Quelques conseils.
Lorsque tu te balades, tu n’auras pas ton passeport sur toi, ni ta carte bancaire, seulement un peu de liquide et une photocopie de ton passeport.
Cela limite l’impact d’un éventuel vol, et en cas de vol avec menace, tu n’auras aucune réticence à adopter le bon comportement : tout donner, calmement, sans chercher à résister.
Lorsque tu voudras tirer de l’argent à un distributeur, tu choisiras le lieu et le moment. C’est une précaution que prennent quasiment tous les Colombiens, alors que c’est un acte très banal et anodin en France. Choisir le bon horaire, un lieu sûr comme un centre commercial, pas trop loin de l’endroit où tu habites, et rentrer tout de suite après afin de laisser de nouveau carte et espèces en sécurité, et sortir l’esprit léger avec disons 80 000 ou 100 000 pesos.
Dans les balades urbaines, fais attention aux “frontières invisibles”, fréquentes dans les villes colombiennes, entre un quartier touristique et une “zone” à éviter. Quand on aime les villes, on aime “se perdre”, découvrir des coins au hasard, en tout cas, c’est mon cas ; en Colombie, il faudra que tu attendes de très bien connaître le pays avant de pouvior te le permettre, et même quand tu connaîtras le pays, tu ne te baladeras jamais au hasard après la tombée de la nuit.
Un “méta-conseil”, enfin : écoute les recommandations des Colombiens. C’est ce qui te guidera le mieux au quotidien, sur les choses à faire et à ne pas faire, les endroits où aller ou non.
Ton séjour va sans doute être merveilleux et passionnant.
Il n’y a aucune raison d’être trop angoissée. Dans le cadre de ton séjour humanitaire, tu seras encadrée ; et si tu voyages seule, tu iras probablement dans des lieux très touristiques où tu n’auras pas de problème de sécurité si tu suis bien les recommandations générales déjà faites, et qui valent partout en Amérique latine.
Evidemment, comme le décrit lamanon-31, il reste beaucoup de coins très dangereux en Colombie, avec des problématiques d’ordre public qui ressemblent encore à la Colombie d’autrefois (celle qui n’a connu que la guerre civile, ou presque, depuis son indépendance). Mais ce sont des coins où les touristes ne vont pas.
Dans le cadre de ton volontariat, tu entendras parler de la “vraie” Colombie, pas celle de carte postale dont parlent la majorité des touristes qui rentrent de la Colombie et énoncent sur le pays des généralités dont ils devraient faire l’économie.
Tu la verras sans doute un peu à Tierra Bomba.
Ce sera très enrichissant. Une autre réalité que celle, plus tranquille, que tu verras en voyageant (à condition que tu aies le temps d’aller ailleurs qu’à Cartagena).