Bom dia a todos!
Je suis une étudiante en kinésithérapie qui est partie en tant que volontaire aux Jeux Olympiques de Rio, du 1er au 22 Août 2016.
Venez découvrir mon expérience!
Corcovado (2016)
Genèse du projet
Mon projet a vu le jour en Août 2014.
En pianotant sur le web, je suis tombée sur la campagne de recrutement des volontaires pour les Jeux 2016. Je n’aivais absolument aucune idée de l’organisation des volontaires pour les JO, mais quand j’ai su que 70 000 volontaires venant de partout dans le monde allaient être sélectionnés, je me suis dit qu’il fallait que je saisisse ma chance: pourquoi pas moi après tout?
Les candidats avaient jusqu’au 15 Novembre 2014 pour postuler et remplir un long questionnaire. Les conditions étaient que le candidat devait être agé d’au moins 18 ans, être disponible pendant la période des Jeux Olympiques et/ ou des Jeux Paralympiques selon son choix.
Le formulaire de participation était divisé en cinq grandes catégories:
- Données personnelles: regroupe tout ce qui concerne l’identité du volontaire et le choix des tailles pour les uniformes
- Informations de contact: adresse, mail, téléphone
- Compétences personnelles et expérience: informations pour savoir si nous avons déjà été volontaire par le passé et notre expérience professionnelle
- Education: concerne notre parcours scolaire, les langues parlées, le niveau sportif et des compétences dans plusieurs autres domaines (médecine, conduite, intérêts personnels)
- Disponibilité et préférences: dates de disponibilité permettant de choisir les Jeux Olympiques, Paralympiques ou les deux, disponibilité pour la préparation des Jeux à Rio, domaine et lieu de préférence pour être volontaire à Rio.
Après m’être inscrite, j’ai passé des tests de langue en ligne et eu un entretien en anglais sur Skype, avec 5 autres volontairesn en Août 2015. Le 30 Novembre 2015, j’ai finalement, après une longue période d’attente, reçue un mail de confirmaiton me disant que j’étais acceptée comme volontaire pour les Jeux Olympiques de Rio. Cependant, ce n’est qu’en Juin 2016 que j’ai pris connaissance de mon poste, du lieu et de mon emploi du temps.
Organisation du voyage
Si assister aux compétitions des Jeux Olympiques est accessible, le voyage pour Rio l’est beaucoup moins. En réservant en Décembre, mes billets d’avions m’ont coûté 1200 euros depuis Paris, avec une escale à Sao Paulo avec la compagnie LATAM, et la réduction de 15% pour les volontaires des Jeux.
Si je devais recommencer, je préfèrerais payer plus sans passer par Sao Paulo, car j’ai dû changer d’aéroport (de l’international au national).
Je ne souhaitais pas loger en auberge de jeunesse, comme beaucoup, pour des raisons budgétaires notamment. J’ai envoyé des centaines de mails aux associations, écoles, organisations…, pour finalement trouver une solution via l’association Amitiés franco-brésiliennes de Nantes. C’est une famille d’expatriés français qui m’a hébergée gracieusement, avec une autre volontaire des JO.
En ce qui concerne les avantages, le comité d’organisation des Jeux Olympiques offrait aux volontaires:
- l’uniforme complet (3 polos, 2 pantalons, une paire de baskets, 3 paires de chaussettes, un imperméable, une sacoche et de nombreux accessoires)
- le transport dans la ville de Rio
- la nourriture lors des jours de travail
- de nombreux cadeaux et goodies (places pour assiter à des évènements…)
Rio et les Jeux
Rio est une ville splendide. L’atmosphère de détente qui y règne est fort agréable. Je me suis rapidement défaite des préjugés que j’avais avant de venir, notamment sur la sécurité. Certes, la ville était en période de JO et la sécurité était renforcée, mais jamais je ne me suis sentie en danger.
Niveau visites, j’ai eu le temps d’en faire beaucoup : Le christ rédempteur (Corcovado), le pain de surce, le jardin botanique, les différents quartiers de rio (copacabana, santa teresa, flamango, botafogo), la favela Vidigal… ainsi que le boulevard olympique, ancienne zone portuaire totalement réaménagée pour les jeux (ouverture du musée de demain, zone avec écran géant, maison du brésil, maison coca-cola, gigantesques fresques murales, construction du VLT= trammay…)
Fresque “Ethnias”, Kobra, Boulevard Olympique (2016)
Pain de sucre, Rio de Janeiro (2016)
Museu do Amanha, Rio de Janeiro (2016)
Les cariocas sont très accueillants et beaucoup étaient enjoués par la présence des jeux chez eux. Ils étaient nombreux dans les stades à porter les couleurs de leur pays… et quels supporters !! Beaucoup de parlent pas l’anglais mais la communication se fait tout de même facilement.
J’ai eu l’occasion d’assister à plusieurs compétitions : badminton, handball, water polo et athlétisme. La plupart étaient à Barra de Tijuca, où se trouvait le parc olympique avec de nombreux stades construits pour les Jeux. Pour y aller, il fallait prendre le nouveau métro réservé pour les spectateurs/ volontaires puis le BRT= d’immenses bus circulant sur voies réservées qui emmenaient les spectateurs du métro au parc (30min).
J’ai trouvé que le système était bien organisé et que l’important flux de spectateurs circulait bien.
