Que voir, que faire à Munich, la capitale de la Bavière ? Louis Ier voulait faire de...
Enfance et apprentissage
Teodor Josef Konrad Korzeniowski naît à Terechovann, près de Berditchev, le 3 septembre 1857. Il est donc sujet russe pour l'état civil de l'empire tsariste qui règne alors sur l'Ukraine. En réalité, le jeune Korzeniowski aurait dû être polonais… Hélas, à sa naissance, Apollo et Ewa, ses parents, intellectuels et patriotes révoltés contre le joug russe, enduraient les rigueurs de l'exil et la déportation loin de Varsovie l'insoumise. L'enfant de six ans signe ses lettres à sa grand-mère ainsi : " Polonais, catholique et gentilhomme ". Il a huit ans quand Ewa, sa mère, meurt, emportée par la tuberculose. Apollo, traducteur de Shakespeare et de Victor Hugo, disparaît à son tour : à douze ans, le jeune Konrad est seul au monde. Un jour, feuilletant un atlas, l'enfant exilé au cœur de l'Europe continentale avait posé son doigt sur les taches blanches des territoires inconnus de l'Afrique : " Quand je serai grand, j'irai là ! " En 1874, fidèle à sa promesse, l'adolescent de dix-sept ans dévale, euphorique, les escaliers de la gare Saint-Charles, à Marseille : il sera marin. Doté d'un petit revenu mensuel par son tuteur, l'oncle Bobrowski, le jeune déraciné trouve à s'employer comme pilotin à bord des trois-mâts vermoulus de la compagnie de César Delestang. Un piètre armateur doublé d'un monarchisme hors du temps. À Marseille, l'apprenti aurait pu rencontrer le marchand Arthur Rimbaud qui traînait en ville, épuisé, malade. Par contre, il fréquentera des " communards " affichés, des poètes anarchistes, des journalistes radicaux, mais un marin corse surtout, Dominic Cervoni, son initiateur. Devenu écrivain, beaucoup plus tard, celui qui signera désormais Conrad s'inspirera de cette haute figure méditerranéenne pour composer les principaux personnages de son œuvre, Lord Jim ou Nostromo. Jusqu'à son dernier souffle, Conrad se revendiquera d'une latinité amoureuse acquise durant ce long séjour marseillais et provençal. Quinze années sur les océans Au
départ de la Joliette, à Marseille, le gamin embarquera pour les Antilles.
Apprenti, il vivra son premier naufrage, connaîtra les routes agitées
du golfe de Gascogne et de l'Atlantique Nord. Mais tout commence vraiment
en juin 1878. Matelot, il monte à bord du Mavis, un bâtiment britannique
qui s'en va " tourner " à Constantinople. Quelques mois plus
tard, il a vingt-et-un ans quand, pour la première fois, il pose le pied
sur le sol anglais. En quinze ans, il gravira tous les échelons de la
carrière de navigateur. |
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