Lalibella n’a retrouvé aucune alimentation électrique depuis le récent conflit, et cela ne semble pas prêt de changer. Il faut le savoir.
Peu d’hôtels sont ouverts. Ils disposent souvent d’un groupe électrogène qui fonctionne deux heures en soirée. (Parfois un peu court pour recharger les batteries… ).
Et parmi le peu d’hôtels ouverts, les restaurants sont souvent fermés en dehors du petit-déjeuner. Autant le savoir aussi. (Les restaurants ouverts acceptent les clients des autres hôtels).
En après-midi les mouches étaient très nombreuses lors des visites des églises et même aggressives. Le matin suivant, plus d’excès de mouches.
Pour les visites, je n’ai ressenti aucune insécurité dans cette région, mais j’y ai été accompagné en permanence par le guide obligatoire des visites des églises pour les étrangers. 30$ la journée, plus exactement deux demi-journées (c’est largement suffisant, les distances sont parfois même très courtes entre deux églises). Ajoutez les 2860 Birrs (53€) d’entrée globale, appareil photo inclus, aux églises (valable 5 jours, ticket nominatif lié au numéro de passeport). Découvertes très intéressantes qui valent le voyage comme beaucoup de guides l’écrivent.
Et 30$ supplémentaires (peut-être un peu négociable) pour une visite, en un après-midi, hors Lalibella du monastère Yemerahanna Kristos, dans une grotte, cadre magnifique au milieu d’une nature splendide, 40$ de budget auto, et 30$ d’entrée. Je recommande vivement, malgré le budget non négligeable et la distance à parcourir d’une heure et demi de route par trajet qui permet aussi de voir de jolis paysages. Réaliser la montée d’une demi-heure à pied vers le monastère est un réel plaisir (on entend la nature) si vous arrivez à vous défaire de la grappe de petits vendeurs qui veulent absolument vous accompagner. Pour moi, je recommande de ne pas surcharger la demi-journée de cette excursion, et de prendre du temps pour s’imprégner des lieux plutôt que d’ajouter des visites supplémentaires. Sinon, prévoir une journée pour ajouter quelques monastères sur la route.
Être présent un dimanche à Lalibella devrait être une priorité pour s’imprégner des messes matinales et de l’ambiance unique de cette effervescente religieuse.
Et pour photographier la fameuse Bet Giyorgis, très fortement encaissée, sans ombre, l’heure du déjeuner est l’heure parfaite. Site peu fréquenté à cette heure et où une colonie de singe aux poils à reflets verts semblent souvent présente. Et avec un tout petit peu de patience, et surtout un oeil aiguisé et du silence, aussi beaucoup d’oiseaux différents à découvrir.
Quant aux dégâts du conflit, les églises n’ont pas souffert directement mais bien indirectement par manque d’entretien durant les 5 mois d’occupation : des végétations deviennent envahissantes et bientôt probablement destructrices.
Les toits de l’UNESCO censés protéger certaines églises (pas toutes donc) de l’érosion pendant la saison des pluies ont malheureusement des conséquences. Par exemple un effet par leur poids sur leurs piliers tres lourds qui entraînent des fissures sur les monuments, et aussi par une action sur le vent qui peut parfois devenir érosif en tourbillonnant dessous. Rien n’est parfait en ce monde.
J’ai personnellement logé au Top Twelve aux 12 chambres, sur la crête, avec une superbe vue, un excellent rapport qualité/prix et un patron très sympathique et orienté service client. Et j’ai pris mes repas à l’hôtel voisin Maribella. Attention à prévoir du payement cash vu l’absence d’électricité. Pour le transport vers les églises, 100 Birrs en tuk-tuk par trajet depuis cette crête. Le trajet peut aussi se faire à pieds, mais quasi rien n’est plat à Lalibella et j’ai donne priorité au tuk-tuk pour ces trajets.
Bonnes découvertes aux futurs voyageurs.