Bonjour,
J’ai la plupart du temps randonné en Ecosse fin Avril début Mai . Avantage : pas de midges, mais déjà des tiques, pas encore trop de monde, encore un peu de neige sur les sommets, ce qui les embellit . Période “sèche” … pour l’Ecosse, c’est - à - dire qu’en principe il pleut moins .En fait, il tombe pluie ou grésil , il neige, et il gèle la nuit même à très faible altitude, même au niveau de la mer parfois . Climat d’altitude très rapidement. Vents violents qui vous déstabilisent dans les hauteurs .Expérience faite dans les hauteurs à chacune de mes randonnées du milieu du printemps, même au cours de la dernière, dans l’île de Rum où nous avions eu un temps exceptionnellement beau et sec .Le jour de notre retour sur le Mainland, il a neigé sur l’île .
Beau temps (pour l’Ecosse) en 2012 entre Kinloch Hourn et le loch Duich sur une étape du Cap Wrath Trail(un habitant nous a dit d’ailleurs qu’il ferait beau ) Nous avons eu droit en arrivant au col au brouillard, au vent ,à une averse de grésil . Une longue éclaircie ensuite bien utile pour trouver notre passage pour descendre . Pluie continue pendant près de deux heures en fin d’étape . Nous sommes arrivés plutôt mouillés .Une quinzaine de jours plus tard ,d’après ce que j’ai lu , un randonneur a voulu faire le même trajet un jour où il est tombé 8 cm d’eau . Il a raccouci l’étape (fort heureusement pour lui car il n’aurait pu franchir un gué inévitable, à moins de refaire l’étape en sens inverse) et il est arrivé en bas, sur la route , après avoir pris des risques en franchissant un petit torrent .
Pour une première approche de l’Ecosse, vous pouvez faire le West Highland Way . Il est difficile de vous perdre ou de vous noyer sur le WHW , sauf si vous tombez malencontreusement dans le loch Lomond (je ne connais pas cette section, la plus dificile du WHW d’après ce que j’ai lu, ayant pris le WHW à Bridge of Orchy , mais je doute que ce soit un danger réel) . Vous ne pourrez pas vous perdre ,mais vous pourrez vous mouiller . Le principal intérêt du WHW, selon moi, est qu’il vous permet de voir à quoi ressemblent les terrains écossais, en regardant de part et d’autre du chemin. Arrivé à Fort William, vous pouvez continuer sur le Great Glen Way puis rejoindre le Glen Affric Kintail Way, beaucoup plus sauvage (pas de ravitaillement et vraisemblablement pas de réseau, un refuge non gardé, puis une cabane sommaire vers la fin du parcours qui est la partie la plus difficile (le reste , semble-t-il , peut se faire à vélo d’après ce que j’ai vu en vidéo), bien qu’elle n’ait pas grand’chose apparemment pour effrayer les habitués à la randonnée dans les Alpes ou les Pyrénées.Tâchez de ne pas avoir d’accident dans la descente le long de l’Allt Grannda. Il n’est pas sûr qu’il y ait beaucoup de passage.
Si vous êtes habitué à la randonnée bivouac en autonomie dans les Alpes ou les Pyrénées, si vous ne redoutez pas le portage, et surtout si vous n’êtes pas seul (dans le cas contraire , c’est une vraie prise de risque, personne ne viendra à votre secours, et vous pourrez être victime d’hypothermie même après un accident mineur, vous pouvez vous lancer sur le Cap Wrath Trail . C’est assez souvent hors sentier, pas de refuge gardé, même les “bothies” sont rares, il y a des gués à franchir qui peuvent être problématiques, des tourbières délicates (regardez par exemple cette vidéo de Iain Harper,
https://www.youtube.com/watch?v=ZWFalCpqQfQts (ce n’est pas le seul endroit où il peut y avoir des problèmes )et le climat réserve des surprises qui peuvent être redoutables . Très peu de points de ravitaillement . Souvent pas de réseau . Nous avions rencontré au maximum deux personnes par jour, parfois personne . Il faut bien vous évaluer, prévoir des itinéraires bis en cas de conditions défavorables ,et lorsque les choses risquent de devenir problématiques, il faut savoir renoncer . Personne n’est à l’abri d’une entorse, ou d’une simple tendinite invalidante . L’un d’entre nous a connu ce dernier problème au terme d’une étape de vraie galère. Heureusement, nous étions quatre .
Vous pouvez aussi chercher d’autres itinéraires de longue distance sur le site Walkhighlands.