Bonjour annemassien74,
J’ai terminé mes études en 1969 et je suis à la retraite depuis une quinzaine d’années, il m’est donc difficile de vous répondre quant à la rémunération des stages.
À mon époque, dès la demi-licence obtenue, on pouvait faire des remplacements rémunérés. J’ai passé les vingt dernières années de ma vie professionnelle à enseigner les maths à ce qui était l’École d’ingénieurs de Genève, devenue depuis l’HEPIA. En conséquence, je connais le système genevois, et, un peu, par analogie, le système vaudois.
Permettez-moi une autre remarque.
Vous pensez faire un master vous donnant droit à l’enseignement en secondaire 1. Je vous suggèrerai plutôt de faire un master “pur et dur” en math, pour ensuite vous diriger vers l’enseignement. Ou alors, faire directement un master vous ouvrant les portes du secondaire 2, c’est sans doute plus long, mais plus gratifiant, sur le plan pédagogique, à terme.
Le secondaire 1, ce sont des élèves de 13-15 ans, extrêmement pénible. Ma sœur a passé sa vie à enseigner le français et le latin au cycle d’orientation de Genève (secondaire 1). Elle avait, en général, des élèves convenables, mais malgré cela, arrivée en fin d’année scolaire, elle était vidée, incapable, durant une quinzaine de jours, de faire autre chose que de rester tranquillement chez elle à ne rien faire.
Situation que je n’ai pas connue du tout en enseignant à ce qui est maintenant l’HEPIA.
Il me semble que le secondaire 2, hors école obligatoire, est plus “tranquille”. Il y a aussi une plus grande diversité d’écoles. Mais, à ma connaissance, pour le secondaire 2, il est nécessaire d’avoir un master en math, complété par des études pédagogiques. Pour enseigner dans les HES (Hautes Écoles Spécialisées), dont l’HEPIA, un doctorat suivi de quelque publications ne peut que faciliter les choses, même si ce n’est pas formellement un prérequis. Doctorat qui se fait en étant assistant rémunéré (de l’ordre de 50.000 CHF annuel à UNIGE).
Comme je vous l’ai dit, j’ai passé la première moitié de ma carrière à faire de l’économétrie (j’ai appris ce qu’il fallait d’économie sur le tas) dans une grande multinationale. Pour la deuxième partie, j’ai enseigné les maths.
Je dois dire que j’ai beaucoup aimé cette deuxième partie. L’enseignement est une chose formidable, je ne peux que vous encourager dans cette voie.