Stade Cyclisme sur piste, Parc Olympique (2016)
Arène Tennis, Parc Olympique (2016)
Match Handball Féminim France/ Argentine, Arena de futuro,
Parc Olympique (2016)
Qualifications Badminton, Riocentro (2016)
Quart de finale Water polo féminin Italie/ Chine (2016)
Tickets pour les Jeux (2016)
Mon Job de volontaire
Mon job de volontaire était très sympathique : il consistait à accompagner les photographes dans le stade d’athlétisme Engenhao (Nilton Santos). J’ai travaillé 6 jours en plus d’un jour de formation consistant en une présentation du stade.
Pour aller travailler, j’avais une heure de transport (métro+ train).
Les premiers jours étaient assez intenses car je ne connaissais pas le stade, les photographes non plus et je devais les emmener dans des zones qui leurs étaient réservées avec l’aide d’une simple carte… pas si facile dans un stade aussi grand!
Moat, Stade Engenhao (2016)
Qualifications 100m Hommes, Stade Engenhao (2016)
Si les photographes avaient des questions ou des problèmes, je devais essayer de les résoudre par moi même ou contacter un leader. Certaines fois, nous devions surveiller des espaces réservés aux photographes qui se trouvaient dans les zones des spectateurs (et non dans le « moat »= fosse entre les gradins spectateurs et la piste d’athlétisme). J’ai testé une fois et je n’ai pas du tout aimé cette part du job (dire aux spectateurs de ne pas s’asseoir sur des sièges réservés ou aucun photographe ne venait la plupart du temps) donc j’ai demandé à ne plus le refaire. Les leaders font très attention à ce que les volontaires fassent ce qui leur plait, et donc reviennent travailler chaque jour.
Après plusieurs jours les photographes n’avaient plus trop de souci pour se repérer et les volontaires étaient moins utiles.
Mixed zone ou “quand Usain Bolt passe dans le coin”,
Stade Engenhao (2016)
Zone de travail des photographes, Stade Engenhao (2016)
A partir de ce moment, qui me plaisait le plus c’était de me balader dans le stade, d’aller voir les autres volontaires à leurs positions, de parler avec des photographes…et regarder les compétitions depuis les meilleures positions. J’ai rencontré des photographes très sympathiques qui étaient contents de discuter avec des volontaires et d’avoir de l’assistance lorsqu’ils avaient une question.
Avec mon accréditation je pouvais aller où je voulais dans le stade : zone médias, zone vestiaire des athlètes, piste d’échauffement (en tant qu’étudiante en kinésithérapie, j’y suis allée pour discuter avec des kinés bénévoles et j’ai pu voir les tentes de kinés de chaque pays c’était super!!)
Nous étions une équipe d’une 30aine de volontaires avec 5 leaders qui étaient eux employés par le CIO pour gérer les médias du stade. Les volontaires que j’ai rencontré venaient du Brésil, des USA, d’Espagne, d’Argentine, du Canada…J’ai gardé contact avec certains d’entre eux et j’espère les recroiser lors de futures olympiades.
Menu quotidien des volontaires (2016)
La Photo Team, Stade Engenhao (2016)
Départ du 200m, Stade Engenhao (2016)
L’ambiance des Jeux
L’atmosphère des Jeux était fantastique ! J’ai vécu des expériences à Rio que je n’aurais jamais pu vivre ailleurs. Ceci en grande partie grâce aux nombreuses soirées passées au Club France, le lieu où les athlètes venaient célébrer leurs médailles.
Grâce à des contacts, j’ai rapidement pu entrer dans la zone VIP du Club France, où j’étais en permanence entourée de sportifs, présidents de fédération et directeurs techniques nationaux! Dans cet espace il était facile de parler aux athlètes.
Manège à chevaux aménagé du Club France (2016)
Médaille d’Or CSO en équipe et en individuel, Club France (2016)
Médaille d’or Judo Teddy Riner et Emilie Andéol, Club France (2016)
Zone VIP Club France (2016)
Nageurs de l’équipe de France, Club France (2016)
Lors des Jeux j’ai également visité d’autres maisons olympiques : Hollande, Danemark et Allemagne… mais le Club France était de loin de meilleur !
Bilan
Les rencontres sont le point fort de mon séjour ! J’ai fait énormément de rencontres, que ce soit avec des volontaires du stade olympique, de Whatsapp, des supporters dans la rue, des athlètes, des coachs sportifs, des photographes… tout le monde que j’ai croisé à Rio était amical et chaleureux !!
Je vais garder de nombreux souvenirs exceptionnels de mon périple à Rio et j’essayerai de me les rappeler de temps à autre pour ne pas oublier tous les moments magiques que j’ai vécus…
Si je devais participer une nouvelle fois aux jeux, j’essayerai de le faire en tant que salarié.
Le problème avec le volontariat, c’est que l’on ne sait pas sur quelle poste on peut tomber et donc si l’on va avoir un poste à responsabilité ou non.
Ce qui fait l’importance des volontaires, c’est leur nombre : ils doivent être là en cas de besoin, mais certaines fois, personne n’a besoin d’eux…
J’aimerais avoir l’occasion de comparer l’organisation des jeux de Rio avec ceux d’un autre pays pour voir si cela diffère beaucoup ou pas.
Copacabana, Rio de Janeiro (2016)
Pour plus d’informations…
Voici le lien de mon compte instagram sur lequel j’ai partagé mes photos, pour échanger avec les enfants du centre aéré de ma ville: #tiphainemeetsblu