Je m’apprête à partir à Tulum, et contrairement à beaucoup qui se préoccupent de quel parc d’attraction ils vont pouvoir visiter, je fais des recherches en profondeur sur le lieu que je vais visiter. Et cette fois, plus je cherche, plus c’est effrayant. De nombreux articles, la plupart en anglais (quelques rares en français comme celui-ci: La pollution, la face cachée de Tulum), montrent que Tulum est, derrière la carte postale, une zone ultra polluée car s’étant développée très vite et n’ayant pas mis en place les infrastructures permettant d’absorber les rejets humains.
Deux points essentiels:
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80% des hôtels, qui pullulent à Tulum, rejettent leurs eaux usées directement dans la nature (mer et sol)! On sait que le sous-sol de Tulum est un gruyère où circulent les eaux de façon interconnectée. La pollution fécale est partout ainsi que la pollution chimique issue des produits utilisés au quotidien. Vous vous baignez dans les égoûts dans la mer ainsi que dans les cénotes, qui sont tous interconnectés. L’eau de votre douche est polluée par les matières fécales. L’eau utilisée pour la cuisine également.
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Les ordures sont jetées dans la jungle à 10 km de Tulum. Une immense décharge s’y agrandit chaque jour.
Le Greenwashing y est intense, encore plus qu’ailleurs. Et les bobos se prélassent en direct sur Instagram sans se soucier d’où va leur m…J’ai contacté une dizaine d’hôtels en demandant expressément dans quelle usine de retraitement leurs eaux usées vont et comment ils recyclent leurs déchets. Je n’ai eu aucune réponse, sauf une très arrogante, expliquant qu’ici ce n’est pas le monde développé et que les déchets ne sont pas considérés de la même façon. Le directeur, qui a une belle tête de mafieux, a affirmé ne pas savoir où vont ses eaux usées et ses déchets et m’a conseillé d’aller voir ailleurs.Je ne pense pas que je reviendrai donner mon argent par là ni mettre ma santé en péril juste pour dire “moi aussi j’y suis allé”.