Retraite spirituelle dans un monastère bouddhiste isolé

[voyageuxxx]

Bonjour,

J’ai toujours rêvé de faire une courte retraite spirituelle dans un monastère bouddhiste isolé ou en montagne dans le genre du monastère de Takshang au Bhoutan ou encore du Monastère de Phuktal au Nord de l’Inde.

J’en suis déjà à préparer mon prochain voyage en Asie avec ma conjointe même si ça sera peut-être juste dans 2 ans, car je veux prendre le temps de rêver un peu. J’aimerais avoir quelques suggestions de monastères selon mes préférences, car j’aimerais qu’on consacre environ 4 jours à visiter et vivre/méditer dans un monastère incluant le temps pour s’y rendre, et y louer une chambre. À noter que je nous ne sommes pas bouddhistes, mais ouverts aux enseignements.

Ça peut être dans plusieurs endroits en Asie : Népal, Tibet, Inde, Vietnam, Cambodge, ou autres. Nous prévoyons partir 20 jours, mais nous prévoyons que la retraite spirituelle ne pourra qu’être une partie du voyage, comptons donc 4 jours environ (5 à la limite) avec le déplacement inclus.

Quelques critères pour maximiser l’ambiance spirituelle en intégrant leur culture tout en étant relativement accessible :

-Un vrai monastère bouddhiste avec une belle architecture, voire même quelque chose d’un peu moyen-âgeux (et non un Centre de méditation)
-Le plus isolé possible et/ou en montagne
-Une certaine tranquilité, donc pas une place de tourisme de masse avec des hordes d’autobus, mais un endroit qui est ouvert aux étrangers non bouddhiste et qui arrivent à parler minimalement anglais
-Un endroit où ma conjointe pourra venir, car je ne sais pas si les femmes sont bienvenues partout
-Un endroit raisonnablement accessible, disons maximum 1/2 journée (±5 heures) de route et marche combiné (10h aller retour) de la civilisation ou des attractions les plus proches, en essayant de ne pas dépasser une durée de marche de 1 à 2 heures dans des chemins accidentés (donc 2 à 4h aller retour), car notre forme physique a des limites, surtout en altitude.
-La possibilité d’y recevoir des enseignements ou d’interagir périodiquement avec la communauté de moines, par exemple en les aidant dans leurs tâches (nous comptons tout de même faire une donation pour l’hospitalité)
-Le type de bouddhisme (petit ou grand véhicule) importe peu.

Évidemment, ce n’est pas facile à trouver mais je cherche un peu la perle rare! Le Takshang au Bhoutan avait l’air excellent, mais les tarifs pour y voyager sont exorbitants. Pour le monastère de Phuktal, je crois que ça prend des jours pour s’y rendre, ce qui n’est pas à négliger. Quant au Tibet, je croyais que seuls les voyages en groupe avec agence étaient possibles, ce qui me faisait reculer, mais je crois avoir lu quelque part qu’on peut rejoindre Lhassa seuls avec un permis pour le Tibet si on passe par la Chine. Je suis aussi ouvert aux autres pays d’Asie ou à des monastères peu connus sur Internet , mais qui valent la peine.

[elodie-bellout]

Bonjour,
Je suis également intéressée pour effectuer un voyage de ce type. Depuis le temps avez-vous de nouvelles information concernant votre retraite de quelques jours dans un monastère/non un centre de méditation, et où les femmes sont les bienvenues ?
Merci par avance et belle journée.

[yetititi]

Bonjour, je pense qu’à moins que vous ayiez déjà fait une ou plusieurs retraites, le mieux est de commencer près de chez vous ou dans votre langue. Si vous n’avez pas une grande maîtrise de la méditation, si vous n’êtes pas capable de méditer seul (e) pendant 10 heures, il est préférable de se concentrer sur des centres ou monastères parlant français.
J’ai fait plusieurs retraites. Dans les Alpes, il y a un super monastère bouddhiste mais religieux (tibétain), cependant pas de prosélytisme donc je peux recommander (Karma Ling). Quand au Village des Pruniers, non religieux, bouddhisme zen, super aussi. Et le troisième que je conseille toute l’année sauf juillet et août, super de l’automne au printemps, quand il fait froid dans les deux lieux français que je connais (celui dans les Alpes est carrément inaccessible en hiver, et assez inconfortable en mi-saison, et au village des Pruniers on y médite une bonne partie de l’année avec gants, bonnet et pélerine), je vais en retraite dans le sud de l’Espagne, dans un lieu francophone. Le lieu est sublime, très inspirant et non religieux (bouddhisme zen). On peut y méditer dehors dans un paysage de garrigue toute l’année et on peut faire des marches méditatives dans des jolis itinéraires.

Pour les catholiques et les protestants il y a un lieu très connu, Taizé, qui est, à ce qu’on m’a dit, très inspirant. Je ne peux rien dire de leur réputation mais je connais quelqu’un qui y est allé 7 fois. Cependant je n’irai pas car trop religieux, impossible d’y aller en tant que laïc, je crois (à vérifier et même si c’était possible, la religion est vraiment très présente).

Pour tous ces lieux, les femmes sont bienvenues, je n’ai jamais senti la moindre réticence. La mixité est de mise à Karma Ling ainsi que dans ce lieu espagnol. Au village des pruniers il y a une non-mixité partielle dans la répartition au sein des différents villages (sous-villages si l’on veut). Sur leur site c’est expliqué.

Quant à la question retraite de “quelques jours”, mon expérience est que il vaut mieux quelques jours que rien du tout, mais une semaine est nécessaire pour sentir la retraite (le retrait, le pas de côté, la pause enfin appelez ça comme vous voulez). Je ne vois pas bien l’intérêt d’une retraite de moins d’une semaine.

Bonne retraite, bon refuge!