Bonjour à tous,
J’avertis tous ceux qui vont lire ce message que sa longueur risque d’en lasser certains.
Tout d’abord, je réponds à tous ceux qui critiquent ou ont critiqué la ville de Naples. Ces critiques ont influencé ma façon d’aborder cette ville aux visages multiples. J’ai failli ne pas y aller !
Mon premier contact avec les Napolitains n’échappa pas aux clichés. Il s’agissait du conducteur de taxi. Il voulait me faire payer un prix exorbitant. Le compteur que je lui avais demandé d’allumer faisait défiler les chiffres à une vitesse vertigineuse. À mon arrivée, c’est le patron du B and B que j’avais retenu qui a réglé ce problème et en ma faveur.N’en déplaise à certains, j’ai déjà rencontré cette mésaventure dans d’autres villes en Europe !
Première impression sur la ville en sortant de l’aéroport : les tags, les ordures, les papiers partout et les bâtiments délabrés. J’avais le sentiment de traverser une ville bombardée. Il faut dire que mon taxi ne m’avait pas évité les détours ! J’avais au préalable étudié le parcours de l’hôtel à mon lieu de résidence, d’où cette affirmation !
Pour ne rien arranger, le temps était nuageux ce qui ne rend pas forcément une ville belle ! J’ai déjà connu ce type de déception lors de nombreux voyages effectués en France et à l’étranger. Je sais donc que le soleil modifie notre perception des choses.
Pendant cinq jours, j’ai visité en bus, en funiculaire, en métro, à pied cette ville de Naples : les quartiers historiques, les quartiers espagnols, la place Municipio, la place Plébiscito, la place Garibaldi, la place Dante, la place Benilli et tant d’autres comme le Castel d’ell’Ovo qui permet d’admirer le Golf de Naples (par le funiculaire). J’ai sillonné le quartier Vaméro en voiture avec un guide ainsi que le golfe de Naples à partir du port.
J’avoue que malgré la vue, le soleil, les couleurs variées, je n’ai pas succombé au charme du golfe de Naples. Peut-être avais-je entendu trop de phrases dithyrambiques à son sujet ! Je pense surtout que dans ma vie, j’ai vu bien d’autres baies qui méritaient d’être également encensées pour m’attarder sur une vue qui pour moi n’avait rien d’exceptionnel ! Et puis, je l’avoue, je ne m’extasie pas devant la mer !
Par contre, j’ai adoré ce que révèle cette ville sur ses quartiers. Passer du marché populaire des Napolitains à la Galerie Umberto I ou encore des quartiers chics du Vaméro aux quartiers du centre historique, cela fait comprendre que cette ville recèle plus d’un trésor qui ne se limite pas au golfe de Naples.
La saleté existe, les clochards sont nombreux dans les quartiers historiques comme dans les quartiers espagnols. Parfois, ce spectacle déborde sur les autres quartiers, mais rarement dans les quartiers plus chics. Là, effectivement, dans les quartiers chics, on ne parle pas de linge aux fenêtres, de scooters, de rues étroites, de poubelles. On vit dans de beaux immeubles colorés dressés dans des rues larges et propres et curieusement surveillés par la police.
En France ou à l’étranger, chaque ville possède sa part de beauté et de laideur. Elle frappe peut-être plus à Naples qu’ailleurs, car une église qui ne ressemble pas à une église peut à l’intérieur contenir des beautés qui donnent envie de pleurer.
Le bien côtoie le mal, le pauvre côtoie le riche à une rue près, la beauté se développe près de la laideur. Naples est un paradoxe ! Je n’ai trouvé qu’un qualificatif pour résumer Naples : époustouflant !
J’ai vu Naples sous la pluie, Naples sous le soleil. J’ai vu les quartiers pauvres et les quartiers riches. Les petites boutiques et la Galerie Umberto ou la via Toledo. J’ai beaucoup parlé avec les guides, avec des commerçants, avec de jeunes Italiens qui étudiaient la langue de Molière et tous adorent leur ville. À Naples, le pire rejoint le meilleur. Cette ville bouillonne comme son volcan du matin au soir. Elle ne ressemble à aucune autre. Derrière son Golfe qui en est la parure, il faut chercher ce qu’elle cache et éviter de la juger. Dans chaque être, il y a du bon et du mauvais ! Il en est de même pour les villes ! J’ai marché seule avec deux appareils photographiques en bandoulière. Je n’ai jamais été agressée, mais j’ai pris toutes les précautions d’usage pour m’éviter des désagréments. Mais, je ne voyage pas pour retrouver ce que j’ai chez moi. Je voyage pour découvrir ce qui est différent.
Je sais que je reviendrai dans cette ville pour y passer plus de temps comme je l’ai fait dans d’autres villes en Europe.