Si vous êtes en voyage en Andalousie et avez la possibilité de faire une étape dans la ville de Jaén, voici une sélection de lieux à visiter :
- Catedral de la Asunción : construite dans le style Renaissance aux XVIe et XVIIe s, elle devait être le chef-d’œuvre d’Andrés de Vandelvira, qui mourut avant son achèvement (mais non sans en avoir dessiné tous les plans). Déjà, son impressionnante façade, flanquée de 2 tours, prend, avec ses nombreuses statues, des airs de retable. L’intérieur est tout aussi majestueux, bordé de chapelles Renaissance ou baroques. Noter les 2 rangées de stalles ouvragées au centre de la nef. Derrière l’autel, une chapelle abrite un tabernacle blindé qui renfermerait une précieuse relique : le voile de Véronique (el Santo Rostro), un tissu dont la sainte se serait servie pour essuyer le visage ensanglanté du Christ, et qui porte l’image d’un visage, celui d’un homme. Sur la droite, après être passé devant un ostensoir géant, on accède à la sacristie et, au fond à gauche, à la salle capitulaire agrémentée d’un superbe retable coloré du XVIe s, où sainte Véronique – son voile en main – tient la vedette ! Retour à l’entrée de la sacristie où un escalier descend au musée d’Art religieux, abritant une riche collection bien mise en valeur. Beaucoup d’objets relatifs à la dévotion mariale, beaux manuscrits enluminés, calices, reliquaires, ostensoirs, et aussi d’étonnantes sculptures, comme cette très belle Cène en bois maniériste du XVIe s, ou une magnifique Descente de croix en albâtre du XVIIe s, entre Renaissance et maniérisme : à peine 48 cm de haut, et une foule de détails ! Toujours au niveau de l’entrée de la sacristie, un escalier monte vers une galerie supérieure offrant d’impressionnantes vues plongeantes sur la nef de la cathédrale et même sur la ville ;
- Palacio de Villardompardo – Centro cultural Baños Árabes : ce palais du XVIe s, à la façade austère, a été construit au-dessus d’anciens bains arabes du XIe s, redécouverts en 1913. Dans les sous-sols, on explore d’abord un vaste dédale voûté, où l’on identifie les différents bassins dans le clair-obscur. La lumière entrait par des trous en forme d’étoiles, percés dans les coupoles. Au rez-de-chaussée, le musée d’Art naïf expose essentiellement des artistes d’Espagne et d’Amérique latine. À l’origine de cette initiative, le legs d’un peintre originaire de la ville. Aujourd’hui, ce musée a acquis une renommée internationale. Un vrai voyage autour du monde, coloré et vivant, autour de thèmes aussi variés que la corrida, la Semana santa, la campagne et les fêtes sud-américaines. On vous le recommande vivement ! Puis, dans les étages supérieurs, le musée d’Art et des Coutumes populaires ;
- Museo de Jaén : belle section archéologique regroupant une riche collection d’objets préhistoriques, avec reconstitutions de tranches de vie, maquettes d’habitations, quelques jolies idoles en pierre, des céramiques, des pierres taillées, des outils en métal... Puis la période ibère livre une reconstitution de la tombe de Toya et de massifs coffres en pierre ; avant un coup d’œil aux céramiques, mosaïques, amulettes, etc. des époques romaine, musulmane... On comprend alors bien mieux l’histoire de la région ! À l’étage, collection de peintures (XIIIe-XXe s) avec peu d’œuvres majeures. Cherchez donc le Picasso et les quelques Ortiz ! Aussi des expos temporaires ;
- Castillo de Santa Catalina : un vrai nid d’aigle, construit au XIIIe s à la demande de Fernando III, après sa conquête de Jaén, sur les restes d’un 1er château arabe. Agrandi par les rois suivants, puis sérieusement remanié sous l’occupation française au XIXe s, il conserve toutefois un caractère médiéval marqué. De la cour d’armes aux remparts en passant par la petite chapelle, des panneaux (traduits en anglais) et quelques petits films racontent l’histoire du site. Mais la visite vaut surtout pour la vue panoramique depuis les tours, dont on peut aussi profiter gratuitement depuis la pointe de l’éperon rocheux.
