Oui, c’était vraiment désagréable de vivre la sensation d’insécurité, même si je prends du risque en voyageant seule, mais je fais souvent très attention. Sauf que la médina d’Oujda le soir après 18h30, je déconseille vraiment.
Aujourd’hui ça va beaucoup mieux. J’ai changé l’emplacement en prenant le riad Adahab dans la nouvelle ville. Et là quel joli riad avec sa piscine (pas nageable en ce moment) et son décor charmant. Dans la nouvelle ville d’Oujda, l’architecture n’a pas de grande chose à voir, c’est une ville comme d’autres, mais les rues sont relativement propres, larges, et plein de vie. C’est dans la nouvelle ville que les habitants d’Oujda vivent, et la médina c’est purement pour le commerce. Et c’est dans cette partie plus moderne que je retrouve la sécurité morocaine, comme dans les autres villes du Maroc que j’ai visitées.
Et ce matin, en discutant avec deux officiers de police devant le tribunal du mariage (une jolie porte d’un bâtiment de 18e où je me suis arrêtée pour prendre la photo et l’officier est venu discuter avec moi par curiosité de voir rarement une fille asiatique par là), ils m’ont expliqué qu’effectivement la place de l’hôtel où je suis logée hier soir a bcp de voyous et délinquants dans la médina, et que heureusement j’ai pas eu de mésaventure hier soir en rentrant à 21h30 (Inchallah). Trop content de voir une vietnamienne, le monsieur officier voulait même m’inviter chez lui et sa femme pour me montrer l’histoire de son papa qui a combattu pendant 4 ans au Vietnam dans les années 50 Vraiment adorable et chaleureux comme monsieur.
En baladant aujourd’hui, j’apprécie mieux la ville d’Oujda. Certes ce n’est pas une ville avec le multiple de magnifiques vestiges à admirer comme ailleurs du Maroc, mais c’est une ville marocaine réaliste, pas une ville à rêver. Les habitants vivent ici, travaillent et se reposent. Une ville de la vie dure et de l’effort de se décompresser. Une ville pour voir la vraie vie marocaine qui se bat entre le rythme moderne et la nonchalance de la tradition. Le même combat que j’ai vu à Ha Noi, à Phnom Penh.
Cette après midi il faisait beau, j’étais sur un banc à côté de la vieille porte de la médina. Une belle lumière inclinée sur le vieux rempart, une maman tenait la main de son fils traversait la porte, le vendeur ambulant fait la bakane non loin avec son jus de citron, les jeunes discutaient en mangeant sur la pouce, les palmiers et dattier dans le jardin de la ville. Une ambiance paisible et plein de vie.
J’ai pu visiter quelques monuments historiques, faire les derniers achats cadeaux pour mes amis dans la médina, et j’ai encore acheté de l’huile d’argan J’espère que demain matin, toutes mes bouteilles de l’huile d’argan pourraient passer le contrôle sécurité et la douane, j’ai acheté plus ou moins un litres en total pendant tout au long de mon voyage. J’en ai acheté à Essaouira, Tazenakht (que j’ai oublié dans la boutique, donc perdu ), Hassabied, et enfin Oudja )
Inchallah, dernière soirée au Maroc. Que le temps passe vite et les beaux paysages de fin fond de campagne montagne steppe sont déjà devenus souvenirs.