Géographie et paysages Malaisie

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La Malaisie est un pays bicéphale, écartelé entre la péninsule malaise, rattachée au continent asiatique, et 2 États orientaux, Sabah et Sarawak, au nord de l'île de Bornéo - avec, entre les 2, quelques îlots disséminés en mer de Chine méridionale.
La péninsule, qui représente à peine 40 % du territoire, s'étire sur 740 km de long et est soulignée, dans toute sa moitié nord, par l'épine dorsale de la chaîne des Titiwangsa, dont les principaux sommets dépassent « seulement » les 2 000 m. Le point culminant de la péninsule, le mont Tahan (2 187 m), est situé au cœur du parc national de Taman Negara - un but de trek ardu mais recherché.

La côte ouest de la péninsule, la plus industrialisée, est entrecoupée de mangroves. À l'intérieur des terres, c'est la forêt tropicale (grignotée par les plantations d’hévéas...) qui domine. Sur la plaine côtière orientale, du nord au sud, de petits deltas marécageux alternent avec des plages de sable. Le sud de cette même plaine est un peu plus plat et on y rencontre quelques forêts inondables. C'est à Bornéo, au Sabah, que se dresse le point culminant du pays : le mont Kinabalu (4 095 m).

Environnement

Le développement économique effréné de la Malaisie ne s’est guère embarrassé de données écologiques. Les grands projets redessinent le territoire sans vergogne, les mines polluent les cours d’eau, et l’industrialisation est, comme partout, synonyme de pollution et d’émissions accrues de gaz à effet de serre. La population elle-même manque de sensibilisation sur le sujet et ne se préoccupe guère du devenir des déchets.

Déforestation

Le problème majeur reste celui de la déforestation. Dans tout le pays, les zones qui n’avaient pas encore été coupées pour laisser place aux plantations de caoutchouc le sont pour développer d’immenses exploitations industrielles d’huile de palme. Selon le WWF, la production d’huile de palme serait responsable de 90 % de la déforestation du pays. Cette huile qui offre un rendement exceptionnel (4 t par hectare cultivé contre 0,5 pour le colza et le soja) est aujourd’hui la plus consommée dans le monde. La Malaisie, 2e pays producteur derrière l’Indonésie, fournit à elle seule près de 35 % de l’huile de palme mondiale.
Dans les années 1950, un peu plus de 70 % du pays étaient couverts de forêt, et pas n’importe quelle forêt puisque la jungle de Malaisie est l’une des plus anciennes forêts primaires de notre planète. La forêt de Bornéo est bien plus ancienne que l’Amazonie : on estime qu’elle est âgée de 135 millions d’années contre 45 pour l’Amazonie ! Un véritable joyau de biodiversité.
À l’origine d’une déforestation massive, la production d’huile de palme génère des dégâts écologiques considérables. Les feux dégagent d’importantes quantités de gaz à effet de serre. Les monocultures de palmiers, à perte de vue, traitées chimiquement, provoquent une stérilisation du sol et une diminution majeure de la biodiversité. L’habitat des orangs-outans, des tigres de Malaisie (pour ne citer qu’eux...) se réduit comme peau de chagrin à mesure que les plantations progressent, recouvrant aujourd’hui 15 % de la Malaisie. Soit désormais plus que les forêts primaires, qui, elles, s’étendent sur environ 10 % du pays et se concentrent essentiellement au sein des parcs nationaux.
Dans la péninsule malaise, seul subsiste vraiment le poumon vert du Taman Negara Pahang et des réserves adjacentes. Reste que, même là, rien n’est garanti. Les aborigènes Orang Asli sont régulièrement expropriés pour cause d’« intérêts supérieurs ». La collusion entre personnalités politiques et entreprises impliquées dans des déboisements illégaux a été maintes fois démontrée par les ONG. Toutefois, la mise à l’index systématique de l’huile de palme est aujourd’hui nuancée par des organisations comme WWF, pour qui le combat doit plutôt se situer au niveau d’une production « acceptable » (sur des sols déjà dégradés, par exemple, sans recourir à la déforestation, et en favorisant par ailleurs la biodiversité). Et il ne faut pas oublier que les huiles de colza ou de soja sont bien plus gourmandes en surfaces agricoles. Au pays de l’or vert, rien n’est tout noir ou tout blanc.
Les campagnes menées dans les pays occidentaux contre l’huile de palme semblent faire bouger les choses. En 2019, la commission Européenne (l’Union européenne est le 2e importateur mondial), a décidé de supprimer l’huile de palme de la liste des biocarburants d’ici 2030, s’attirant les foudres de la Malaisie et de l’Indonésie. Cette décision n’est pas neutre puisque les biocarburants reçoivent des aides européennes au nom de la transition énergétique. Les 2 pays ont donc engagé une procédure contre l’UE devant l’Organisation mondiale du commerce arguant d’une décision discriminatoire à leur encontre. Malgré tout, en 2022, le Parlement européen votait l’interdiction de l’importation de produits dont l’huile de palme, issus de terres déboisées après décembre 2020. Sous la pression, les producteurs se tournent petit à petit vers une norme (RSPO) correspondant à une huile de palme certifiée, autrement dit plus « vertueuse ». Par ailleurs, des expérimentations sont menées en Malaisie sur une variété de palmiers nains qui rendrait la production plus acceptable pour l’environnement. Mais le coût de ces arbrisseaux est plus élevé. Bref, ce n’est pas gagné !

Des coraux qui prennent l’eau

Le bétonnage des côtes, tiré par le développement du tourisme, va croissant. Avec le développement du tourisme se posent des problèmes d’eaux usées rejetées en mer et d’accumulation des déchets. Dans les stations balnéaires et les îles paradisiaques de la côte est, par exemple, la surfréquentation des sites coralliens par les plongeurs et amateurs de snorkelling, endommage de manière irréversible les coraux. Et moins de coraux signifie moins de poissons, et une érosion accélérée des côtes. Des lois sont édictées mais rien n’est véritablement mis en œuvre pour qu’elles soient appliquées... 

Des déchets très encombrants

En 2018, la Chine mettait un terme à l’importation des déchets plastiques et autres qui alimentaient ses propres filières de recyclage, forçant les pays occidentaux à trouver de nouvelles destinations pour se débarrasser de leurs monticules d’ordures. Depuis, la Malaisie en a récupéré une grande partie. Comme des rapaces planant au-dessus des décharges, certains ont flairé le bon coup. Ces dernières années, la Malaisie a vu fleurir des « usines de traitement », aux normes souvent peu regardantes, parfois carrément illégales. Certains déchets toxiques en provenance des pays occidentaux finissent dans des entrepôts sauvages et sont brûlés à l’air libre. Cette activité (ce trafic ?) génère de sérieux impacts sur l’environnement et sur la santé des riverains (asthme, bronchite...).
Dépassées par l’arrivée massive de cette nouvelle marchandise (il est difficile de tout contrôler), et refusant de devenir la poubelle de l’Occident, les autorités malaisiennes ont décidé de renvoyer des conteneurs entiers à la case départ, dans une quinzaine de pays occidentaux. C’est ainsi que, au printemps 2020, Le Havre voyait revenir une quarantaine de containeurs qui étaient allés prendre l’air en Malaisie...
Et si on réduisait enfin notre consommation d’emballages ? Et si on mettait les bouchées doubles pour développer des filières entières de recyclage chez nous ? D’accord, les questions sont faciles à poser, les réponses plus complexes à trouver. Il n’en demeure pas moins qu’au-delà du bilan carbone désastreux c’est bien à un sérieux examen de conscience que nous invite ce retour à l’envoyeur.

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