bandes d'environ 20 cm en coton tissées, cousues puis peintes. C'est de ces toiles que Picasso s'est le plus inspiré quand on parle de l'influence « nègre » dans son œuvre.
- Vannerie : notamment à Agboville, paniers, nattes, corbeilles...
- Poteries : en particulier à Katiola, où il y a même une école de céramique et à Bouaké (et plus précisément au village de Sakassou, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest). Ces poteries sont noires et aux formes très imaginatives. Voir également celles du marché de Korhogo.
- Travaux sur bois : d'abord les masques. Ils diffèrent selon les ethnies. Les plus réputés se trouvent dans la région de Man. Ensuite les statuettes de toutes sortes et l'awalé, jeu si répandu en Côte-d'Ivoire et qui se joue en mettant des cailloux ou des coquillages dans des cases creusées à même le bois.
- Objets en ivoire : beaucoup d'objets en ivoire ne sont en fait que de l'os. Et enfin, souvenez-vous que ce sont les touristes qui, en achetant des souvenirs en ivoire, tuent les éléphants. De toute façon, il est désormais interdit d'en rapporter en France !
- Bijoux en or : moins cher qu'en Europe ; il est à 24 carats.
- Instruments de musique : djembé à Bouaké et Korhogo, balafon dans le nord.

Art nègre

En France, Braque joua un rôle déterminant dans la découverte de l'art nègre qui imprégnera tout le cubisme. Les premières collections d'art primitif ont commencé vers 1907. À l'instar du cubisme, dans les années 1920 et 1930, le dadaïsme et le surréalisme furent très sensibles à la beauté primitive.

C'est dans les années 1960 que naissent les grandes expositions d'art primitif après que l'« invention » de l'art nègre par les artistes européens a entraîné un véritable pillage dans les pays concernés. Très vite, les artistes européens ont annexé ces œuvres et ont appelé « primitivisme » toute une branche de l’art moderne… occidental !

L'artiste africain s'en fichait : on ne savait rien de lui, il ne signait pas. Il est vrai qu'en Afrique noire, l'individualisme n'est pas considéré comme une vertu et le goût du vedettariat qui accompagne souvent cette façon d'être ne peut donc l'atteindre.
Aujourd’hui, la situation est quelque peu différente, et les amateurs savent citer les noms des artistes qui comptent.

Griots

Ils jouent un rôle social particulier. Ils sont les seuls à pouvoir dire aux puissants ce que le peuple pense d’eux. Mais les griots chantent le plus souvent les louanges de leur employeur, rappelant les hauts faits de leurs ancêtres à travers des récits épiques, et jouant le rôle de conseillers. Ils s’accompagnent de leur instrument de musique.

Certains atteignent la célébrité, d'autres font le tour du quartier, surtout à l'occasion d'une fête où l'on ne peut pas refuser leur présence. Ils se plantent bien droit à l'entrée devant le maître de maison, avec ou sans kora, leur instrument de musique, et, selon l'argent qu'ils espèrent gagner, récitent toute la saga ou en chantent une bribe.

Aussi, quand un griot est signalé dans le quartier, souvent le maître de maison se cache, en espérant ne pas se faire prendre, car le griot est à la fois paria et respecté pour ses connaissances. Il fera rire tous les voisins avec une bonne chanson aux dépens du radin.

Musique et danse

Les danses et chants, qui évoquent aussitôt l'Afrique dans nos esprits, ne se produisent que lors de cérémonies bien précises ou alors sur l'incitation mercantile de quelques organisations touristiques. En revanche, il arrive souvent qu’à la nuit tombée, sur la place du village, au milieu d'échoppes, les gens dansent au son du djembé et du balafon, instruments typiques, ou écoutent le griot qui, accompagné de sa kora (dont la musicalité fait penser à la harpe) chante les hauts faits de telle ou telle famille.

Base de la vie en société presque autant que la religion, la musique occupe une place toute particulière. Très exubérante et festive, elle puise ses racines mélodieuses dans des traditions ancestrales, aussi bien en ce qui concerne le choix des instruments que celui des paroles et des sujets des chansons.

Sons pluriels

Il faut parler au pluriel des musiques. Chacune est un dialecte, et chaque instrument est accordé à son propre dialecte. La musique, comme la danse, traduit la communion de l'homme et de la nature. L’instrument traduit les intonations, les tons, les sons de la langue. Tout est instrument, y compris les voix de gorge, le nez pincé, ou encore les coups résonnant sur la jambe ou le ventre.

L'instrument de musique a partout une valeur symbolique : pour tous les assistants, il représente leur cosmogonie, ou l'acte sexuel, ou l'accouchement, ou la vie, et chacun reconnaît la valeur de chaque détail ainsi que sa signification profonde.
Vous pourrez entendre souvent les chants de travail qui rythment les activités des champs (l'origine du jazz !) et surtout les jeux musicaux rythmiques des enfants.

La musique ne se cantonne pas à la brousse. Dans les grandes villes, les gens avaient fêté l'indépendance sur les rythmes venus de Cuba (notamment le mérengué). Ceux-ci continuent d'électriser les boîtes de nuit. Les instruments et les sonorités de l'Amérique noire, ou ceux propagés par la world music, ont également beaucoup de succès.

Quelques instruments typiques

La kora

Surtout présents en Afrique de l'Ouest, les griots, membres d'une sorte de caste particulière, à la fois sorciers et poètes, chantent depuis la nuit des temps les louanges des princes, accompagnés de la kora, instrument à cordes (16, 21 ou 28), dont la forme rappelle celle du luth mais dont la caisse de résonance est une calebasse tendue d'une peau de chèvre. Sa sonorité est proche de celle de la harpe.

Le balafon

Sorte de xylophone, il se compose de lames de bois de différentes tailles et épaisseurs, montées sur un châssis. Des calebasses percées de trous et disposées en dessous servent de caisses de résonance. Les lames, cuites au four, contribueront à produire des sonorités très pures et musicales. Le balafon est ensuite accordé suivant la langue du joueur car il accompagne le plus souvent les chants de son ethnie.

Les tams-tams

Appelés aussi djembés, ils sont de différentes tailles : le tama, le plus petit, se place sous l'aisselle, d'autres occupent une place particulière au sein de l'orchestre. Avant le dîner, au retour de la pêche, sur la plage, à la messe, au cours d'une balade en pirogue... tout est prétexte pour tambouriner. Ce qui donne lieu à de formidables explosions de joie.

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